Gauche alternative en Corse
La Fête de l’Humanité s’est tenue les 14, 15 et 16 juillet 2012 dans le parc départemental de la Courneuve (Seine-Saint-Denis). Ce fut un moment exceptionnel. Exceptionnel par la participation. Peut-être plus de six cent mille personnes ! Exceptionnel par la diversité des ces dernières. Des gens qui ont appuyé la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle et les candidats du Front de gauche aux législatives, mais pas seulement. Il y avait des gens d’horizons différents, même des socialistes. Beaucoup de jeunes. Un large métissage, à l’image de la France d’aujourd’hui, n’en déplaise à tous les fieffés racistes et autres identitaires. L’ambiance était chaleureuse, tranquille, même si on sentait chez certains un peu de déception. On aurait voulu que les élections fussent plus favorables aux candidats du Front de gauche. D’autres affichaient leur mécontentement vis-à-vis de la politique menée par François hollande et son gouvernement, jugée trop timide, trop dépendante de l’Europe des marchés financiers. On rappelait que la victoire des socialistes a été permise grâce à l’apport des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de différentes composantes du Front de gauche.Au-delà de la participation, la Fête de l’Huma c’était aussi l’occasion d’organiser des débats dans différents sites et stands. Débats sur le traité de stabilité, de coordination et de gouvernance européen qu’on veut imposer aux peuples de la zone euro. Débats sur le chômage, ses causes, ses conséquences, débats sur les plans sociaux qui fleurissent comme par hasard, au lendemain des élections. Ces débats se sont tenus aves la participation des salariés de Fralib, de Doux, de Peugeot, d’ Arcométal, de Pétroplus et de bien d’autres. Ces derniers ont tenu à afficher leur volonté de continuer la lutte pour la préservation de leur emploi. Enfin, débats sur la politique de l’actuel gouvernement, souvent jugé très insuffisante par rapport aux nécessités du moment.
La Fête de l’Huma, c’était aussi le moment pour beaucoup de se retrouver entre amis et militants, pour parler du bon vieux temps ou de choses diverses. Ou encore la fête, c’était une multitude de spectacles en tout genre, de concerts, de groupes musicaux. Il y en avait pour tous les goûts. La fête, c’était le moment de boire, de déguster des spécialités régionales ou internationales, comme ce fut le cas sur le stand des fédérations du parti communiste de Corse. Il manquait toutefois l'odeur du maquis.
Enfin, on devait noter la présence de la Fase à laquelle Manca alternativa adhère, du Npa, de Lutte ouvrière et de bien d’autres organisations qui luttent pour un vrai changement dans le pays.
Donc, la Fête de l’Huma fut une fête populaire immense, la plus importante de France. Pourtant, les media ont été particulièrement discrets sur l’événement. Certains l’ont ignoré totalement, d’autres l’ont réduit au chahut fait par une poignée d’individus autour de la personne de Najat Vallaud-Belkacem, ministre et porte-parole du gouvernement. C’est ce qu’on appelle une saine conception de l’objectivité. Quant aux dirigeants socialistes, si nombreux l’an passé, ils ont boudé ou presque la fête. Avaient-ils peur eux aussi d’essuyer « la vindicte populaire » ou bien montraient-ils par une telle attitude un mépris profond pour ceux qui ont contribué à la victoire de François Hollande ? Toujours est-il, comme le disait quelqu’un : « ils étaient beaucoup plus nombreux à l’Université d’été du Medef. »
Pour terminer, la Fête de l’Huma constitue un excellent tremplin pour lancer la campagne pour un OUI au referendum afin de dire NON au traité de stabilité budgétaire européen.
Agostini
« Que l’Europe entière voie que les
drapeaux rouges sortis à la bastille
sont toujours là. »
Jean-Luc Mélenchon