Gauche alternative en Corse
Par Manca alternativa
Nous l’avions déjà laissé entendre dans un précédent billet d’humeur, le 18 novembre 2013. C’est désormais chose sûre. Edouard Martin sera tête de liste du Parti socialiste, aux prochaines européennes, dans la circonscription du Grand-Est. Il l’a annoncé officiellement ce mardi soir 17 novembre, sur les antennes de France2. Le charismatique syndicaliste de la Cfdt a donc franchi le Rubicon, sans trop d’état d’âme, apparemment. C’est son choix. Qu’il nous soit permis d’émettre quelques remarques. Edouard Martin mesure-t-il la contradiction entre sa volonté d’entrer en politique aux côtés du Parti socialiste et ses déclarations, parfois fracassantes, pendant les grandes luttes syndicales pour la survie du site sidérurgique de Florange ? Naguère il accusait François Hollande et son gouvernement de trahison (voir vidéo). Il condamnait avec force la reculade de ces derniers devant les exigences d’ArcelorMittal. En outre, comment concilier toutes ces luttes et l’acceptation de se retrouver sur une liste d’un parti qui prône l’austérité, aggrave la pression fiscale des couches les plus défavorisées, se couche devant la Troïka, cède aux quatre volontés du Medef – et j’en passe ? Combien de couleuvres notre syndicaliste avalera-t-il pour un siège de député européen ? A Strasbourg il siègera avec des élus sociaux-démocrates, socialistes de différents pays européens parmi lesquels une grande majorité vote sans rechigner des mesures ultralibérales qui entraînent la plupart de ces pays dans l’austérité et la régression sociale.
Edouard Martin a fait un choix. Il n’est pas sûr que ce soit le bon et qu’il suscite un enthousiasme délirant parmi ses compagnons de lutte et de larges couches de la population lorraine.
Jean Antoine Mariani
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