Au-delà des résultats des élections, le Parti de gauche et Manca alternativa pensent déjà à l’avenir, et aux prochaines échéances, aux européennes, aux cantonales et aux régionales, avec deux objectifs : construire une vraie alternative à gauche avec des propositions répondant aux besoins des populations et renforcer le Front de gauche à Ajaccio et en Corse.
Pour le pays d'Ajaccio,
deux propositions importantes...
--- O ---
Rendre le SERVICE PUBLIC DE L'EAU aux Ajacciens
Ajaccio, comme beaucoup de villes françaises gérées par des municipalités de « gauche » comme de droite a confié la gestion de l’eau potable et l’assainissement à une multinationale. Ce choix, dans l’air du temps libéral, consiste à externaliser les missions de service public sous prétexte de leur coût et de la technicité nécessaire. L’insistance intéressée des sociétés privées auprès des élus (lobbying) vient souvent emporter la décision.
La France pionnière en matière de privatisation du service public de l’eau, a vu ainsi se constituer trois géants (Véolia, Suez-Lyonnaise des eaux et Saur) qui trustent l’essentiel d’un marché très profitable aux actionnaires, pas aux citoyens. La concurrence entre eux est toute relative. Les pratiques relèvent plutôt d’un partage du marché et donc de celui de la rente. Les conventions signées avec les collectivités locales sont volontairement opaques, y figurent des frais dont la réalité est souvent invérifiable.
Cette délégation de service à des sociétés privées a eu pour conséquence un renchérissement du prix de l’eau. Ajaccio, est parmi les villes de dimension comparable, l’une de celles dont le prix est le plus élevé, 3, 89 € par m3 (prix intégrant l’eau, l’assainissement et la taxe pour l’agence de l’eau). La convention liant la ville d’Ajaccio à Véolia (Kyrnolia) prend fin en 2017. Il est donc temps de repenser la gestion du service de distribution de l’eau au bénéfice exclusif de la population.
A l’échéance des conventions passées avec les compagnies, de nombreuses communes ont décidé de revenir à une gestion publique, notamment par l’intermédiaire d’une régie. Les effets sont toujours identiques : une importante réduction de la facture des usagers de 25 à 40%.
La gestion publique de la distribution de l’eau est donc un impératif. Il convient d’ores et déjà de préparer la décision de « remunicipalisation ». Le prix de vente de l’eau ne peut continuer à être régi par le « marché ».
Une réflexion préalable sur la forme juridique la plus adaptée à cette mission permettra de surmonter les problèmes techniques, juridiques et humains générés (régie à autonomie financière, à personnalité morale et autonomie financière, Etablissement Public Industriel et Commercial). Dans tous les cas, il faudra tenir compte de la situation des agents de Kyrnolia directement affectés au secteur Ajaccien. Leur compétence pourra être immédiatement mobilisée au service de la population.
La maîtrise retrouvée de la gestion d’un bien public par les élus et citoyens, permettra dans les limites de l’équilibre financier d’adapter les prestations aux besoins réels ou aux ressources limitées de certains foyers dits « fragiles ou précaires ».
Le choix pour les collectivités locales de revenir à l’exercice effectif de leur compétence s’inscrit dans une logique radicalement différente de celle des politiques de privatisation mises en œuvre par les gouvernements successifs sous la pression des institutions européennes et des milieux d’« affaires ». Politiques qui ont conduit à la ruine des économies et à l’accroissement continu des inégalités.
Le niveau local ne peut régler l’ensemble des problèmes engendrés par la «libéralisation » de l’économie.
Il constitue toutefois un bon niveau d’intervention pour atténuer les attaques continuescontre le pouvoir d’achat, notamment celui des ménages en difficulté. Une réduction significative du prix de l’eau n’est pas acte mineur, il doit nécessairement être accompagné par d’autres mesures, tels qu’une fiscalité adaptée et des transports accessibles au plus grand nombre.
--- O ---
Des TRANSPORTS GRATUITS dans le cadre d'un SERVICE PUBLIC en REGIE DIRECT
Cette mesure est une PRIORITE
Elle est positive d'un point de vue social, intéressante écologiquement et porteuse de liberté.
Des transports gratuits, pourquoi et comment?...
La ville est malade de ses encombrements, de la saturation de sa voirie, de la désaffection du centre ville et de ses commerces de proximité ainsi que de la pollution automobile (Qualitair).
Le réseau de transports en commun peine à remplir sa fonction. Il souffre de plusieurs formes de déficits chroniques, les deux les plus pesants étant la charge financière pour la collectivité au regard des résultats et du peu de satisfaction des usagers, les contraintes de la circulation automobile et l'absence de voies propres entraînant des dysfonctionnements, ainsi que le mal être des employés T.C.A. que l'on peut déduire des grèves successives.
Deux constats s'imposent :
Celui du gâchis lié à l'usage abusif de l'automobile et celui du fait que le rapport de la billetterie encaissée ne doit pas être loin du versement aux actionnaires du délégataire Véolia !
Les plans de déplacement urbain (P.D.U.) ont fait l'objet de réunions velléitaires et la montagne n' a même pas accouché d'une souris. Le « multi-modal » est resté une notion mystérieuse, une vague incantation, enterrée avec le projet du tramway, les voies cyclables et piétonnes et de vrais parkings en périphérie. Les seuls heureux de cette impéritie sont les actionnaires de Q Park !
À ce jour une ville sur cinq de taille comparable à la notre a opté pour la gratuité des transports, leur libre accès.
Cette manière de faire, indépendante dans les faits des colorations partisanes des villes , Aubagne ou Châtellerault ou bien Tallinn en Lituanie et bien d' autres à permis les avancées quantifiées suivantes :
• Revitalisation des centres urbains
• « Apaisement » des flux, piétonisation de facto et donc repossession d'espaces au profit des humains plutôt que du stationnement automobile.
• Lien avec la périphérie facilité donc renforcement du sentiment citoyen.
La diminution de la pollution représente un gain majeur en terme de bien être et de coût social.
Les taux des parcmètres urbains seraient un élément non négligeable des financement des transports. Il serait juste que la part des entreprises soit abondée d'une participation de la grande distribution et des zones commerciales installées en péri-urbain. Une quote part sur la taxe intérieure sur les produits pétroliers (T.I.P.P.) paraît juste et souhaitable. Très prosaïquement une voirie moins fréquentée s'use moins et coûte moins ! Les 150% de fréquentation supplémentaire du centre ville génèrent des recettes permettant d'enclencher un « cercle vertueux » pour le financement des transports. Il vaut mieux contribuer à augmenter sa clientèle que la voir dissuadée par les conditions actuelles...
Il convient de rendre l'usage de la voiture moins attractif non pas par une ponction supplémentaire inhérente aux parkings privés, aux parcmètres leur corollaire, les P.V. Idem, etc. Le fait de pouvoir se déplacer en augmentant le « reste à vivre » des gens relève du bon sens ordinaire.
Il convient impérativement d'associer aux prises de décisions sur les flux urbains, les citoyens, les acteurs de la mobilité, les piétons ainsi que les cyclistes (moins d'autos, plus de vélos!).
Nous voulons donc des transports en Libre Service, en régie directe. Cette mesure est une priorité, elle est intéressante écologiquement et porteuse de liberté.