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Gauche alternative en Corse

Révolution, révolte, progrès, modernité et patati et patata…

Révolution, révolte, progrès, modernité et patati et patata…La "Révolution" d'Emmanuel Macron ou la "Révolte" de Manuel Valls ? Faut-il prendre les mots au sérieux dans la bouche de ceux qui ont participé activement à la politique libérale de François Hollande en rupture avec son discours du Bourget et sa campagne électorale ?  Les nombreux Français, pour qui ces mots ont un sens, notamment dans les quartiers populaires, sont-ils suffisamment accoutumés à la « politique post-vérité »  (post truth en anglais) pour s'enthousiasmer à l’écoute émotionnelle de tels slogans utilisés comme des para-diastoles, des mots détournés de leurs concepts lorsque l’on écoute les bribes de programmes de François Fillon, d’Emmanuel Macron et des candidats à la Primaire de la Gauche qui n’est finalement que celle du Parti socialiste. Les militants abusés par les tenants de la post-vérité vont-il continuer à propager des idées fausses en faisant la sourde oreille à tout ce qui ne vient pas de leur candidat. L’indigence des discours de leur idole devrait pourtant les faire réfléchir. Cela me fait penser au but du novlangue, défini par Orwell (auteur du roman « 1984 »), comme appauvrissement de la langue pour empêcher toute critique contre le système. Dans la propagande libérale, ce ne sont plus les faits qui comptent mais le mensonge asséné avec assurance. Le mot « post truth est apparue en 2004 dans un livre publié aux Etats-Unis, mais c’est en 2016 qu’elle prend tout son sens avec le Brexit et l’élection de Donald Trump. Cette post-vérité est de nature intuitive et ne tient pas compte de la preuve, de l’examen des faits ou de la logique. Ainsi des réactionnaires se font passés pour des progressistes et même des anti systèmes. Ils utilisent l’adjectif « modernes » à toutes les vieilles recettes de l’idéologie libérale qui fait passer l’économie des riches, la rente, devant celle des pauvres, le travail. Lorsqu’ils vous parlent du travail, c’est pour vous dire, comme cela été inscrit sur des camps de concentrations nazis : « Le travail libère ».  Ecoutez Fillon et Macron le répéter. Ils sont les candidats du travail. Quel mépris envers les chômeurs lorsqu’ils ajoutent qu’il faut travailler plus sans gagner plus, il faut moins de solidarité car c’est de l’assistanat qui fait baiser le pouvoir d’achat, il faut supprimer l’ISF, continuer à baisser les charges des entreprises sans contrepartie pour créer de l’investissement et du travail… etc. Certes François Fillon va plus loin que les autres mais ils sont tous animés par les mêmes intérêts particuliers. Tous savent que la dialectique permet de faire croire le contraire de ce que l’on va faire.    

La surenchère sémantique des slogans comme « progrès », « modernité », « révolution » ou « révolte » se traduit par des phraséologies vides de sens, tout en occupant l’espace médiatique où les débats sont tout aussi creux, monotones et conformes au libéralisme économique comme apriori fixé sans contestation possible par ces anti systèmes d’opérette. .

Révolution, révolte, progrès, modernité et patati et patata…Le seul à présenter un programme sérieux est celui auquel les journalistes réservent les questions les plus tordues, les attaques les plus frontales et souvent révoltantes de crétinerie, c’est Mélenchon. Il est le seul à aborder clairement des problèmes de fond qui engagent notre avenir et celui de nos enfants, en particulier la crise écologique, sujet que notre révolutionnaire et notre homme révolté ont en commun d'ignorer à peu près totalement...

Valls, nous connaissons sa ligne directrice libérale et autoritaire. Sa mesure-phare, née de sa révolte (sans doute contre lui-même) est ce qu’il appelle le salaire décent plutôt qu’universel. Il le fixe à 850 € mensuel, la somme qui porte un autre nom moins démagogique puisqu’il s’agit du seuil de pauvreté. « Après réflexion (...), je crois que l'idée d'un minimum décent est plus claire que la simplicité d'un revenu universel qui pourrait donner le sentiment que tout le monde va avoir un revenu, de Mme Bettencourt à celui qui est au chômage, sans travailler", a expliqué l'ancien Premier ministre au micro de RMC. Nous vous laissons à votre réflexion sur cette explication, en sachant que Mme Bettencourt a un salaire plus que décent parmi les milliardaires, et que les élus ont des salaires qu’ils n’estiment jamais décents comme beaucoup de grands patrons qui ne cessent de se les augmenter. Où commence et où s’arrête la décence ? En proposant le terme de « salaire décent » au lieu de « revenu universel », Manuel Valls manque une fois encore de décence lorsqu’on connaît les conditions de vie des gens qui ne gagnent que 850 € par mois. Veut-il leur faire croire qu’ils ont un salaire décent alors qu’il est en dessous du smic mensuel à cause des CDD et du travail partiel qui leur est imposé ?  

Nous n’avons pas lu le livre « Révolution » d’Emmanuel Macron. L’entendre nous suffit pour forger notre opinion. Nous avons toutefois trouvé l’analyse de quelqu’un l’ayant lu. Nous vous résumons cette analyse qui nous a semblé pertinente, eu égard à la personne qui l’a faite sur le réseau social Facebook. L’auteur Yves Faucoup, auteur du commentaire qui suit, tient un blog sur le site de Médiapart et son avis mérite une lecture. 

« Dans son livre, au chapitre "Faire plus pour ceux qui ont moins", Emmanuel Macron consacre 6 pages à la question des minima sociaux. Il a pondu une sorte de devoir d'étudiant en première année de Sciences Po : beaucoup d'évidences, un survol sur le sujet, un fourre-tout effleuré, pour ne pas dire un gloubi boulga gentillet, tout et rien à la fois, une affirmation de quelques valeurs plus qu'un projet. Rien n'est creusé. Il dit se préoccuper des " Français les plus modestes et les plus fragiles" : "leur destin est lié à la conjoncture économique, ils sont les premières victimes de la concurrence exacerbée et des transformations technologiques, de la précarité et du chômage, des problèmes de santé et du retraits des services publics". Jusque là, rien à redire. Puis il considère que ces "fractures" expliqueraient que notre pays soit attaché à l'égalité, que nous refusions l'individualisme et soyons favorables à la solidarité. Explication discutable, car je n'ai pas besoin que les inégalités soient à l'extrême pour défendre l'égalité, devise de la République. Mais c'est sans doute ce qui lui permet de tenir compte de "nouvelles inégalités" auxquelles répondent de "nouvelles sécurités" et "nouvelles protections". Toutes ces nouveautés, c'est pour dire que finalement les solutions ne peuvent plus être uniformes. Aïe, qu'est-ce qu'il va faire de ça ? Il ajoute : l’État doit prendre en compte pour chacun non pas ce qu'il est mais ce qu'il peut devenir. Très bien mais quelles conséquences ? Il se contente de lister des lapalissades selon lesquelles les aides financières ne suffisent pas, l'intervention doit être envisagée en amont, la prévention de la santé privilégiée. Et de se saisir de l'égalité au moins pour pouvoir glisser discrètement que le fait que des "régimes spéciaux subsistent n'est pas acceptable " (c'est la seule proposition concrète, encore qu'elle n'est pas développée).

Il évoque les "9 millions de nos concitoyens vivant sous le seuil de pauvreté avec moins de 10 euros par jour pour vivre". Pour eux, la misère n'est pas un risque, mais une réalité. Un coup à gauche, un coup à droite, il récuse le discours traitant les bénéficiaires des minima sociaux d'"assistés" (un bon point) mais aussi le fait que pour "une partie de la gauche il suffirait de verser un peu de prestations" (c'est une critique fort répandue à droite mais qui ne repose que sur une méconnaissance de la loi et des dispositifs en vigueur). Il ne soutient pas les projets de revenu universel, car il voit dans le travail un facteur d'émancipation. Il note même qu'il y a des gens qui ne demandent pas les aides auxquelles ils ont droit (bravo, les gens de droite se gardent bien de l'admettre). Et il le regrette. Il nous révèle que la fraude sociale est bien moindre que la fraude fiscale (merci, mais on le savait déjà depuis longtemps). Il est favorable à un accompagnement vers le travail et défend l'économie sociale et solidaire (c'est Hamon qui va être content) ainsi qu'une amélioration de la formation continue. On est bien content. Comme dit plus haut, un étudiant en première année de Sciences Po aurait pu pondre ce court texte. Difficile cependant de le hurler sur une estrade. YF »

Emmanuel Macron, nostalgique des rois de France (on ne lui rappelle jamais suffisamment et, dernièrement lorsque Jean-Jacques Bourdin a voulu le titiller sur ce point, il l’a éludé), a  tenu son premier grand meeting à Versailles, où rode l’âme du Roi Soleil. Nous vous donnons un résumé filmé de son intervention. Les extraits, bien que insérés dans cette vidéo satirique, sont l’illustration de ce qu’a écrit M. Yves Faucoup. Dans le final de son discours aux tonalités souvent criardes, l’ex-spéculateur professionnel chez Rothschild s’exalte à se casser la voix, se retenant à son pupitre pour ne pas sauter de joie exubérante. Il nous fait penser à l’acteur Leonardo  DiCaprio dans le film de Martin Scorcese  « Les loups de Wall Street », un monde de la finance que Macron connaît bien. Applique-t-il les méthodes de management vues dans ce film à ses « marcheurs » à qui il demande maintenant de courir partout pour le faire élire ? Il nous a fait aussi penser à l’Islandais Guðmundur Benediktsson, dit « Gummi Ben » dans son pays, qui a rejoint le club des commentateurs de foot laissant leurs voix sur le terrain, improvisant des paroles à la gloire de leur sélection victorieuse. Lors de l’Euro 2016, il fut la voix aiguë de l’épopée islandaise. Ses cris de joie ont accompagné les exploits des Islandais. il a réussi à transmettre des émotions sans même que l’on comprenne un mot de ce qu’il dit. C’est une autre source d’inspiration pour le mauvais acteur Emmanuel Macron. Il faudrait que Macron apprenne à parler fort au lieu de s'égosiller comme un malade. On ne passe pas des coulisses du pouvoir où l'on chuchote à une tribune politique, sans travailler sa voix et ses nerfs. Il m'inquiète ce garçon. Il va se casser la voix ou péter un plomb ou les deux. On se demande même s’il n’aurait pas avalé ou inhalé quelque substance illicite pour atteindre ce degré d’exaltation.

 

La révolution de Macron est de faire un tour sur lui-même pour faire croire qu’il est nouveau, tout en étant identique au conseiller de la campagne de François Hollande,  au secrétaire-adjoint de l’Elysée et au ministre de l’économie dans le gouvernement Valls.

La révolte de Valls est, si on l’écoute, une révolte contre le Premier ministre qu’il a été et qui préfigure le Président qu’il serait. Nous ne reviendrons pas sur les autres candidats de la Primaire du Parti socialiste qui n’est pas la Primaire de la gauche, ni la primaires des gauches que Valls, rassembleur électoral, qualifiait d’irréconciliables il n’y a pas si longtemps. 

Seul Jean-Luc Mélenchon apparaît comme un candidat de gauche crédible parce qu’il connaît le sens des mots, ce qui lui vaut quelques escarmouches avec des journaleux incultes ou hypocrites. C’est le seul qui donne tout son sens aux mots « progrès » et « modernisme », sans écarter l’humanisme. C’est le seul qui offre une alternative politique et une évolution constitutionnelle pour sortir de cette république bananière avec son monarque républicain. On peut réécouter et revoir toutes les entrevues qu’il a données et les comparer à celles des autres candidats. Aucun n’a formulé des réponses aussi précises et aussi documentées. Aucun n’a été poussé à s’énerver pour avoir sa peau et le faire apparaître comme un politicien agressif. Nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui s’y sont essayés. On pourrait même penser que sa tête était mise à prix dans certaines rédaction. Dernièrement, il a été mis devant un panel de jeunes gens triés selon des critères visiblement non basés sur leur maturité et leur conscience politique. Ces blancs-becs pleins de préjugés et remplis d'air comme des baudruches ne savaient absolument pas de quoi ils parlaient à coups d'affirmations gratuites, C'est impossible que la jeunesse soit aussi crétine que ceux-là. Je n'ai jamais entendu autant d'âneries à la minute. Mélenchon est surprenant de patience. Après l'émission il a dû sans doute s'isoler pour pousser un grand cri libérateur d'une colère contenue. Finalement Audiard avait tord de dire que l'on ne parle pas aux cons car ça les instruit. J'ai eu l'impression qu'il s'agit de cas désespérés car, comme l'a chanté Brassens,

Quand ils sont tout neufs

Qu'ils sortent de l'œuf

Du cocon

Tous les jeunes blancs-becs

Prennent les vieux mecs

Pour des cons.

Le temps ne fait rien à l'affaire

Quand on est con, on est con...

 

Alors, pour ne pas donner raison aux parents de ces adolescents nés le cul dans la gâteau et assurés de leur avenir, la solution est de voter massivement pour Jean-Luc Mélenchon, porte-parole de la « France insoumise », celle qui ne se laissera pas manipuler par les média et qui aspire à la justice sociale qui, contrairement à ce qu’on veut lui faire croire, est toujours possible dans une démocratie digne de son nom.

Vous pouvez appuyer sa candidature en cliquant ICI 

Pour se démarquer de Juppé, de Macron et de Valls, Fillon s’est rapproché de l’extrême-droite, pudiquement appelée la droite extrême. Voter pour Fillon, c’est maintenant voter Front national. Le Front national n’a pas changé avec Marine Le Pen et Florian Philippot. Il a procédé à une propagande de dédiabolisation avec l’aide des média. Toutes les mesures sociales que Marine Le Pen et Florian Philippot distillent ne sont que du miel pour attraper les mouches avant que cela ne tourne au vinaigre. Les mesures sociales ne servent que de promesses électorales à tous ces candidats qui se réclament de droite, de gauche ou ni de droite ni de gauche. Ils veulent le pouvoir avec tous les abus possibles et assurer l’ordre libéral de façon de plus en plus autoritaire. D’aucuns se veulent aussi détenteurs d’un ordre moral et d’autres d’un ordre nationaliste. Aucun n’a un réel souci de la vie quotidienne de tous les Français et de notre avenir. Que nous proposent-ils ? Une société divisée avec des catégories abandonnées et d’autres davantage paupérisées.

Il est temps de sortir du sillon dans lequel ils veulent enterrer notre démocratie et de faire preuve de l’audace dont ils se parent. Indignez-vous du mépris dans lequel ils vous tiennent ? Osez refuser de vous soumettre à un destin écrit par ceux qui font du chômage, de la mondialisation et de la montée de l’extrême-droite leurs meilleurs atouts pour imposer des politiques ultralibérales sur le plan économiques et de plus en plus autoritaires dans la pratique des institutions qui sont entre leurs mains depuis des décennies. Ils n’ont rien réussi hier. Ils ne réussiront rien demain même avec quelques jeunes vieux aux dents longues et acérées. Ils dénigrent le progrès social comme utopique pour imposer leur dystopie d’un ordre libéral et d’une société qui empêche intrinsèquement la plus grande partie de ses membres d'aspirer à plus de justice social et de bonheur.

Révolution, révolte, progrès, modernité et patati et patata…Si vous votez pour la « France insoumise » en la personne de Jean-Luc Mélenchon, C’est pour vous-mêmes que vous aurez voté. En le portant au second tour des élections présidentielles, vous n’aurez par le choix entre la peste et le choléra. C’est votre avenir et celui de vos enfants qui sont, plus que jamais, l’enjeu des prochaines élections présidentielles.

U Barbutu

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