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Gauche alternative en Corse

Ni droite ni gauche !

Publié le 28 Janvier 2014 par Manca alternativa

A deux mois des Municipales et à quatre mois des Européennes la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers, surtout quand ils sont noirs ou arabes, s’agite de plus en plus, multiple les déclarations et les voyages à l’étranger, en quête d’une stature internationale. On l’a vue récemment en Italie, en tête à tête, lors d’un repas, avec Matteo Salvini, le nouveau secrétaire général de la Lega Nord, parti xénophobe et raciste. Belle fréquentation ! Dans une interview accordée au journal en ligne Qn la Marine expose de nouveau ses ambitions, ses propositions et ses états d’âme. Rien de nouveau à l’Est. Toujours la même logorrhée  sur la crise, les immigrés responsables de tous les maux de la France et de la planète. Elle rejette d’un revers de main l’assertion selon laquelle le Front national est un parti d’extrême droite. « Peut-être cela avait un sens dans les années 80, dit-elle, quand le FN était à la droite de la droite - doux euphémisme et timide aveu. Mais aujourd’hui, ça ne veut plus rien dire. Il n’y a plus de droite et de gauche. D’un côté, il y a les mondialistes et de l’autre les nationalistes. » Fallait y penser.

Au-delà de son discours traditionnel, Marine Le Pen en profite pour donner son avis sur certains hommes politiques italiens, avec un aplomb remarquable. Tel un professeur d’école, elle attribue des notes. Aurait-elle les chevilles qui enflent depuis que certains sondages placeraient son parti en tête pour les prochaines Européennes ? Quelques exemples édifiants et savoureux.  La châtelaine de Montretout apprécie il Cavaliere. « C’est un combattant, un rusé », dit-elle. Elle oublie que Silvio Berlusconi a été, en son temps, un des artisans de l’Europe de la finance et de l’euro. Elle, la puritaine que pense-t-elle des frasques de ce monsieur qui a jeté l’Italie dans la crise, en particulier de ses fameuses soirées à Arcore, baptisées poétiquement  Bunga-bunga , et de ses multiples condamnations pour corruption, péculat, etc. Autre exemple. Notre égérie nationale dit beaucoup de bien de Matteo Renzi, maire de Florence et nouveau secrétaire général du Parti démocrate italien. « C’est un homme qui décide et qui se jette dans la mêlée ». Un homme fort en quelque sorte.  Renzi mérite-t-il un tel compliment de la part de Marine Le Pen ? Il est vrai que le personnage n’a jamais été de gauche. Il est issu de l’ancienne Démocratie chrétienne qui a sévi en Italie pendant des décennies. En tous cas les vrais progressistes et humanistes italiens apprécieront l’hommage. Enfin, Notre blanche colombe s’en prend avec véhémence à Beppe Grillo, chef du Mouvement 5 étoiles. « C’est un rebelle aux petits pieds, une sorte d’éruption cutanée », « qui enfile les savates du système »,  lui l’anti système. Rappelons tout de même que le mouvement du comique génois a recueilli près de 25% des suffrages exprimés, lors des dernières législatives. Notre Marine en serait-elle jalouse ?

Maria Maddalena Lanteri

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