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Gauche alternative en Corse

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Non, ce n'est pas de la tambouille

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Les groupes d’appuis de la Corse insoumise du grand Ajaccio se sont réunis samedi 9 septembre, toute la journée, dans les locaux de la Ccas/Edf, à Porticcio.

La matinée était consacrée à la situation politique  et sociale, avec, entre autres, la loi XXL sur le travail et les manifestations prévues et en particulier sur la question d’une alliance éventuelle avec d’autres forces qui s’opposent à la politique d’austérité et de régression sociale menée par le pouvoir macronien, en vue des prochaines élections territoriales.

L’après-midi était réservé au débat sur la structuration future du mouvement de la France insoumise.

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Un tweet inopportun

Rappelons au préalable quelques faits. La presse régionale a diffusé une information, le 2 septembre, selon laquelle un accord aurait été conclus entre le Parti communiste et la Corse insoumise pour la constitution d’une liste commune dans la perspective des prochaines élections territoriales, prévues pour le mois de décembre. Information inexacte. Au passage qui a donné ce type d'information à la presse et pour quel motif? Il n’existe à ce jour aucun accord, mais des consultations entre différentes organisations politiques. D’ailleurs, une nouvelle rencontre est prévue pour le 12 septembre.

A partir de cette information et sans se renseigner auprès des groupes d’appuis de la Corse insoumise, Jean-Luc Mélenchon s’est fendu d’un tweet pour le moins inopportun et discutable. Tweet qui a provoqué chez la grande majorité des militants de la Corse insoumise émotion, étonnement, et surprise. Que dit ce tweet, en date du 3 septembre 2017 : « Des insoumis ont engagé une liste avec le PCF en Corse sans prendre aucun avis. Je ne soutiens pas cette initiative et condamne cette tambouille » !

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Le risque d’une absence de la vraie gauche à l’assemblée territoriale

La plupart des intervenants, une trentaine, a rejeté cette attitude pour le moins inappropriée, voire méprisante, de la part de Jean-Luc Mélenchon qui nous avait habitués en d’autres circonstances à des comportements beaucoup plus positifs. Là aussi, rappelons que la direction de la France insoumise a été informée dès le départ des différentes rencontres, entre autres, avec le Parti communiste en Corse. Plusieurs documents l’attestent. Jean-Luc Mélenchon a sans doute sous-estimé l’importance des prochaines territoriales. Il en va de l’avenir de la vraie gauche en Corse, en particulier de la Corse insoumise. Non. La possibilité d’avoir une liste commune, sur la base d’un programme de rupture, anti capitaliste, anti clientéliste, ne relève pas de la tambouille politique. Cette liste permettrait d’avoir une présence au sein de l’assemblée territoriale afin d’y faire entendre la voix d’une véritable alternative de gauche, comme le font fort bien les élus de la France insoumise à l'Assemblée nationale.. La Corse en a grandement besoin, après des décennies de politiques politiciennes, au service exclusif de dynasties politiques et de clans, sous le regard bienveillant des différents gouvernements. Ne pas aller à ces élections ou y aller seuls comme des grands, comme d’aucuns le suggèrent, c’est prendre le risque d’être exclus de l’assemblée territoriale, compte-tenu du rapport de force actuel. Pour le plus bonheur de tous ces larrons de la droite traditionnelle, du Front national et de gens qui rêvent à une Corse plus intégrée dans cette Europe ultralibérale et antisociale.

Donc, les négociations vont se poursuivre. Ainsi en a décidé, à une très large majorité, les membres présents de la Corse insoumise du grand Ajaccio. En cas d’accord et seulement en cas d’accord, le texte définitif sera soumis pour validation ou non à l’ensemble des membres des différents groupes de la Corse insoumise.

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Quelles structures et mode de fonctionnement pour la France insoumise ?

L’après-midi a été consacré au débat sur les futures structures du mouvement la France insoumise. Plusieurs grandes questions se posent. Quelques exemples.

Quel degré d’autonomie accorder aux groupes de base ? Ceux-là ont-ils la possibilité d’avoir des liens aux niveaux local et régional ? Quelle relation de la direction nationale avec les différents groupes ?  Quelle légitimité pour les collectifs à mettre en place et les porte-parole ? N’y a-t-il pas un risque de trop de verticalité ou encore de reproduire à terme les mêmes structures que les partis traditionnels, fortement centralisés ? Etc.

Autant de questions de fond qui méritent de longs débats à tous les niveaux afin de dégager à terme ce que sera un vrai mouvement pour une vraie transformation sociale, politique et écologique dans notre pays.

Participer aux journées d’action contre la casse sociale

La réunion s’est terminée par un appel à participer à la journée d’actions, de grèves et de manifestations, le 12 septembre, à l’initiative de la Cgt, de Solidaires et de la Fsu, à laquelle s’associent de nombreuses organisations de base de Force ouvrière et de la Cgc. De même pour le 23 septembre, pour la marche sur Paris, contre le coup d’Etat social organisé par le pouvoir macronien, lancée par la France insoumise.

Jean-Pierre Orsi

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