Gauche alternative en Corse
Avant qu'il ne soit trop tard
Les images de conflits, de violences, de guerres remplissent le quotidien de notre monde dit "moderne". Les grand media s'en font presque instantanément l'écho. Mais sont-ils toujours objectifs ? Souvenons-nous de Timisoara en Roumanie, de la Bosnie ou encore de l'Irak, pour ne prendre que quelques exemples.
Depuis l'effondrement du mur de Berlin en 1989 et du bloc de l'Est dans la décennie qui a suivi, (mort de ne pas avoir su respecter la démocratie,) l'histoire est confrontée à une accélération vertigineuse. Cette histoire est faite de multiples conflits, violences, terrorismes opérés par des groupes armés, terrorismes d'Etats, guerres civiles, génocides et autres conflits militaires opérés sur le dos des peuples qu'on oppose les uns aux autres. Aucun des continents n'en est épargné.
Les peuples qui pourtant aspirent à vivre en paix et en démocratie sont confrontés à cette dure réalité.
Le monde est devenu un lieu de conflit, de confrontation économique, politique et militaire et le citoyen où qu'il se trouve, a de plus en plus le sentiment d'avoir peu de prise sur cette situation qu'il vit comme une fatalité.
Depuis l'effondrement du mur de Berlin nous vivons et évoluons dans un monde qu'il convient de qualifier "d'unipolaire", dans le sens ou le capitalisme donne le sentiment d'avoir triomphé, d'être le seul modèle économique viable et c'est ainsi que pour le moment, la loi du plus fort, le libéralisme est imposé comme une règle universelle présentée comme démocratique et immuable. Une société achevée en quelque sorte... Qu'il nous faudrait accepter sans discuter, sans réagir.
Depuis l'effondrement du mur de Berlin, les instruments du capitalisme, Banque Mondiale, FMI (Fond Monétaire International), l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) et autres communautés politiques comme l'Union Européenne peuvent enfin insuffler plus vigoureusement une politique de privatisation de l'économie et des services publics. Ils donnent ainsi le tempo et organisent au nom de la "rigueur" de la "dette", du "réalisme économique", l'accumulation des richesses pour les uns, et l'austérité, pour le plus grand nombre.
De nombreux pays, et pas seulement en Afrique sont au bord du l'asphyxie, à l'image de la Grèce où les politiques économiques produisent chômage, recul des droits, exclusions et par la même déferlement de violence, montée de l'extrême droite.
Dans ce monde ou la confrontation devient la règle, tout se passe comme si le capitalisme au plan international cherchait à résoudre sa crise par la violence et la guerre civile. Rejouer un scénario, celui des années 30 en promouvant les groupes d'extrême droite partout en Europe. C'est ce qui ce passe en Ukraine, où après les conflits Yougoslaves des années 90, ce pays devient un nouveau terrain d'entraînement, d'expérimentation pour ces groupes extrémistes soutenus inconditionnellement par le nouveau gouvernement Ukrainien, lui-même soutenu par l'Union Européenne et les États Unis. À partir de là, l'objectivité médiatique n'est plus de mise pour ceux qui sont chargés de "contrôler" l'information.
Les derniers et graves événements qui ont endeuillé Odessa en Ukraine vendredi 2 mai dans l'incendie de la maison des syndicats (plus de 40 morts et des dizaines de blessés) ne peuvent et ne doivent pas nous laisser indifférents. Ils ne doivent pas rester impunis, il y va de l'avenir du monde civilisé.
La communauté internationale, la France, l'Europe se doivent de réagir vigoureusement en tirant les enseignements et en condamnant fermement ce massacre perpétré par les partisans de l'extrême droite et les milices fascistes, contre ceux, qu'il est convenu d'appeler les pro-Russes et qui avaient pensé trouver refuge dans cet immeuble.
L'information sur cette guerre civile est relayée par les réseaux sociaux, et internet joue un rôle positif, car une fois de plus sur les principaux médias, les principales chaînes de télévisions françaises, cette grave réalité en est absente... Politique et impartialité ne font pas forcement toujours bon ménage.
Face à la montée de tous ces dangers, il y a urgence à construire un futur, une alternative progressiste face au capitalisme, une autre Europe sociale et écologique, respectueuse des droits humains.
La communauté internationale, l'Europe et les Etats Unis sous l'égide de l'ONU, et face à cette force des armes et de la violence qui s'étend, doivent tout faire pour stopper le fascisme et imposer la force du dialogue, du respect, de la diplomatie, pour trouver une issue dans la paix, respectueuse des identités et peuples qui composent cette région.
Jacques Casamarta
Le 7 mai 2014