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Gauche alternative en Corse

Ne mélangez pas les torchons et les serviettes...

Certains étaient présents dans d’autres manifestations organisées en sous-main par la Droite et l’extrême-droite.

Ce dimanche midi, sur la place de la Bastille, les haineux étaient rassemblés pour un grand fourre-tout des revendications. Les organisateurs sont restés dans l’anonymat mais, selon les rumeurs, il s’agit  du « Printemps français » au parfum nauséabond. Derrière l'appel du collectif « Jour de colère », on trouvait toute la nébuleuse de l'ultra-droite et les réseaux catholiques traditionalistes avec Marine Turchi de l’UMP  et  le FN par Mathieu Magnaudeix continue la bataille contre l’IVG.  On trouvait l’étrange « peuple de droite » et l’extrême-droite contre le mariage pour tous et  la galaxie des « anti »… mélangés aux adorateurs de Dieudonné. Au milieu de ce rassemblement hétéroclite, l’ambiance fut malsaine et agressive. La haine était focalisée sur François Hollande mais des individus présents et des groupes se regardaient avec suspicion. Des Femen firent irruption seins nus pour traiter les manifestants de « moutons ». Des moutons enragés semble-t-il.

Alors quel’hebdo d’extrême droite Rivarol était distribué gratuitement, les organisateurs désignaient les journalistes du « Petit Journal » de Canal +, à la vindicte des participants qui les huèrent. Les journalistes de Rue89 furent aussi les mal venus. Certains individus voulaient « se foutre sur la gueule avec les keufs »  et jouir de la montée d’adrénaline. D’autres parlaient de « préférence nationale ». Quelques uns lancèrent des slogans antisémites et négationnistes comme : « Faurisson a raison, la Shoah c’est bidon. »

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Ne mélangez pas les torchons et les serviettes ! Le « printemps français » est une des multiples provocations de l’extrême-droite. L’analogie avec les printemps arabes n’est pas faite par hasard. Sur son site Internet, le «Printemps français» détourne également des symboles traditionnels de la gauche — le fameux «On ne lâche rien» du Front de gauche et le poing levé. «Cette rétorsion lexicale est une vieille méthode de l’extrême droite française, analyse Nicolas Lebourg, spécialiste de cette famille politique. Il s’agit d’une contre-subversion symbolique qui permet à ces mouvements d’avoir l’air subversif tout en étant parfaitement réac. »

Il est évident que nous dénonçons la manifestation faite par des ennemis de la démocratie et de la Gauche. L’opposition de gauche à Hollande et à son gouvernement n’a strictement rien à voir avec celle de la Droite et de l’extrême-droite. Elle n’a rien à voir avec ces collectifs anonymes et soit disant apolitiques derrière lesquels des partis de droite veulent exploiter la haine.

Nous sommes une fois encore écœurés par des chaînes télévisées qui  glosent pendant des heures et des jours sur la rupture annoncée entre François Hollande et Valérie Trierweiler. Ces mêmes chaînes n’ont jamais accordé autant de temps d’antenne pour des sujets sérieux ou des événements importants. Elles restent les relais de la politique libérale imposée comme politiquement correcte. Il y a quelque chose de pourri au Royaume de France. Nous disons « Royaume » car nous ne sommes pas encore sortis de la soumission collective à des petits groupes.

La presse télévisée nationale a rendu compte de cette manifestation et, dans sa majorité, elle l’a fait comme d’habitude en occultant l’aspect délétère, préférant donner une vision édulcorée des violences verbales et physiques. Par ailleurs, pas un mot sur une autre manifestation organisée par les Français d’origine arménienne pour dire à François Hollande en voyage officielle chez Erdogan : « Pas de cette Turquie dans l’Europe ». Cette Turquie est celle d’Erdogan et de sa clique, qui soumettent par la force le peuple turc, celle du négationnisme du génocide arménien, celle de l’islamisation d’une société laïque.

Aucun journaliste ne fait un éditorial sur ce voyage en mentionnant qu’il est organisé par Laurent Fabius, membre de l’Institut du Bosphore, officine patronale turc faisant du lobbying en France dans tous les partis politiques. Les intellectuels et démocrates turcs qui, pour la plupart reconnaissent le génocide et réclament plus de libertés publiques, font l’objet de poursuites judiciaires et de menaces de la part de groupuscules ultranationalistes proches d’Erdogan. Les journalistes sont emprisonnés. Ce régime est dénoncé par Amnesty Internationale et Journalistes sans frontières. Actuellement en Turquie, une chasse aux sorcières vise les milieux judiciaires et policiers pour étouffer un scandale politico-financier touchant le parti d’Erdogan et ses proches. Que fait notre Président en Turquie? Le VRP des patrons français pour obtenir des contrats commerciaux. Contre quelles concessions politiques, va-t-il faire signer des contrats ? Quel soutien va-t-il apporter aux démocrates turcs ? Voilà un sujet d’actualité internationale plus important pour une vraie plume de journaliste que le départ de l’Elysée d’une première poule et son prochain retour d’Inde.

Battone

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