• Merci Myriam !

     

    Dans une vidéo publié dans le journal Fakir avec, en guest stars, Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, et Alain Rey, linguiste et rédacteur en chef du Robert, François Ruffin ( réalisateur de « Merci, Patron ! » ) est reçu par Mathieu Souquière, conseiller stratégique au Ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. Il demande au conseiller s’il y a dans la loi El Khomri qui permet de lutter contre les délocalisations, en prenant pour exemple l’entreprise LVMH de Bernard Arnault qui licencie en France pour délocaliser en Pologne, en Bulgarie et bientôt en Grèce. Il s’agit d’une question fermée à laquelle le conseiller devrait répondre par oui ou par non. Il choisit de nous dire « merde » en ne répondant pas,  après avoir balbutié : «  Les localisations sont un sujet sérieux, une question importante  mais c’est un petit sujet, la loi El Khomri est un sujet plus vaste… ». Il s’est lancé dans la récitation pitoyable de l’argumentaire ministériel sur la Loi El Khomri. Il nous fait alors une démonstration affligeante de la langue de bois. Il martèle un mot « fléxisécurité » suivi de « souplesse » répété quatre fois en quelques secondes. « Plus de souplesse, plus de souplesse, plus de souplesse ». On dirait la méthode Coué personnellement expérimentée et appliquée aux autres. S’est-il lui-même convaincu des bienfaits du recul des acquis sociaux ?   La souplesse doit être le trait de son caractère des conseillers ministériels avec la docilité. Ils sont payés pour être dociles en attendant de gravir les échelons politiques.  Il faudrait, explique-t-il,  de la flexibilité et de la souplesse pour tous les salariés. Ce grand garçon développe fastidieusement  un discours qui remet en cause un siècle de conception du code du travail. Il ne s’agit plus d’adapter l’entreprise à l’humain mais d’adapter l’humain à l’entreprise. On accordera des droits et des libertés qu’en fonction des besoins de l’entreprise. Voilà le changement de paradigme voulu par la doxa libérale et ses donneurs d’ordre. Voilà ce qu’un conseiller explique en récitant sa leçon qui prend la tournure d’un foutage de gueule. Ecoutez bien, y compris les commentateurs ! En écoutant Gérard Filoche qui intervient en tant qu’ancien inspecteur du travail, on se demande ce qu’il fait encore au parti socialiste en dehors d’y conserver sa carte.  Le linguiste Alain Rey met à mal le discours indigent du conseiller de Myriam El Khomri.

     

     

    Ruffin a posé la même question à des députés en se déplaçant à l’Assemblée nationale avant de rencontrer à  Mathieu Souquière…  Le député de la Manche (Parti LR) Philippe Gosselin répond « Je n’en sais rien » et visiblement la loi El Khomri ne l’intéresse pas sous cet angle-là. Ensuite c’est Isabelle Attard, député du Calvados sans étiquette, qui reconnaît que la loi est une loi de droite avec un « petit quelque chose de gauche et elle ajouté : «  C’est la vaseline, c’est le petit quelque chose de gauche ». Elle avoue n’avoir pas lu tout le projet de loi. C’est toutefois grâce à elle que François Ruffin obtient son rendez-vous au Ministère du travail. Elle parle au téléphone avec Mathieu Souquières à qui elle fait savoir que la langue de bois utilisé depuis 4 ans ne suffira plus.

     

     

    Où est Macron ?

     

    En déplacement ce jeudi matin à Chartres pour une rencontre sur le thème de l'emploi, le président de la République n'a cessé de chercher son poulain Emmanuel Macron, qui traînait toujours quatre ou cinq mètres derrière, comme le révèle Le Parisien. "Emmanuel n'est pas là ?", a ainsi demandé le chef l'Etat à plusieurs reprises à sa garde rapprochée lors de la visite d'une usine de l'entreprise danoise Novo Nordisk. "Il est où Macron ?", a réitéré quelques minutes plus tard un François Hollande agacé, cherchant son ministre du regard. "Ah, il est là !". On à l’impression que François Hollande aimerait bien mettre une laisse au ministre de l’économie. Il n’aime pas le savoir derrière lui par per de le retrouver devant.

    Merci Myriam ! Où est Macron ? Hollande ou Sarkozy ?Nous l’avons retrouvé plus facilement que son mentor. Il est omniprésent devant ce dernier dans la grande presse qui s’est mobilisée pour nous servir du Macron tous les jours comme jadis elle nous servait du Sarkozy jusqu’l’écoeurement. Pas besoin de le chercher, il est partout !

    Porté par des sondages flatteurs, Emmanuel Macron multiplie les initiatives médiatiques, alimentant les doutes quant à ses intentions pour 2017. Dernière sortie en date, dans une interview au Dauphiné libéré, à paraître vendredi 22 avril, Emmanuel Macron se dit « loyal sur le plan personnel » au président de la République, mais il estime que sa nomination par François Hollande n’en fait pas « son obligé ». Une réponse à François Hollande qui l’avait recadré et avait dit chez David Pujadas que Macron sait ce qu’il lui doit. Le Rastignac de l’Elysée semble miser davantage sur le naufrage du capitaine de pédalo que sur la locution latine « Fluctuat nec mergitur » qui sert de devise à la ville de Paris. Et son pari est celui du « ni droite ni gauche » en réponse à l’impopularité de Hollande et Sarkozy, donc du « ni Hollande ni Sarkozy » qui apparaît dans les sondages. Il reste la morale de la fable « Le Corbeau et le renard » qui pousse à savoir garder la raison même quand quelqu'un nous flatte et nous dit ce que l'on veut entendre. Il faut savoir garder les pieds sur terre. La grenouille de l’Elysée semble se gonfler comme une baudruche et suivre la montée de la température du baromètre des sondages. La chute n’en sera que plus dure.  Son mouvement « En marche » est une bulle politique qui pourrait vite éclater.

    Allez ! Nous allons poursuivre avec un peu d’humour sur les dernières déclarations d’Emmanuel Macron qui veut supprimer l’ISF, tout comme Sarkozy.

     

    Tous ces ambitieux technocrates ministériels, qui font des carrières politiques, sont faits dans le même moule. Leurs discours sont médiocres mais ils ont le monopole des médias qui appartiennent à des grands patrons.  Ils sont actuellement dérangés par les luttes sociales et le mouvement Nuits debout qui parasite leur nouveau créneaux politicien « ni droite ni gauche » dans lequel tous les ambitieux s’engouffrent.

    Actuellement les nuits debout  inquiètent la classe politique et la doxa libérale qui ont voulu faire croire, pour les uns, qu’il s’agit de quelques centaines d’agitateurs.  Pour d’autres ce seraient des débats entre adolescents et bobos de gauche. D’aucuns voudraient interdire ces rassemblements nocturnes et tous les moyens sont bons pour jeter le discrédit dessus. Nous avons trouvé, dans le journal Fakir,  une déclaration  de l’économiste Frédéric Lordon qui nous paraît une bonne réponse aux détracteurs d’un mouvement qui n’est pas neutre et qui n’a rien à voir avec le « ni droite ni gauche », nouvelle fourberie trouvée par les propagandistes de droite et les ambitieux du Système en place. Que nous dit-il ? « Je vais le dire ici d’une manière qui pourra en froisser certains, je m’en excuse, mais je le dis quand même : nous ne sommes pas ici pour faire de l’animation citoyenne « all inclusive » comme le voudrait Laurent Joffrin et Najat Vallaud-Belkacem. Nous sommes ici pour faire de la politique. Nous ne sommes pas amis avec tout le monde. Et nous n’apportons pas la paix. Nous n’avons aucun projet d’unanimité démocratique. Nous avons même celui de contrarier sérieusement une ou deux personnes. Alors oui, du moment où les chefs éditocrates s’apercevront que nous ne voulons pas aller dans l’impasse où ils nous dirigent, leur bienveillance apparente pourrait connaître quelques altérations. Ils nous diront sectaires, comme ils disent sectaires ceux qui refusent d’aller dans leur secte ».

     

    Sarkozy ou Hollande?

     

    Nous sommes à un an des Présidentielles et la campagne est lancée. La machine médiatique apporte son flot de propagande libérale et de diabolisation de la gauche dite radicale ou extrême. Pour le moment, même s’ils ne se sont pas officiellement déclarés, la presse laisse entendre que Hollande et Sarkozy seront candidats à leurs réélections malgré leurs mauvais sondages. Hollande a les yeux rivés sur la courbe du chômage tout en surveillant Valls et Macron. Nicolas Sarkozy pense toujours d’abord à l’argent et son équipe a lancé une campagne de soutien et de récolte de fonds en vue de sa candidature aux Primaires de la droite. Primaires socialistes et primaires à droite ? Aucun des deux sortants ne semble souscrire de bon gré à cette présélection. Les manigances s’activent dans les coulisses des partis.

    Il nous est revenu à la mémoire le film "Président" de Verneuil (dialogues de Michel Audiard, d'après un roman éponyme de Georges Simenon) et cette citation du président Beaufort joué par Jean Gabin : "Mais en écoutant M. Chalamont, je viens de m'apercevoir que le langage des chiffres a ceci de commun avec le langage des fleurs, on lui fait dire ce que l'on veut. Les chiffres parlent, mais ne crient jamais. C'est pourquoi ils n'empêchent pas les amis de M. Chalamont de dormir. Permettez moi messieurs, de préférer le langage des hommes : je comprends mieux".

    Ceux qui préfèrent aujourd'hui le langage des chiffres (comme Chalamont) sont ensuite d'accord avec le président Beaufort, lorsque le langage des chiffres n'est plus celui des fleurs comme dans l'affaire Bigmalion.

    La question se pose de savoir comment un ancien Président , qui porte un sombrero auquel  sont accrochées des clochettes judiciaires, pourrait se présenter de nouveau aux élections présidentielles, après avoir repris le pouvoir au sein de son parti politique, avec l'aide de son clan qui est une armée de Boubaki ? Est-ce possible ? Il paraitrait que oui.

    Quant à Hollande qui a choisi le langage des chiffres, il a du mal à faire qu’il ait quelque chose en commun avec celui des fleurs. Tout ce qu’il a trouvé à dire c’est que « ça va mieux ! » même si ça ne va pas bien. Son premier ministre a même osé dire que la pauvreté est en recul alors que justement les vrais chiffres le contredisent. La pauvreté augmente en même temps que le chômage et la précarité, malgré les changement de méthodes adoptés par l’INSEE en 2011, 2013 et 2014 pour afficher un diminution de 0,3%. Le langage des chiffres ? Quand c’est utile, on lui fait dire ce que l'on veut. Les chiffres parlent, mais ne crient jamais. C'est pourquoi ils n'empêchent pas les amis de M. Hollande de dormir.

    Les mouvements fidèles aux idéaux de gauche s’opposent à la politique suivie depuis trente ans et aspirent à une politique alternative mettant fin à l’alternance au sein d’une classe politique réactionnaire. Ils ne font pas de l’agitation citoyenne mais de la politique au sens noble du terme, c’est-à-dire au service de l’intérêt général et non pas d’une classe dominante de nantis. L’humanisme, ce n’est pas revenir sur cent ans de lutte sociale pour mettre l’homme au service des entreprises gérées dans une logique financière pour entretenir des rentes et générer toujours davantage de profits à quelques milliardaires, dans une république bananière.

     

    U Barbutu

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  • Moi Président, j'augmenterai la TVA
    Moi Président, je donnerai des milliards au patronat sans contreparties
    Moi Président, je nommerai comme Ministre du Budget un fraudeur fiscal
    Moi Président, je ferai cumuler au Ministre de la Défense ses fonctions avec celles de Conseiller Régional
    Moi Président, j'enverrai mourir nos soldats à l'étranger par les armes que j'aurai moi-même vendues aux dictateurs
    Moi Président, je décorerai de la légion d'honneur ceux qui bafouent les droits de l'Homme
    Moi Président, je n'accorderai pas l'asile aux lanceurs d'alerte
    Moi Président, je déciderai moi-même de tous les détails, questions et intervenants des émissions dans lesquelles je parlerai sur la Tv publique
    Moi Président, je balancerai une loi démantelant le Code du Travail sans aucune concertation préalable
    Moi Président, j'enverrai les forces de l'ordre tabasser, gazer et matraquer des lycéens et des manifestants
    Moi Président, je prolongerai de 10 ans la durée de vie de nos vieilles centrales nucléaires 
    Moi Président, je modifierai la loi pour qu'il n'y ait plus d'égalité de parole des candidats avant les élections
    Moi Président, je ferai la chasse aux chômeurs en les faisant radier 
    Moi Président, je donnerai tout ce qu'il souhaite au Medef et plus encore
    Moi Président, j'accepterai que les mesures d'austérité appauvrissant tous les peuples d'Europe frappent aussi mes concitoyens
    Moi Président, je raserai les abris de fortune des réfugiés à Calais sans pour autant les prendre en charge de manière digne et humaine
    Moi Président, je permettrai que des centaines de mineurs isolés fuyant la guerre et la famine disparaissent sur notre sol
    Moi Président, je doublerai les impôts chaque année et je supprimerai la prime pour l'emploi
    Moi Président, je ferai condamner à de la prison ferme des syndicalistes qui défendent leurs jobs dans des entreprises largement bénéficiaires qui licencient
    Moi Président, je ferai un choc de simplification qui supprimera par extinction les Inspecteurs du Travail
    Moi Président, je réformerai les retraites en créant un coefficient de solidarité qui obligera tout le monde à travailler au moins jusqu'à 63 ans
    Moi Président, je nommerai un secrétaire d'état qui n'a pas payé ses impôts depuis des années et qui ne paie même pas la cantine de ses enfants
    Moi Président, je laisserai les hôpitaux se débrouiller sans moyens pour soigner toujours plus de malades
    Moi Président, je favoriserai le transport par autocars y compris sur des routes dangereuses pour supprimer des lignes de trains jugées peu rentables
    Moi Président, je permettrai par la loi que la fonction publique use et abuse de contrats aidés précaires pires que dans le privé 
    Moi Président, je créerai une loi sur le renseignement qui permettra d'espionner et ficher tous mes concitoyens sous prétexte de lutte antiterroriste
    Moi Président, je ferai assassiner un militant écolo par les Gendarmes, dans le dos et alors qu'il a les bras levés
    Moi Président, je ne toucherai surtout pas aux privilèges, indemnités et cagnottes des différents parlementaires
    Moi Président, j'encouragerai mon Premier ministre à résumer tous les problèmes du pays au port du voile des françaises musulmanes
    Moi Président, j'autoriserai un homme jamais élu et sortant de la banque Rothschild à faire une loi retirant leurs droits aux travailleurs
    Moi Président, je continuerai à me gaver de taxes sur les carburants alors que le prix du pétrole a été divisé par trois
    Moi Président, je ne ferai strictement rien pour endiguer la surpopulation dans les prisons et leur délabrement
    Moi Président, je laisserai des milliers d'écoliers sans professeurs pendant des semaines voire des mois
    Moi Président, je serai capable d'oser imaginer qu'après tout ça les gens me feront confiance et revoteront pour moi, en paradant à la TV !
     

     

    L'anaphore revue et corrigée de François Hollande

     
    Moi Président, je communique directement avec l'esprit du social-libéralisme.

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  • Les épouvantails germanophiles de la Cinquième républiqueLe parti social-démocrate allemand SPD est passé sous les 20 % dans un sondage. Le modèle teuton du PS français est en déroute et cela n’est pas étranger à sa participation à la "grande coalition" avec d'Angela Merkel. Jamais le parti social-démocrate allemand n'avait été aussi bas dans les sondages. Selon la dernière enquête de l'institut INSA pour le quotidien populaire Bild Zeitung, réalisée entre le 8 et le 11 avril, seulement 19,5 % des personnes interrogées souhaiteraient, si les prochaines élections fédérales avaient lieu dimanche prochain, voter pour la SPD.  Il faut remonter à 1890 pour trouver un niveau aussi bas. C’était à la sortie d’une semi-clandestinité imposée par les lois antisocialistes de Bismark. Cent-vingt-six ans pour en arriver là. Et c’est ce modèle que François Hollande et Manuel Valls ont choisi pour couler le parti socialiste français. Les élections fédérales allemandes auront lieu en 2017, année des Présidentielles en France. L’Allemagne sort du bipartisme et voit l’extrême-droite faire une percée aux dernières élections partielles. Le CDU d’Angela Merkel est aussi en recul dans les sondages avec une perte de10 points depuis 2013 : de 41,5% le CDU est passé à 31,5%.

    Le PS semble avoir choisi, comme le SPD, de mourir de mort lente comme le chantait Brassens sauf que le chanteur voulait vivre et que, en ce qui concerne le PS, il s’agit d’une sorte de suicide politique auquel aboutit la droitisation la droitisation et  l’adhésion à l’économie libérale. Cela a commencé avec François Mitterrand en 1983. Lionel Jospin a voulu accentuer le virage à droite aux élections présidentielles contre Jacques Chirac. Le leader du PS n’a pas atteint le second tour qu’il a ainsi offert sur un plateau à Jean-Marie Le Pen. Nous devons à l’élection de Jacques Chirac les nouveaux concepts de « vote républicain » et de « vote utile » qui ont placé le Front national en position de repoussoir qui permet une alternance politique sans changement d’orientation. La droite et le Parti socialiste se sont installés dans ce système qui est en train d’atteindre sa limite. Qu’à cela ne tienne, on invente un nouveau slogan droitier « ni droite ni gauche », bien entendu sans la Gauche repoussée à l’extrême et à la radicalité. Tout cela apparaît simpliste mais a fonctionné jusqu’à présent, non pas en convaincant les électeurs mais en les poussant à l’abstention. Le discours politique est devenu médiocre parce qu’il ne s’adresse qu’à des gens qu’il ne faut plus convaincre. Les politiciens sont devenus des épouvantails électoraux.

    Les épouvantails germanophiles de la Cinquième républiqueBraves gens, restez dans l’apolitisme ! Voilà le message donné par la presse dite « libérale » ! Laissez les experts et les politiciens régler votre sort ! Lorgnez sur votre voisin ! Divisez-vous pour la classe politique puisse œuvre dans « l’entre-soi ». Quelques énarques ont compris qu’ils pouvaient accéder à de hautes fonctions sans s’être jamais soumis à une seule élection. Pour le plus connus, nous avons eu Dominique de Villepin. Aujourd’hui, la grande presse met en avant Emmanuel Macron. Ce dernier est le chantre de l’apolitisme « ni droite ni gauche ». Il va jusqu’à dénoncer l’entre-soi qui l’a adoubé et dont il fait partie. Dans l’enthousiasme de la création de son mouvement mégalo E.M (En Marche Emmanuel Macron) ce Rastignac a annoncé 13.000 adhésions alors qu’il ne s’agissait que de clics enregistrés sur son site.

    Cet  « entre-soi » politique qui a largement glissé à droite et à l’extrême-droite commence à s’inquiéter devant la montée d’un « entre nous » populaire qui a surgi sur les places de France. Les caciques de droite montent aux créneaux contre ce mouvement populaire qui menace le ronronnement du système dans une cinquième république moribonde. Au parti socialiste, la plupart des responsables politiques sont gênés aux entournures. On ne condamne pas frontalement mais Vals envoie les CRS dont les agissements laissent transparaître des consignes dures de répression. D’autres tentent la récupération tout en la dénonçant.

    Les épouvantails germanophiles de la Cinquième républiqueCe mouvement « Nuits debout » est un mouvement lancé par des jeunes et c’est la jeunesse qui fait peur. On la croyait dépolitisée pour longtemps jusqu’à risquer la loi dite El Kohmri. Ce projet antisocial a mis le feu à la mèche et Manuel Valls essaie d’éviter l’explosion sociale en lâchant quelques mesures et quelques millions d’euros qui ne changent rien à la philosophie d’une loi scélérate faite pour satisfaire le Medef. Le président de l’UNEF n’est pas encore tombé dans le panneau. Il a reconnu qu’une partie des revendications de l’UNEF avait été satisfaire mais n’a pas mélangé ces petits cadeaux arrachés à la contestation contre la loi El Khomri en maintenant l’unité syndicale pour la prochaine manifestation prévue le 28 avril prochain. Bien entendu le responsable national du syndicat étudiant créé pour concurrencer l’Unef jugé trop à gauche, a tout de suite mis les petits cadeaux à l’actif d’un François Hollande à l’écoute des jeunes. Ce syndicat fait déjà campagne pour François Hollande.

    Manuel Valls a présenté une série de mesures en faveur de la jeunesse pour satisfaire l'UNEF. Une aide à la recherche au premier emploi (ARPE) sera versée pendant quatre mois aux jeunes diplômés boursiers cherchant un travail. Il promet également de réévaluer le revenu des apprentis tout en favorisant l'accès au logement. Enfin, pour favoriser le CDI, le gouvernement souhaite surtaxer les CDD. Le problème reste que le CDI sera précarisé par la loi El Khomri. L’opération de Manuel Valls est un déminage pour imposer la loi antisociale. Il a tenté de briser l’unité syndicale une deuxième fois.

    La prochaine échéance électorale sera celle des Présidentielles en 2017. Nombreux sont ceux qui ne veulent plus ni de Hollande ni de Sarkozy. Il n’est jamais dit dans la presse que nombreux sont surtout ceux qui ne veulent plus des partis politiques qui se partagent le pouvoir grâce à une constitution qui maintient une république monarchique et bananière. Nombreux sont ceux qui refusent un ordre libéral fait pour maintenir les privilèges de quelques uns.

    Les épouvantails libéraux de la Cinquième républiqueLes nuits debout sont la manifestation d’un « sursaut démocratique », en marche pour une démocratie participative ! La démocratie pour la vie ! Rien à voir avec le « Sursaut français » d’un Jean-François Copé rebondissant médiatique, rien à voir avec « La France pour la vie » d’un Sarkozy, moribond politique !

    Les nuits debout sont rafraîchissantes ! Rien avoir avec le même qualificatif donné par Pierre Gattaz, président du Medef,  au mouvement « En marche » du Rastignacron, énarque propulsé par Hollande dans le champ clos des professionnels de la politique.

    Les nuits debout valent mieux que leurs jours sombres. La France ne dormait que d’un œil. Elle se réveille et devient insomniaque. Ce sera dur de la faire à nouveau somnoler pour la quiétude d’une classe politique installée dans le confort de la Cinquième république.

     

    Fucone

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  • Le canard enchaîné distribue des noix d’honneur aux personnalités qui se sont particulièrement distingués. Nous allons à notre tour distribuer une cacahuète d’honneur à Dany le rouge qui a viré au bleu Juppéiste et nous mettons un nez rouge à Carlos Tavares, PDG de la firme automobile PSA.

    Invité sur le plateau de « On n’est pas couchés » pour la promotion de son livre « Et si on arrêtait les conneries » coécrit avec Hervé Algalarrondo, l’amuseur politique Daniel Cohn-Bendit n’a, bien entendu, pas arrêté les conneries qu’ils débitent quotidiennement sur Europe 1. Les seuls hommes politiques qui ont grâce à ses yeux sont Nicolas… Hulot et Alain Juppé. L'ancien député européen des Verts que l’on surnommait en mai 68 Dany le rouge a mélangé les deux couleurs. On aurait pu penser que le mélange donnerait du jaune et bien non !  C’est du bleu républicain contraire à l’alchimie normale des couleurs et surtout des idées soixante-huitardes.

    Selon le singe  politique d’Europe 1, les débats français sur la déchéance de nationalité et la condamnation à perpétuité incompressible (pour exemples) ridiculisent la France.   Le blablateur a vivement critiqué le langage qui est tenu par les politiques à des Français qui aiment les débats passionnés.  Selon lui, il y a un problème culturel en France : lorsque les Français votent, ils aiment qu’on leur mente. Si on leur disait la vérité, il répondrait « On ne veut pas ! », ajoutait-il. Voilà comment ce donneur de leçons évoque certes des débats politiciens inutiles mais c’est  pour fustiger le « Français » un et indivisible. Dany le bleu aime la caricature et classe « le français » dans la catégorie des blablateurs passionnés de faux débats et de mensonges. Heureusement, il n’a pas parlé de « race française » mais d’un problème culturel qu’il n’a sans doute pas personnellement, grâce à sa double nationalité franco-allemande. Le germanique chez lui aime la vérité, bien entendu la sienne qu’il distribue à la cantonade chaque fois qu’on lui tend un micro.

    Dans la foulée, nous mettons un nez rouge aux  deux Carlos, charlots de l’industrie automobile et nous reprenons le titre de l’opus de Cohn-Bendit : « Et si on arrêtait les conneries ! ». Pendant que des milliers de salariés de PSA sont envoyés au chômage, alors que des cadeaux fiscaux sont donnés aux entreprises et que l’Etat est actionnaire de PSA,  le grand patron s’en met  plein les poches.

    La rémunération du PDG du groupe Renault, Carlos Ghosn avait bondi de plus de 170% entre 2013 et 2014, passant de 2,669 millions d'euros à 7,215 millions d'euros. Son ancien bras droit, Carlos Tavares vient de doubler son salaire chez Peugeot PSA sous prétexte que la firme automobile a opéré un redressement spectaculaire depuis son arrivée, en 2014, au siège de la Grande Armée : la marque au lion a renoué avec les profits (1,2 milliard de bénéfices en 2015), mais au prix de 16.000 licenciements dont 8 000 postes qui doivent disparaître cette année 2016. Les salariés de PSA, qui ont plus produit en étant moins nombreux , ont tout de même eu droit à une prime de 2 000 euros en moyenne au titre de l’exercice 2015, soit l’équivalent «d’un peu plus d’un mois de salaire», alors que leurs salaires sont bloqués depuis trois ans. .

    Mais on est décidément loin de celui de Tavares. Avec un «petit» salaire de 2,7 millions d’euros en 2014, le PDG de PSA Peugeot-Citroën, Carlos Tavares pouvait jalouser son homologue de chez Renault, Carlos Ghosn, qui appointe à 7,2 millions d’euros… sans compter son double salaire de patron de Nissan qui l’amène tranquillement à plus de 15 millions de revenus par an. Mais voilà qu’on apprend que Tavares a réussi à se faire augmenter l’an dernier jusqu’à doubler sa rémunération à 5,24 millions d’euros... Le nouveau dirigeant de PSA va toucher, au titre de l’exercice 2015, la coquette somme de 3,23 millions d’euros (fixe+variable), à laquelle s’ajoutent 130 000 «actions de performance» d’une valeur égale à 2,01 millions d’euros, et pendant qu’on y est une voiture de fonction, une mutuelle, etc. Bien entendu, ce patron a l’appui du Medef qui ne reconnaît que son mérite et considère que les salariés ont été suffisamment récompensés de leurs efforts avec la prime annuelle de 2.000€ qui n’aura servi qu’à faire passer le salaire de leur PDG, adulé comme étant le sauveur de PSA. De son côté, Pierre Gattaz, le président du Medef, a félicité le patron de PSA sur France Info mardi 29 mars. « Il faut féliciter Carlos Tavares du redressement de PSA qu'il a fait. Sa rémunération est celle de la réussite. » En deux ans, on veut faire croire que Carlos Tavares a redressé, avec ses bras musclés, la firme PSA. Ce sont pourtant les salariés qui ont fait tous les efforts.

    L'ancien bras droit de Carlos Ghosn chez Renault a pris début 2014 les rênes du constructeur automobile qui a bénéficié de l’aide de l’Etat auprès des banques et dans sa recapitalisation. "La reconstruction économique est achevée", a-t-il annoncé  solennellement  lors de la présentation des résultats 2015 de PSA. Carlos Tavares a réussi son plan de sauvetage intitulé "Back in the race", selon la direction. Modération salariale, flexibilité dans les horaires, départs volontaires. Après le sauvetage, place maintenant au futur plan de "croissance rentable organique, pour libérer pleinement le potentiel de PSA". La croissance touche en premier lieu le salaire du PDG. Sera-t-elle rentable pour l’entreprise ? Nous verrons ce qu’il prévoit en matière d’investissement et de création d’emplois. En ce qui concerne la cohésion sociale dans l’entreprise, ce n’est pas gagné.

    La prime est jugée largement insuffisante selon Jean-Pierre Mercier, délégué syndical de la CGT. "On est révolté. Nous, on a eu qu'une augmentation générale de 8 euros net par mois de la part de ce patron qui a osé doubler son salaire. C'est à dire qu'il gagne 14.500 euros par jours, samedi et dimanche compris", critique-t-il. Avant d'enchaîner : "On a vu nos salaires bloqués, 17.000 emplois supprimés ces dernières années cela veut dire qu'on travaille je ne sais pas combien de fois plus et pourtant on a le droit qu'à 8 euros net par mois. Il va falloir qu'on se mette en colère, il n'y a que ça qui va marcher". Surtout que la route est encore longue pour les salariés de PSA Peugeot-Citroën. Malgré les bons résultats économiques, les efforts ne sont pas terminés pour les salariés. Désormais, l'ensemble du personnel bascule dans un second plan de reconquête du marché baptisé "Push to pass".

    Licencier pour gagner plus ! C’est le slogan du Medef. La morale et l’argent ne font pas bon ménage. Ce n’est un secret pour personne. Pendant que le chômage ne cesse d’augmenter, les entreprises distribuent de plus en plus de dividendes et des salaires toujours plus  astronomiques au patronat. Tout cela se fait, grâce à des cadeaux fiscaux et au détriment des investissements. Pour générer davantage de profits, c’est le coût du travail qui est constamment remis en cause malgré les baisses de charges sociales. C’est donc au préjudice des travailleurs que les patrons et les actionnaires s’enrichissent toujours davantage. La remise en cause du code du travail est un grand pas attendu par le Medef et le monde de la Finance pour précariser les salariés : les faire travailler plus et plus longtemps, les payer moins et les licencier facilement.  Les deux Carlos de l’industrie automobile sont représentatifs du libéralisme sauvage et ne sont que deux exemples dans l’actualité.

    La loi El Khomri-Valls-Berger est une attaque frontale contre des acquis sociaux, opération politico-syndicale orchestrée par le Medef. Il faudra être nombreux demain 31 mars pour dire « NON ! » à la casse sociale.

    Pidone

     

    Pour changer du discours de Pierre Gattaz et des patrons du Medef, nous vous proposons un patron opposé au projet de loi El Khomri. Il explique pourquoi...

     

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  • Le pompon de la pomponnetteDes millions de décorations ornent les boutonnières des Français. Mais au hit parade des médailles, il y a les plus demandées : légion d’honneur, ordre du mérite, Arts et des lettres. En épluchant le bulletin des décorations et médailles du journal officiel, nous serions curieux de connaître le nombre des « grands enrubannés » qui ne doivent cette distinction qu’à une relation politique.

    Nos politiques, lorsqu’ils arrivent au pouvoir qu’il soit national ou local, reçoivent et délivrent des médailles prestigieuses. C’est fou le nombre et la qualité des gens qui sont décorés... Sarkozy semble avoir éprouvé un malin plaisir à piquer les médailles sur les poitrines offertes même si, en ce qui le Le pompon de la pomponnetteconcerne, il n’a pas apprécié d’être caricaturé en poupée Vaudou.

    Prenons la légion d’honneur. Elle sert à récompenser des amis politiques et scelle parfois des services rendus lors de campagnes électorales, comme de larges contributions financières. Une autre médaille est très prisée, c’est celle des arts et des lettres. Des gens qui n’ont jamais rien créé ni rien écrit la reçoivent. De plus en plus de chanteurs de variété en ont été récipiendaires  grâce à leurs amitiés politiques. Et puis il y a celle de chevalier de l’ordre du mérite qui, comme son nom l’indique, se mérite, paraît-il. Si on distribue chez nous tant de colifichets, c’est que d’aucuns en sont fiers et croient encore au prestige de la boutonnière. Avec le costume Smalto et la Rolex,  la rosette rouge de la légion d’honneur  et celle bleue de chevalier de l’ordre du mérite  sont du plus bel effet dans la Jet set politico-people. Des Philistins mentionnent leurs médailles des arts et des lettres sur leurs cartes de visites.

    Une médaille peut être aussi un cadeau familial. Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale et candidat recalé aux dernières élections régionales, a décoré son frérot Renato de la médaille de chevalier de l’Ordre national du mérite pour ses « 34 ans de services » en tant que restaurateur. La médaille du travail est sans doute trop vulgaire pour le frère du Président de l’Assemblée nationale. Renato aurait le mérite de tenir un restaurant italien. L’ordre national du Mérite est un ordre français qui a été institué le 3 décembre 1963 par le général de Gaulle. Il récompense les mérites distingués, militaires (d'active et de réserve) ou civils, rendus à la nation française. Merci donc à Renato pour sa restauration italienne qui rend de grands services à la France. Pour l’occasion, une réception a été organisée  dans les salons de la présidence du palais Bourbon, indiquait l’agenda de Claude Bartolone, confirmant une information du Canard enchaîné. Bientôt on célébrera sous les dorures de la république les naissances et les mariages. Pourquoi pas des surprises-parties avec DJ pour les anniversaires ?

    François Hollande a innové le 4 mars dernier en décorant de la légion d’honneur un dignitaire saoudien coupeur de têtes : Mohammed ben Nayef ben Abdelaziz Al Saoud, prince héritier de la dynastie sunnite et premier ministre de l’Arabie Saoudite.

    Ce fils et neveu des deux derniers ministres de l’Intérieur saoudiens, a été décoré par le Chef de l’Etat français en personne  « pour tous ses efforts dans la région et dans le monde dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme ». Pourtant nul n’ignore que L’Arabie saoudite est un Daech qui a réussi. Cette monarchie absolue islamique pratique la charia et finance le salafisme dans le monde entier. Dans ce pays islamiste, toute opposition est cruellement réprimée. La peine de mort y est appliquée avec des procédés barbares : crucifixion, lapidation et décapitation. Les châtiments corporels y sont tout aussi barbares : coups de fouet, mains coupées…C’est son salafisme qui a engendré le jihadisme.

    Lorsque la Turquie, république gouvernée par des Islamistes, a imposé des conditions à l’Europe en faisant du chantage sur les dos des migrants, François Hollande a déclaré qu’il ne ferait aucune concession sur les droits de l’homme. N’est-ce pas ce qu’il fait en ayant accepté les conditions turques qui ne règlent en rien le problème humanitaire des migrants en les faisant retourner de Grèce en Turquie, ce pays peu sûr?  Ne le fait-il pas tous les jours des concessions à Erdogan en se taisant lorsque ce dernier massacre des Kurdes, emprisonne des opposants (dont des journalistes et des avocats) et libère des jihadistes de Daech ? N’a-t-il pas fait des concessions avec l’Arabie Saoudite en décorant le prince saoudien au nom d’une relation stratégique qui consiste à vendre des avions de guerre à un pays qui finance l’islamisme et qui bombarde le Yémen sans aucune légitimité ?

    Le peuple de gauche devra-t-il revoir sa relation stratégique du deuxième tour avec Hollande, Valls et leur compagnie pseudo-socialiste à l’occasion des prochaines élections présidentielles? Avec eux, on a décroché le rose pompon de la pomponnette en 2012.  

    Et dire que c’est en Corse qu’est né le plus illustre créateur de médailles : Napoléon Bonaparte. L'empereur a dit « On gouverne mieux les hommes par leurs vices que par leur vertus ». Il a même ajouté que le mot  « vertu politique » est un « non-sens ». Enfin il a même admis que  « l’on ne va pas chercher une épaulette sur un champ de bataille quand on peut l'avoir dans une antichambre. » Aujourd’hui, l’honneur et le mérite se bradent dans les antichambres ministérielles. Les grenouilles s’agitent autour du ruban rouge. On peut méditer sur cette pensée de Vauvenargues : «  Les grandes vertus se perdent dans l’intérêt, comme les fleuves dans la mer ».

    De même qu’offrir une médaille religieuse ne donne pas la foi, la légion d’honneur et la médaille du mérite national ne donnent pas la sainteté civile ou militaire.

    Profitez des fêtes de Pâques pour offrir des médailles en chocolat ! Elles ont autant de valeur que certaines légions d’honneur et autres colifichets nationaux  distribués comme des petits pains. Toutefois, il ne faut pas oublier que toute médaille a son revers. Trop de médailles en chocolat, c’est mauvais pour le foie. Trop de légions d’honneurs distribuées sans honneur, c’est mauvais pour l’exemple. Trop de médailles du mérite national distribuées sans mérite, c’est mauvais pour la morale. U troppu stroppia. Le trop estropie, Trop, c’est trop !

    Pour accompagner les lancées annuelles de médailles nationales, on pourrait s’inspirer des monnaies et médailles satiriques confectionnées jadis pour ridiculiser des monarques. Nous sommes certains que Sarkozy et Hollande pourraient inspirer quelques graveurs humoristes.  

    Cette année, je vais commander au père Noël des poupées Vaudou pour les épingler avec les médailles du cynisme, du mensonge et de l’antisocial.  Si j’avais une autre médaille à épingler sur le torse bombé  de notre petit président de la république, ce serait celle de sa médiocrité historique qui n’a d’égal que son cynisme politicien. Il faut constater que ni Sarkozy ni Hollande n’ont pu prendre de la hauteur dans un costume de président trop grand pour eux. C’est la France qu’ils ont rabougrie car ils ont contribué à écorner son image de pays défenseur des droits de l’Homme.

     U barbutu

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  • Les feuilletons politico-judiciairesL’actualité politico-judiciaire est actuellement peu relayée par les journaux télévisés. Il faut être abonné de journaux en ligne comme Médiapart pour s’informer. Plusieurs décisions de justice sont pourtant à connaître.

    Dassault, l'avionneur et sénateur étiquette « Les Républicains », devrait être jugé dès l'été 2016 pour avoir menti sur son patrimoine et dissimulé au fisc des dizaines de millions d'euros dans des coquilles offshore. Il risque jusqu'à cinq ans de prison et dix ans d'inéligibilité. Son mandat de sénateur était-il compatible avec le statut d’industriel dépendant des commandes de l’Etat ? Il ne méritait et ne mérite aucune sympathie de quiconque se réclame de la gauche anticapitaliste ou antilibérale. Il est également impliqué dans une fraude électorale. Des achats de votes lui sont reprochés. Nous verrons si ce marchand d’armes est au dessus des lois.

    Une nouvelle enquête vient d’être ouverte sur le régime fiscal très favorable dont a bénéficié Bernard Tapie, grâce à l'intervention du cabinet d'Éric Woerth. C’est un nouveau rebondissement dans l'affaire de l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie contre le Crédit lyonnais. Une enquête a été ouverte sur une éventuelle faveur fiscale de 89 millions d’euros accordée à l'homme d'affaires sur les 403 millions d'euros qu'il avait perçus pour le dédommager. Et, dans cette nouvelle enquête, c'est Éric Woerth qui se trouve visé puisqu’il était le ministre en charge de la fiscalité. Le Canard enchaîné révèle que l’information judiciaire vise les chefs de « concussion, complicité et recel ». Rappelons que l'arbitrage avait octroyé 403 millions à Bernard Tapie pour clore son litige avec le Crédit lyonnais, une décision finalement annulée par la cour d'appel de Paris. Sur ces 403 millions, les époux Tapie ont touché directement 45 millions, non imposables, au titre du préjudice moral (jugé exorbitant). Le solde, 358 millions d'euros, a été versé à la holding de l'homme d'affaires GBT (Groupe Bernard Tapie).

    Les juges d'instruction pourraient considérer que « certaines des personnes qui sont intervenues dans ce dossier ont cherché à s'affranchir intentionnellement des textes applicables et à soumettre in fine Bernard Tapie au régime fiscal qu'il souhaitait et qui emportait une exonération frauduleuse de plusieurs dizaines de millions d'euros ». Certaines personnes pourraient aussi être passibles de poursuites devant la cour de discipline budgétaire et financière, bras judiciaire de la Cour des comptes.

    Dans cette affaire décidément interminable, une instruction est également ouverte sur les conditions de l'arbitrage, dans laquelle Bernard Tapie et cinq autres personnes sont mis en examen pour escroquerie en bande organisée. Décidément, sous la présidence de Sarkozy, Bernard Tapie a été choyé.

    En décembre dernier, Tapie a évoqué son retour en politique face à la montée du FN. La montée du FN sert à tout le monde ! Tel un Zorro antifasciste, le patron de « La Provence » enfourcherait son cheval de bataille.

    Et puis un autre feuilleton politico-judiciaire vient de connaître un nouvel épisode important : celui de Nicolas Sarkozy. La cour de cassation vient de valider les écoutes téléphoniques de Sarkozy alias Paul Bismuth. C'est la procédure qui lui vaut l'une de ses deux mises en examen. A côté du dépassement de ses comptes de campagne de 2012, Nicolas Sarkozy fait face à l'affaire dite Paul Bismuth. Il espérait faire tomber les charges qui pèsent sur lui en faisant annuler la validité des écoutes téléphoniques qui servent de base à sa mise en cause. C’est raté. La Cour de cassation a décidé mardi 22 mars de confirmer leur validité. De fait, l'ancien président de la République reste mis en examen pour corruption et trafic d'influence. A l'origine, il faut revenir aux affaires Kadhafi et Bettencourt. En 2014 avant qu'il annonce son retour sur la scène politique. Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir, par l'intermédiaire de son avocat Thierry Herzog, sollicité le haut magistrat Gilbert Azibert pour obtenir des informations confidentielles (voire influer sur la décision) dans l'affaire Bettencourt. En échange, l'ancien chef de l'Etat -qui utilisait un téléphone sous le nom de Paul Bismuth- aurait promis d'intervenir pour que le magistrat obtienne un poste de prestige à Monaco. Au final, l'ex-président n'a pas obtenu gain de cause dans l'affaire Bettencourt (même s'il a depuis été blanchi) et Gilbert Azibert n'a pas été promu. Pour les enquêteurs, ce revirement peut s'expliquer par le fait que Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog viennent alors d'apprendre qu'ont été placés sur écoute leurs téléphones non officiels. Ces écoutes ont été décidées dans le cadre d'une autre enquête, celle qui vise les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog ont bien dit ce qu’ils ont dit, quand ils se sont appelés sur le téléphone de Paul Bismuth. Ils ont, au minimum, tenté de soudoyer un magistrat, et devront en répondre. Il a fallu deux ans pour vérifier cette évidence. Pendant tout ce temps, Sarkozy a dénigré les magistrats. Ses mauvais sondages de l’année 2015 démontrent que cette victimisation n’a pas eu l’effet espéré sur l’électorat de droite. Le 16 février dernier, l'ancien chef de l'Etat s'est vu signifier une nouvelle mise en examen dans une autre affaire, pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Les écoutes désormais validées, et les juges ayant terminé leur enquête, la menace d'un procès se préciserait pour lui, sauf si sa candidature aux Présidentielles 2017 vient encore une fois repousser un procès aux calandres grecques.

    La justice suivrait donc son cours avec lenteur et les procédés dilatoires ne manquent pas pour la ralentir. Sarkozy, Tapie, Balkany, Dassault, Cahuzac… etc. Les feuilletons politico-judiciaires durent plus longtemps que les séries américaines.

    En ce qui concerne la fraude fiscale, rappelons qu’elle représenterait au minimum 80 milliards par an en France et , au niveau européen, elle est deux fois supérieure à la dette globale de tous les pays de la zone euro. Le président de la commission européenne a été ministre des finances et premier ministre du Luxembourg, pays qui a organisé 2400 milliards de fraude fiscale. C’est le même homme qui exige des budgets en équilibre de chaque pays européen alors qu’il a contribué au déséquilibre en favorisant l’évasion fiscale.

    Toutes les filières de blanchiment de la fraude fiscale sont connues. Malgré cela, peu de fraudeurs sont sanctionnés.

     

    Battone

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  • Salauds de démocrates !Nous assistons à un déchaînement médiatique pour imposer la loi scélérate de démantèlement du code du travail. La presse ultralibérale monte à l’offensive contre la gauche qui refuse le recul social sans précédent que propose Hollande, Valls et leur gouvernement. Ceux qui s’opposent à la régression sociale sont des « idéologues », des « dinosaures » qui se fichent de l’emploi si on lit la Une provocatrice du « Point » dont on connaît l’empressement mis à attaquer les fonctionnaires et les syndicats à l’appel de la voix de son maître libéral et de ses actionnaires. La pétition contre le projet de loi qui a recueilli plus d’un million de signatures fait l’objet de dénigrement pour semer le doute sur le nombre réel des signataires, comme jamais cela n’a été fait par la même presse lorsqu’elle reprend des sondages manipulés ou de faux chiffres avérés.

    Le pire est que, en trahissant ses engagements de la campagne présidentielle, Hollande a jeté le mépris sur l’électorat de gauche et montré qu’on pouvait gouverner sans tenir compte des suffrages obtenus. Il a participé à l’augmentation des abstentionnistes et à un système dans lequel la démocratie est vidée de son sens. Il n’agit pas comme un chef d’état mais comme le chef d’une équipe de maintenance composée de cadres libéraux issus en partie de l’ENA comme lui. Après les avocats d’affaires, la France est gouvernée par des professionnels de la politique qui constituent une caste. Avec Sarkozy, nous avons assisté à l’arrogance d’une droite qui s’est dite décomplexée et qui a entamé l’offensive antisociale et les cadeaux aux nantis. Ce furent des attaques frontales menées par un premier ministre ultralibéral, pendant que Sarkozy jouissait des fastes de notre république monarchique. Avec François Hollande, nous assistons à la mise en place d’une usine à gaz qui multiplie les vessies de droite présentées comme des lanternes de gauche. Fier de son rôle de chef de guerre affilié aux Etats-Unis et de celui d’Européen pendu aux basques d’Angéla Merkel qu’il monte au pinacle comme une égérie du féminisme dans un entretien donné à l’hebdomadaire « ELLE », il laisse Manuel Valls et Emmanuel Macron sonner la charge contre le code du travail avec , comme feuille de route, deux mots : flexibilité et croissance.

    Aujourd’hui, la démocratie ne sort plus des urnes. On ne parle de référendums que dans les entreprises ou pour faire passer l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Les référendums dans les entreprises sont une invention pour casser les syndicats. Bien évidemment, l’initiative de ce type de référendum est laissée au patronat. Elle n’est pas donnée aux salariés et aux syndicats pour se prononcer sur des décisions patronales en entreprise et sur les retraites chapeaux. Quant aux référendums nationaux, on se souvient de celui sur la constitution européenne et du mépris dans lequel les électeurs ont été laissés. D’aucuns, comme Giscard d’Estaing, avaient même dit, à l’époque, que l’Europe devait se faire sans l’avis des peuples. Pour eux le référendum était une erreur. Salauds de démocrates ! L’erreur a été effacée en choisissant de signer des traités préparés par des technocrates à l’écoute des lobbies. On nous prépare même un traité de libre-échange avec les Etats-Unis  dans le plus grand secret car il viendra après la casse sociale et l’avènement de l’ultralibéralisme institutionnalisé dans lequel l’Etat pourra être condamné par un tribunal arbitral dont on a pu évaluer le degré d’impartialité avec l’affaire Tapie.

    Les élections sont perçues comme des pièges à cons. Faute de presse indépendante de la doxa libérale qui occupe le paysage audiovisuel français, la contestation s’exprime sur les réseaux sociaux et par la multiplication des pétitions. Alors, la presse s’attaque aux pétitions trop populaires et quelques politiciens, pas des plus vertueux, viennent clamer qu’aucune pétition ne doit venir perturber le jeu bien huilé des institutions. Le fraîchement nommé au gouvernement  Jean-Vincent Placé, déjà sénateur par la grâce des Verts et de grands électeurs (donc pas directement par le suffrage universel), s’insurge contre les réseaux sociaux alors qu’il y a déversé des critiques acerbes contre un gouvernement auquel il vient de faire allégeance, jusqu’à défendre le référendum régional, idée qu’il avait pourtant jadis repoussée. Il considère même que les accords PS-FDG-EELV n’ont plus de sens politique car ils auraient été ressentis comme « combinazione par les électeurs soucieux de l’intérêt général ». Voilà comment il s’est débarrassé de tout scrupule et de son engagement politique antérieur pour avoir son strapontin ministériel. On croyait que le sénat était un cimetière des éléphants et bien cette chambre parlementaire conservatrice est aussi le marchepied de quelques Rastignac de son espèce.

    L’électeur n’est plus respecté. On lui promet ce qu’il demande pendant les élections et on le méprise après avoir été élu. Des politiciens comme François Hollande ou Sarkozy au plus haut niveau de l’Etat et des carriéristes de tous poils ont sapé le jeu démocratique en se servant d’une constitution monarchique et en se partageant des fromages électoraux, ministériels et autres postes moins exposés mais toujours lucratifs.

    L’abstention ne résout rien mais laisse le champ libre à un scénario resservi à chaque élection. On diabolise ce que l’on désigne par « extrême-gauche », on se sert ensuite du vote FN pour pérenniser  une alternance entre tenants d’une même classe politique au service des nantis et d’une économie de rentes. Pour en arriver là, il a fallu d’abord des glissements sémantiques. On ne parle plus de cotisations sociales mais de charges sociales. On ne parle pas de cadeaux fiscaux mais de crédits d’impôts. Et on en arrive à vouloir faire croire que pour créer des emplois, il faut allonger le temps de travail, reculer l’âge de la retraite et faciliter des licenciements. Des gens qui se disent de gauche, comme Manuel Valls dont on connaît l’idéologie droitière, accusent les idées progressistes sociales d’être archaïques et voudraient ramener le code du travail au dix-neuvième siècle. Pour eux, le recul social est moderne.

    Avec la réforme du code du travail, nous assistons à une offensive sans précédent contre les idées de gauche, le progrès social et la liberté syndicale. Il ne faudra pas baisser la garde car la grande manipulation est engagée en quelques étapes : fuites organisées sur le projet, contestation, division entre syndicat radicaux et syndicats réformistes qui participent à un scénario connu : des syndicats bien vus par le pouvoir demandent quelques modifications du projet, les obtiennent et rentrent dans les rangs libéraux. Les autres syndicats sont accusés d’être politiques et d’aller à l’encontre de l’intérêt général. Le texte est présenté au parlement avec l’assurance que des frondeurs mi-mollets le voteront et qu’il sera même appuyé par des députés de droite, trop heureux de n’avoir plus à commettre cette casse sociale qu’ils pourront aggraver en disant que si la gauche a posé les banderilles, elle ne pourra pas éviter l’estocade du taureau qu’est devenu le code du travail dans l’arène politique. Quelle gauche ? Hollande et Sarkozy, blanc bonnet et bonnet blanc. Fillon et Valls, blanc bonnet et bonnet blanc. La gauche n’est plus représentée au sommet de l’Etat et dans ce gouvernement de valets commandés par un majordome. Quelle démocratie ? Celle d’une presse dépendante de capitaux détenus par quelques grands patrons ? Celle d’élus sans scrupules et sans idéologie ? Celle de l’Etat d’urgence contre le terrorisme mais aussi contre des écologistes et des manifestants ? Celle qui s’associe avec les pires dictatures ?

    La liste est longue des interrogations sur cette cinquième république qui n’en finit plus de mettre à la tête de l’Etat une classe politique dans laquelle chacun sort du même moule conservateur et réactionnaire. Vont-ils tirer un trait sur des années de progrès social pour installer un ordre libéral dans lequel chacun perdra un peu plus la maitrise de sa vie face à une violence économique toujours plus liberticide ?

    Plus que jamais, la démocratie doit être revendiquée dans la rue. Les manifestations contre la réforme du code du travail doivent rassembler toutes celles et ceux qui ne veulent pas courber l’échine sous la pression du chantage au chômage. Ce n’est pas le chômage qu’ils combattent à long terme, ce sont les dividendes des actionnaires qu'ils défendent à court terme. Inverser la courbe du chômage, voilà la promesse de François Hollande qui, en énarque, sait que l’on peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres et qui n’a plus de mots pour parler au peuple. Il regarde votre avenir dans une boule de cristal du haut de sa tour d’ivoire et, à ses côtés, œuvre Valls l’apprenti sorcier.

     

    Pidone.

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  • Le hollandisme, ce néo-conservatisme de droiteHollande, Valls et consorts, ainsi que la presse libérale ou  affidée, tiennent un faux discours progressiste parce que le progrès qu’il propose n’est pas social et qu’il cache un néo-conservatisme dont la seule nouveauté est un glissement de langage vers une pseudo-gauche pour faire passer une politique de droite, avec le credo « sortir du clivage droite-gauche », repris également par des politiciens de droite. Il faut alors comprendre que la droite veut occuper tout le paysage politique qu’elle ne disputera qu’a l’extrême-droite. Pour les gens de gauche, le message est clair : « circulez, il n’y a rien à espérer ! »

    A quoi assistons-nous ? Ce ne sont plus les patrons qui font seuls le chantage au chômage mais un gouvernement et un chef d’état élu par la Gauche, après les premières élections primaires socialistes. Que nous disent ces Primaires ? Hollande a été choisi sur un discours de gauche mais a nommé premier ministre Manuel Valls qui tenait un discours déjà droitier et libéral et qui était arrivé bon dernier avec 5% des voix. Aujourd’hui, les Hollandistes veulent organiser non plus des primaires pour socialistes et affiliés mais des « primaire de Gauche » pour phagocyter le Parti communiste et marginaliser ceux qu’ils considèrent comme des extrémistes, en premier lieu Jean-Luc Mélenchon crédité dans les sondages de 10 à 12% d’intentions de vote.

    A quatorze mois des élections présidentielles, Hollande et Valls tentent de faire passer une loi remettant en cause des pans importants du code du travail. Cette loi a toutes les faveurs du Medef qui y trouve les reculs sociaux souhaités par le patronat depuis des décennies. Que nous disent-ils ? Cette loi doit déverrouiller les emplois. Sans doute à court terme d’un ou deux points, en y ajoutant quelques arrangements ou faux ajustements des chiffres de pôle emploi,  histoire de permettre à François Hollande de dire que sa politique a fonctionné. Le but n’est que de sauver le soldat Hollande et d’installer la précarité car, à long terme, c’est l’installation de la précarité et en premier lieu pour les jeunes qui pourront, en outre, faire l’objet de licenciement abusif dont les indemnités seront ridicules.

    Les chiffres du chômage ? Tous le monde a appris le calcul et sait que 1+1=2. Les énarques fabriquent des usines à gaz avec des calculs variables en ce qui concerne le chômage. Depuis des décennies, les modes de calcul varient toujours dans le même sens : démontrer que le chômage diminue lorsqu’il augmente. On sait que les radiations ont augmenté depuis que Valls est premier ministre. Les chômeurs connaissent les difficulté qu’il rencontre avec Pôle-emploi,  issu de la fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC , qui est une création de Laurent Wauquier, secrétaire d’état chargé de l’emploi  (de 2008 à 2010, avant d’être ministre des affaires européenne et de monter en grade dans le sarkoland): une modernisation qui n’a pas tenu compte du facteur humain et de la misère dans laquelle se trouve un petit chômeur qui ne possède pas d’ordinateur et doit passer par un numéro de téléphone surtaxé. C’est le même Laurent Wauquier qui avait dit de Macron qu’il est « la fritte Mac Kain de la politique » en faisant allusion au slogan de la marque : "c'est ceux qui en mangent le plus qui en parlent le moins", reprochant au ministre de l’économie de parler beaucoup de réformes économiques sans les faire. Ne doutons pas que cet ultralibéral de droite irait encore plus loin dans la réforme de la législation du travail, maintenant que Macron lui a donné des ailes. On sait qu’il est favorable à une durée légal du temps de travail à 42 heures, voire 45 heures.

    Nous avons été habitués aux simagrées de victimisation d’un Sarkozy. Il a fait école. On nous parle maintenant de bashing pour Hollande, d’incompréhension ou de manœuvres politiciennes contre Valls. La Ministre du travail aurait eu un malaise à cause des attaques injustes dont elle aurait fait l’objet. Maintenant on nous parle d’accident domestique. La pauvre ! Sera-t-elle licenciée ? Touchera-t-elle des indemnités ? Son accident ministériel est surtout d’avoir cru qu’on pouvait tromper les salariés et les chômeurs avec un sourire féminin et quelques phrases rassurantes comme : « La réforme du droit du travail, ce n’est pas forcément une régression sociale, c’est renforcer le dialogue social.» ou «Plus de souplesse, ça ne veut pas dire moins de garanties». Elle disait même vouloir inscrire son action dans l’histoire d’un «ministère de progrès social», de «luttes sociales», de «conquêtes sociales».Ensuite, on vous dira que vous êtes misogyne si vous la critiquez pour avoir accepté de porter une loi antisociale avec des régressions jamais atteintes jusque là par la Droite.

    Hollande et Valls se posent en détenteur d’une vérité. Pauvre vérité ! Ils ne font que reprendre les fantasmes du patronat et les propositions de la droite que le parti socialiste combattait avant 2012. Ils font ce que la droite n’a pas osé faire et prépare ainsi le terrain à des mesures toujours plus antisociales. La droite et le Medef veulent maintenant aller encore plus loin après s’être enfoncés dans le ventre mou de Hollande.

    Le hollandisme, ce néo-conservatisme de droiteEt les frondeurs du PS ! Parlons-en ! Ils se réveillent en vue des prochaines élections présidentielles et, ne l’oublions pas législatives. Qu’ont-ils fait concrètement pendant quatre ans ? Rien qui aurait pu changer le cap droitier pris par Hollande et son contremaître Valls. Cela vaut pour tous et tout particulièrement pour Martine Aubry, restée bien trop longtemps muette pour être crédible aujourd’hui. Nous verrons leur attitude contre la loi de réforme de la législation du travail et, par la même occasion, celle de la CFDT. Vont-ils demander le retrait de cette loi scélérate défendue par les ultralibéraux et le Medef,  ou s’y rallier après quelques petites concessions qui ne reviendront par sur l’essentiel du projet ? Nous connaissons le scénario : on présente un texte qui va le plus loin possible, on revient sur des détails et, ensuite, on peut sabler le champagne sur l’opération « enfumage réussi ». Dans ce cas, ce serait le Medef qui offrirait le champagne. Si cela fait longtemps que Valls ne s’est pas bourré la gueule, comme il l’avait dit au Petit journal de la Canal+, faisons en sorte qu’il ne le fasse pas avec le Medef ! En attendant refusant d'avaler son vinaigre social jusqu'à la lie!

    Pendant que la réforme de la législation du travail occupait l’actualité, le gouvernement préparait un amendement dans un autre domaine, celui de la pollution. Il s’agit d’un amendement sur le projet de loi biodiversité qui créerait un "permis de polluer". D'après cet amendement, « n'est pas réparable, sur le fondement du présent titre, le préjudice résultant d'une atteinte autorisée par les lois, règlements et engagements internationaux de la France ou par un titre délivré pour leur application ». En écrivant noir sur blanc « n'est pas réparable ». Cet amendement serait passé inaperçu si des média et des réseaux sociaux ne l’avait pas debusqué. Aujourd’hui Ségolène Royal a annoncé le retrait d’un amendement fait, selon elle, par des collaborateurs qui voulaient bien faire mais ont agi dans la précipitation. Nous vous laissons juger de cette explication. Hier la même Ségolène Royal défendait sur une chaîne de télévision la politique nucléaire arrêté avec son accord et la réforme du code du travail. On se souvient qu’Arnaud Montebourg avait dit d’elle que son seul défaut était son compagnon de l’époque, François Hollande, alors qu’elle était candidate à la Présidentielle. Elle semble se mettre, aujourd’hui, dans le rôle de la meilleure porte parole  du Président de la république. Il n’est plus son défaut mais il est devenu son employeur qui vient de la faire monter dans la hiérarchie ministérielle. Il n’empêche que cet amendement va s’accrocher à ses basques alors qu’elle préside la COP 21.  

    Décidément, on ne se demande plus ce que sont allé faire des pseudo-écolos dans un gouvernement Valls, ni vert ni rouge, ni rose. Ils sont arrivés à leur faim ambitieuse mais aussi à leur fin politique et dans quel état ! Ils pourront toujours se recycler chez Sarkozy prêt à récupérer les déchets du hollandisme.

     

    U Barbutu 

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  • 100525234_oLes sondages se multiplient à deux ans des présidentielles et les candidats putatifs en ont fait leur boussole électorale. Quarante pour cent des Français voudraient un pouvoir autoritaire. Immédiatement Nicolas Sarkozy accuse Hollande de laxisme et dégaine des propositions dignes de figurer dans le programme du Front national. Selon lui, François Hollande, est désormais "au niveau du gaz de schiste" dans les sondages. Il n’y aurait qu’une alternative au Front National : Sarkozy-bis. Avec lui, on est assuré que le gaz de schiste sera exploité. Comme à son habitude, il drague large tout en faisant des œillades aux électeurs du FN. Sarkozy est un contorsionniste de la politique. Pour se désolidariser des propos de Nadine Morano, il annonce : « Vous êtes les bienvenus chez Les Républicains si vous aimez la France, vous croyez en la France, si vous parlez français, vous aimez la culture française, le mode de vie français. Vous êtes les bienvenus quels que soient votre couleur de peau, votre origine, votre religion, votre vote lors des dernières élections ». Il n’oublie pas qu’il doit aussi plaire aux centristes de l’UDI et du Modem. Il espère même convaincre des admirateurs de Macron. Le président-des-Républicains-anciennement-de-la-République, toujours en représentation, pratique le paraître « façon Photoshop » sans rien changer de ses rapports avec l’argent : conférences rémunérées, Jet privé, grands hôtels, meetings coûteux…  Il vient proposer sa soupe dans son vieux pot de 2007 avec deux ingrédients : sa victimisation et la sécurité mieux que le FN. Bilan de sa présidence entre 2007 et 2012 : un million de chômeurs en plus, 600 milliards de dette publique, 75 milliards de cadeaux fiscaux, 350.000 emplois industriels détruits, 337.000 pauvres en plus au dessous du seuil de pauvreté. Quel sera le bilan de Hollande, trop occupé à vouloir se donner une stature internationale ?

    Valls, trop obsédé par le Medef, a dû revenir sur des mesures touchant les retraités et les handicapés. La politique qui consiste à prendre aux pauvres pour donner aux riches a des limites alors que la campagne des présidentielles a officieusement débuté. En ce qui concerne les retraités, ils seront remboursés mais l'on ne sait pas comment et la mesure qui les touche n'est que suspendue jusqu'en 2017. Cette mesure remonte à Sarkozy mais n'avait pas été remise en cause par Hollande et Valls, peu soucieux de ses effets sur la paupérisation des retraités déjà mis à contribution avec la CSG et le blocage des retraites qui leur fait perdre du pouvoir d’achat. On sait qu'un énarque n'est pas un Robin des bois, sauf lorsqu'il est en campagne électorale.

    104660253Contre le Front national en 2017, va-t-on retrouver Sarkozy et Hollande dans la polarisation médiatique ? Hollande et Sarkozy sont les meilleurs candidats pour le FN et non contre le FN. Ces deux menteurs professionnels veulent se présenter à nouveau devant les électeurs. Sarkozy, déjà en campagne, dégaine des solutions à tous les problèmes. De son côté, Hollande rend visite à Lucette, citoyenne lorraine, dans une mise en scène affligeante : une image d'Epinal montrant l'exécutif faussement disponible et faussement accessible pour les citoyens. Ce n'est pas sans rappeler la proximité volontiers affichée en son temps par Valéry Giscard D'Estaing, si loin du peuple dans ses actes et ses pensées. Dans le même temps médiatique, Manuel Valls fait écho à Emmanuel Macron et promet une réforme du code du travail confiée à une ministre qui ne connaît pas la durée légale d’un CDD.  De son côté, Pierre Gattaz, né le cul dans le gâteau du Medef, trouve le CDI « très inquiétant et très anxiogène », entendez pour les patrons. Et le chômage ? Il est inquiétant et anxiogène pour qui ? Et la précarité ? Elle est inquiétante et anxiogène pour qui ? Et les parachutes dorés, que Sarkozy devait interdire, ils sont toujours inquiétants et anxiogènes pour qui ? Hollande se contente lui aussi de les déplorer, sans rien faire. Ce serait aux patrons à faire preuve de retenue et de sagesse… comme ils ne l’ont jamais fait et continuent à ne pas le faire.

    Quoi de nouveau du côté de la politique écologique de Monsieur « Moi, Président » ? Les fermetures de centrales nucléaires sont au point mort. Sarkozy propose de transformer la plus  vieille centrale en prison. Heureusement que la durée des peines ne peut atteindre celle de la radioactivité qui pourrait raccourcir l’incarcération des prisonniers contaminés. Point besoin de rétablir la peine de mort ! Grande nouvelle ! Hollande s’occupe du réchauffement climatique et reçoit en décembre vingt et un pollueurs pour la COP21. Cela permettra de fermer nos frontières pendant un mois et de régler provisoirement le problème des migrants qui viennent transformer notre oxygène en CO2.  Manuel Valls en profite pour relancer le chantier de l’aéroport des Landes comme un projet qui s’inscrit dans la philosophie de la COP21, dit-il. Pour lui, il s’agit donc d’un projet écologique qui consiste à transformer des espaces de pâturage et d’agriculture en un vaste aéroport au dessus duquel les avions remplaceront les oiseaux. Apparemment, les Verts, sauf quelques dissidents en quête de portefeuilles ministériels, n’ont pas apprécié cette hypocrisie de plus.

    Elle est longue la liste des raisons pour lesquelles des électeurs vont encore grossir le nombre des abstentionnistes, de celles et ceux qui refuseront le choix entre Nicolas Sarkozy, François Hollande et Marine Le Pen. Nous faisons appel à tous ces électeurs déboussolés, à celles ou ceux qui seraient tentés par le vote FN mais aussi par le vote dit « républicain » contre le FN. Ne vous laissez plus abuser par les uns et les autres. La lutte contre le racisme et la xénophobie ne se limite pas à un bulletin dans une urne sans choix politique autre qu’éviter le pire.  Le racisme et le fascisme, il faut marcher dessus tous les jours pour deux raisons. La première est que c’est la seule chose que comprennent les fascistes et les racistes. La deuxième est que cela porte chance. Le choix politique est celui de l’égalité, de la liberté et de la fraternité. C’est la devise de la république, lorsqu’on se dit républicain. Ce n’est pas réduit à un slogan de deuxième tour d’élection. Etre républicain, ce n’est pas adhérer à un patri politique de droite,  c’est adhérer à la devise républicaine. C’est vouloir l’égalité des droits et notamment ceux liés aux élections et à la justice sociale.

    Les diverses affaires de financements illicites des élections montrent le rapport du pouvoir et de l’argent. Actuellement, ces affaires touchent Sarkozy et Marine Le Pen. La fraude fiscale s’est installée jusqu’au sein de l’Assemblée nationale avec les affaires Cahuzac et Balkany. Ce dernier aurait bénéficié d’une ristourne de 180.000 € en 2008. A cette même époque, Sarkozy avait installé le bouclier fiscal et le Fisc avait reversé de gros montants à des milliardaires comme Mme Liliane Bettencourt. Jean-Marie Le Pen est soupçonné d’avoir dissimulé plus de deux millions d’euros sur un compte suisse. Des élus condamnés ou mis en examen siègent toujours dans nos assemblées.

    Le parti socialiste a fait son virage libéral et quitté la gauche. L’autre gauche dite « ouverte » de Hollande, Valls et Macron, n’existe pas. Cette expression est faite pour tromper les électeurs de gauche. Ceux qui s’y réfèrent ne sont plus socialistes. Ils font partie de la doxa libérale et ont participé à une droitisation du discours politique au sein du PS. En poursuivant la même politique que la droite et en étant touché par des scandales comme la droite, Hollande, Valls and Co sont responsables du « tous pourris » et de l’UMPS. Ils ont ainsi créé les conditions de la montée du FN et des abstentionnistes. Ils n’appellent à l’union de la gauche qu’au moment des élections. La gauche, ils veulent la tuer. Aujourd’hui, Hollande, Sarkozy et Le Pen, c’est une vieille cuisine électorale servie par la presse libérale… de la mauvaise soupe !

    Pour changer les choses, il faudrait sortir des sentiers battus, de la pensée unique, des compromissions politiques entretenues par des avocats d’affaires et des énarques. Il faudrait aussi sortir d’un régime présidentiel qui fige le paysage politique et qui fait d’un homme de parti un monarque républicain. Sur le plan national, il faudrait aller vers celles et ceux qui proposent une sixième république et une politique sociale libérée de la férule financière. Sur le plan local, il faudrait aller vers celles et ceux qui refusent le clanisme et le clientélisme qui empêchent tout progrès et créent des fiefs politiques sur lesquelles s’appuient les grands partie politiques qui monopolisent le débat politique.

    Pour les départementales, un mouvement de la société civile prône en Corse le vote blanc. Une pétition circule sur les réseaux sociaux dans ce sens. La campagne n’est pas encore ouverte et certains pensent qu’il n’y aura aucune liste indépendante des partis en place et des clans. La montée de l’abstentionnisme est le signe d’un vide politique en Corse. Ce vide est dû à tous ces chefs de clans et à ceux qui acceptent des strapontins dans des mésalliances. Ce vide jette une grande partie de l’électorat dans l’abstention, le vote sanction ou le vote utile. La démocratie implique pourtant un vote-adhésion sans lequel toute légitimité est illusoire.  « Etre élu avec des suffrages exprimés qui ne représentent que la moitié d’un électorat » ne constitue pas l’adhésion de la majorité des électeurs inscrits mais d’une petite partie seulement. C’est l’échec de la démocratie confisquée par les dominants, les protagonistes d’une même politique qui vise à détricoter tous les acquis sociaux, une politique au service des nantis.

    Dans les copropriétés, il existe un quorum de votants obligatoire à atteindre pour certains votes, alors que, pour un mandat électif, les abstentionnistes et les votes blancs ne sont jamais pris en compte. Devant l’évolution des mœurs politiques et les risques de dérives autoritaires, il serait temps d’établir ce quorum, pour qu’une élection soit légitime, et de passer à la proportionnelle dans tous les scrutins locaux. Tous les électorats ont le droit d’être représentés.

    La démocratie n’a jamais été autant en danger qu’aujourd’hui depuis la constitution de 1958. La France a besoin d’une réforme constitutionnelle. Le système électoral et les grands médias laissent peu de place aux mouvements qui ont émergé depuis 2012. C’est le cas en ce qui concerne ENSEMBLE sur le plan national et Manca alternativa, sur notre île. Toutefois Manca alternativa creuse son sillon pour y semer plus de social et plus de démocratie. Allez à la rencontre des militants de ce collectif ! Ils sont proches de vous et de vos préoccupations. Il s’agit de bâtir un avenir meilleur pour tous.

    Battone

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  • Diogène_caricature

    Dans les années cinquante du 20ème siècle, un journaliste insulaire tenait une rubrique satirique « Le coin de Diogène » dans le journal bastiais « L’Informateur ». Il se moquait notamment des mœurs politiques. Depuis plus de soixante ans, rien n’ayant changé au 21ème siècle, nous commettons un texte sur le sujet parfois à la manière de Diogène et donc inspiré de certains de ses articles…

    La grande presse (grande grâce aux capitaux de quelques milliardaires et aux subventions de l’Etat) balance des sondages orientés qui attisent la droitisation des politiciens professionnels. A l’horizon des prochaines élections régionales, chez nous en Corse, les affres de l’incertitude, due à la multiplication des candidats, provoquent une fébrile activité chez les nombreux « panzi-pilosi » (expression ajaccienne qui peut se traduire par récipients d’air) de la politique. L’idéologie n’a rien à voir dans les conciliabules secrets dans les bistrots et les arrières boutiques des permanences électorales où ces messieurs se distribuent les places sur les listes électorales, préparant les alliances du second tour. Des listes semblent sorties d’un shaker électoral tant elles sont hétéroclites. On nous sert des cocktails de droite et d’une pseudo-gauche canada-dry. La digestion sera difficile après le premier tour. Au second tour, nous verrons quels sont ceux qui acceptent le concubinage sans renier leur pavillon et sans trahir leurs électeurs. D’aucuns peuvent déjà compter sur les votes par correspondance qui assurent des réélections et de nouveaux mandats à des élus sortants. Il n’est pas besoin de faire venir un troupeau d’électeurs continentaux par bateau ou avion. Les compagnies maritimes et d’aviation ne bénéficient même plus de cette manne économique. Ces votes n’ont aucun intérêt économique mais représentent une véritable catastrophe sur la démocratie locale. Dans la pièce de Sartre « Les séquestrés d’Altona », un personnage dit « un plus u égale un ». Transposons cette apostrophe existentialiste sur le plan mesquin de la politique corse, nous pouvons dire : «  Un politicien plus un politicien égalent un politicien » soit « kif-kif bourricots ! »,  ou bien « blanc bonnet et bonnet blanc ». Où sont les bienfaits des uns et les bienfaits des autres depuis des dizaines d’années ? Qu’ont fait les Topaze de Pagnol et les fils du bohème Rameau dans l’œuvre de Diderot ? Qu’ont fait ceux à qui l’argent donne une belle assurance ? Quand la Corse connaîtra-t-elle un renouveau ? L’occasion pourrait se présenter aux prochaines élections régionales, même si elles ne se déroulent pas au printemps, avec un mouvement réunissant Manca alternativa/Ensemble et tout ceux qui veulent une rupture avec la pulitichella et la l’austérité.

    Un parti semble prospérer partout en France, c’est celui des abstentionnistes. Des « scrogneugneu » préconisent de rendre le vote obligatoire et même de punir les abstentionnistes. Ils voudraient que le suffrage universel reste une fabrique de fromages à condition d’en être les « récipients d’air ». Ce sont souvent les mêmes qui ne veulent pas recourir au référendum. Les abstentionnistes et les votes blancs devraient être pris en compte car, lorsqu’ils sont majoritaires, ils devraient remettre en cause la légitimité des élus d’une république qui a pour devise « Liberté, Egalité, Fraternité », trois grands mots qui ne sont pas entrés dans la réalité. Chacun reste libre de voter ou non. Le problème n’est pas l’abstention mais ses causes. Elle n’est que le symptôme d’un démocratie malade.

    C’est aux abstentionnistes qu’il faut s’adresser pour transformer la « fabrique à fromages » en démocratie. Comme le beurre se forme au fond de la baratte, du « baratin »  jaillissent nos élus friands de légions d’honneur, de petits fromages et autres colifichets. La fée Marianne, devenue aveugle en vieillissant, les décore d’un ruban rouge pour attirer autour d’eux des habitants transformés en grenouilles. Electeurs, ne vous cherchez pas des chefs de clans, des roitelets avec leurs « ventrepreneurs » ? Chaque élection est l’occasion d’un renouveau. La présence d’une nouvelle force politique apparaît souhaitable en Corse, dans la mesure où elle met en avant des idées et des solutions plutôt que des politiciens, lamantins usés par la pulitichella ou simples relais de la politique nationale quelle qu’elle soit.

    O tempora ! O Mores ! Sans jouer le Ciceron, chacun doit dénoncer la cuisine peu reluisante à laquelle se livrent certains proconsuls de clocher. O combien de promesses, à corbeilles bien remplies, qui fleurissent pendant les campagnes électorales pour s’évanouir après les élections ! Combien ont disparu pour aller dans la lune et sont dans le néant à jamais enfouies ! Combien de projets morts pour sauver des fromages. L’ouragan du profit, d’un souffle puissant, en disperse vite les morceaux. Un million et cinq cent mille auro ont été jetés à la mer par l’office des transports de la CTC pour la location à 15000 € par jour d’un bateau « Le pélican » affrété sur le continent et devant servir en cas de grève des salariés de la SNCM. Le Pélican, a été affrété par l’OTC et armé par la Compagnie Méridionale de Navigation pour assurer la continuité territoriale coûte que coûte. Les grèves n’ont pas été déclenchées et l’argent public gaspillé pour briser des grèves virtuelles auraient pu servir à renflouer la compagnie maritime qui, avec La Méridionale, assure un service public. On a envie de leur citer un passage de l’opus « Le verbe est un navire » écrit par Anatole Bisk, dit Alain Bosquet : « N'écoutez que votre inconscience : elle seule peut vous offrir des fruits qui chantent et des neiges qui soudain, en plein vol, se transforment en pélicans ». Ce stalvadoghiu illustre bien une politique dispendieuse des deniers publics pour les uns pendant qu’on impose l’austérité aux autres.

    Il y a urgence ! Un mouvement à la fois politique (au bon sens du mot « politique ») et issu de la société civile  devrait émerger en Corse pour redonner un espoir aux citoyens corses réfugiés dans l’abstention ou prêts à écouter les sirènes de la « fachosphère ». La Corse a besoin d’un vrai projet de société et d’un renouveau avec des femmes et des hommes issus du monde du travail et ancrés dans la réalité sociale.  

    Sachez qu’une campagne électorale coûte cher et que, seuls, ceux qui obtiendront plus de 5% des voix seront remboursés. Souvent seuls les élus en place et les partis du Système ont les moyens d’y participer. C’est l’argent, là encore, qui prime. C’est pour cela qu’il faut soutenir ceux qui prennent de vrais risques financiers dans l’intérêt commun et non pas les partis aux finances prospères alimentés par des lobbies et des intérêts personnels.

    U cuginu di Diogène

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