Gauche alternative en Corse
La victoire des résistants corses sur les occupants italiens et allemands a fait de l’île le premier département français libéré en 1943. Le général avait rendu hommage aux patriotes corses qui « auraient pu attendre que la victoire de l’armée réglât heureusement leur destin. Mais ils voulaient eux-mêmes être vainqueurs ». Beaucoup l’ont payé de leur sang souvent de façon héroïque comme la BD le relate. Dans un ouvrage « L’Etat et la Corse : La république à l’épreuve » Gérard Pardini rappelle que, en Corse, un régionalisme d’abord affectif et culturel a toujours été présent. Lorsque le général de Gaulle a terminé sa visite officielle et avant son retour sur le Continent, lui a été offerte une mitraillette d’honneur portant l’inscription « Vendetta corse, Jean Nicoli tu seras vengé, vive de Gaulle ». Cela explique sans doute le titre de la BD qui bien sûr met aussi en images et en paroles le célèbre résistant communiste exécuté sauvagement et dont le dernier cri a été « Je meurs pour la Corse et pour mon parti !... d’autres sont présents dans l’ouvrage comme Danielle Casanova, Pierre Griffi, Fred Scamaroni, Dominique Vincetti, André Giusti, Jules Mondoloni, Dominique Bigneli, Titus Bartoli, Louis Frediani, Rober Giudicelli, Jean-Baptiste Giacomoni, Bébé Arrighi, Bonafredi, Angeli… et tant d’autres.
Extrait de la préface écrite par Hélène Chaubin, professeur agrégée d’histoire…
« Vendetrta hè una parti di u ligendariu di a resistanza, hè ligata cu l’emuzione di u so tempu, ma si ni pò criticà u cuntinutu senza nigà lu. Chì porta i valori chì anu un sensu di sempre in la storia di a Corsica.»
« Vendetta appartient au légendaire de la Résistance, elle est liée aux émotions de son temps, mais critiquer son contenu n’est pas le nier. Elle porte des valeurs qui ont un sens permanent dans l’histoire de la Corse. »
Pidone