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« Poussières du temps » est un film à voir pour sa dimension historique mais aussi pour l'humanisme et la culture de Theo Angelopoulos.
A l’âge de 77 ans, Theo Angelopoulos est mort renversé en 2012 par une moto dans les rues du Pyrée. Il tournait son dernier film L'Autre mer, consacré à la crise financière et à la faillite de son pays et de l'Europe. Il devait être le troisième volet d’une trilogie. A l’époque une polémique s’est développée sur la lenteur des secours qui lui aurait été fatale.
Figure emblématique du "Nouveau Cinéma grec" à partir des années 1970, Angelopoulos a réalisé une quinzaine de films, caractérisés par de longs et silencieux plans sur fond de paysages de son pays et évoquant pour la plupart l'histoire et la société grecques.
« Poussières du temps » film réalisé par Théo Angelopoulos en 2008, est sorti le 13 février dernier en France un an après sa mort et plus de cinq ans après sa réalisation. Ce film est la deuxième partie d'une trilogie, dont Le personnage principal est Eleni, mère d’Angelopoulos., incarnation de l'amour absolu. Elle est entourée des hommes de sa vie, Jacob, et Spyros, le père. Commencée en 2003 par le film Eléni : La Terre qui pleure, l’œuvre est laissée inachevée par la mort du réalisateur américain d’origine grecque au moment du tournage du troisième volet, L’Autre mer. « Poussières du temps » est donc le quatorzième et dernier film achevé.« Il s'agit d'une trilogie sur les rêves brisés » expliqua son auteur. On y trouve une réflexion sur l'Histoire, la mémoire et le cinéma.
Le cinéaste raconte une histoire d’amour qui traverse la grande Histoire, des années 50 jusqu’à nos jours, en mettant en scène le destin tragique de ses parents et leurs amours contrariés au temps de la guerre froide. Pour son film, son enquête l’a conduit en Italie, en Allemagne, en Russie, au Canada et aux États-Unis. Il a accompli un voyage à travers le monde du XXème siècle et un travail de Mémoire sur l’Histoire, une élégie sur la destinée humaine et l’absolu de l’amour... que seule vient troubler la Poussière du Temps... « Le temps comme une bobine de fil – de cinéma – que l’on peine à dénouer ; un amas épars d’histoire(s) enclos dans la grande ; l’histoire comme un labyrinthe où se cache, dans chaque coin, le Minotaure de l’invraisemblable… » écrit Adrien Genoudet dans un long article consacré à ce film sur le site Fovea.( cliquer ICI )
Angelopoulos pousse à une compréhension plus profonde de l'histoire contemporaine. France-culture a consacré une émission à ce film, enregistrée en public le 4 juin 2012 à 21h, dans la Grande Salle du Théâtre de la Ville, à Paris. Vous disposez de cet enregistrement ci-dessous.
Pidone