Candidat à l'élection présidentielle 2017, Jean-Luc Mélenchon a précisé ce dimanche les raisons qui le poussent à ne pas participer à la primaire organisée par le PS. Refusant, notamment mais pas seulement, d'appuyer la candidature de Manuel Valls au printemps prochain, en cas de victoire de sa part à la primaire de la gauche. Sur la question de la main tendue par Arnaud Montebourg, comme il l'avait exprimé dans notre émission, Jean-Luc Mélenchon a répondu qu'il était "le bienvenu". A condition de respecter un programme, le sien, sur lequel ses alliés potentiels ne se sont pas exprimés. Jean-Luc Mélenchon rejette la position "de gauche" qui est prêtée à l'ancien ministre de l'Économie Emmanuel Macron, notamment sur son idée de reporter le financement de l'assurance chômage sur la CSG plutôt que dans les charges salariales.
De nombreux sujets sont abordés. Jean-Luc Mélenchon explique la convocation d'une assemblée constituante pas si difficile à réaliser que d’aucuns veulent le faire croire. Une parenthèse a été ouverte sur le récent cas du pic de pollution à Paris et la circulation alternée qui n'a pas toujours été respectée. De l'incivisme ? Plutôt un problème de "justice sociale" puisque pour Jean-Luc Mélenchon, ceux qui n'ont pas de voiture assez récente sont les plus gênés par ces mesures, alors qu'ils sont aussi les plus modestes et n'ont pas forcément les moyens de renouveler leur voiture. Il est question aussi des actions des "faucheurs de chaise", des militants qui souhaitent dénoncer l'évasion fiscale en dérobant des chaises dans les établissements bancaires. Un collectif qui attend le procès de l'un d'entre eux, accusé de vol en réunion. Pour Jean-Luc Mélenchon, ce procès est à l'image du sort réservé aujourd'hui aux personnes qui "dénoncent" les paradis fiscaux : "il y a des paradis fiscaux et pour l'instant, ceux qui sont condamnés sont ceux qui les ont dénoncés". Jean-Luc Mélenchon a été longuement interrogé sur sa biographie et sa personnalité. Il y a répondu avec le talent d’orateur et la culture qu’on lui connaît…