Gauche alternative en Corse
Vous avez dit TSCG !
Il s’agit du traité de stabilité, de coordination et de gouvernance européen, concocté par le couple Merkel-Sarkozy, sous la dictée de la Troïka et des marchés financiers.
Ce traité a été légèrement modifié par l’introduction de la notion de croissance. Sorte de carotte pour faire plaisir au nouveau président français, François Hollande.
Que dit en substance ce traité et qu’est-ce qui attend les différents peuples de la zone euro ?
Une discipline de fer
Il impose une discipline de fer aux pays signataires. La fameuse règle d’or – limitation des déficits publics à 3% par du PIB des Etats – va descendre à 0,5%. Tout pays ne respectant pas l’accord se verrait infliger de sévères pénalités par les technocrates de Bruxelles. Plus un pays est dans le besoin, plus on l’enfonce. Bonsoir la solidarité européenne. De surcroît, on obligerait ce pays à faire encore plus d’efforts. Si on prend le cas de la Grèce, cela voudrait dire que ce pays exsangue prenne encore et encore de nouvelles mesures d’austérité. Autant demander à un moribond de faire un quatre cents mètres.
Une atteinte à la souveraineté nationale
Mais il y a pire dans le traité. Ses laudateurs évitent d’en parler. C’est la possibilité pour la commission de Bruxelles de foutre son nez dans les comptes de la Sécurité sociale, des collectivités territoriales ou encore dans ceux de ce qui reste d’entreprises nationalisées ou sous le contrôle de l’Etat. On croit rêver. En voilà un bel exemple d’atteinte à la souveraineté nationale.
Le fameux traité va être soumis à l’appréciation du Parlement dans les prochaines semaines. La majorité des députés et sénateurs socialistes et Ump apporteraient leur soutien. Seuls le Front de gauche et plusieurs organisations politiques de la gauche de gauche s’y opposent, .
Aujourd’hui tout est fait, y compris dans les media, pour taire l’importance du traité. Pour l’anecdote, notre président n’en a même pas soufflé un mot durant son intervention sur TF1. Il y a d’autres questions qui préoccupent davantage les Français, dit-on : le chômage, le pouvoir d’achat, les plans sociaux. Vaste campagne d’enfumage pour faire avaler le traité en douceur. Toutes nos difficultés sont les conséquences de la mise en application des politiques d’austérité dans les différents pays de la zone euro. Le traité va enfoncer durablement ces pays dans la récession et l’austérité, au grand bénéfice des marchés financiers.
Un vaste débat démocratique s'impose
Oui, le TSCG est un problème fondamental pour le pays. Un vaste débat démocratique s’impose. C’est l’affaire de tout le monde, et non pas seulement de quelques élus et technocrates. Le débat doit déboucher sur un referendum. Les Français pourront alors se prononcer en toute connaissance de cause.
Pour sa part, le Front de gauche auquel appartiennent la Fase et Manca alternativa engage déjà ce débat. Il propose une série d’initiatives à travers le pays. Le point d’orgue sera la tenue d'
une grande manifestation nationale à Paris
le 30 septembre 2012.
Nous y serons.