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Gauche alternative en Corse

Merci Myriam ! Où est Macron ? Hollande ou Sarkozy ?

Merci Myriam !

 

Dans une vidéo publié dans le journal Fakir avec, en guest stars, Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, et Alain Rey, linguiste et rédacteur en chef du Robert, François Ruffin ( réalisateur de « Merci, Patron ! » ) est reçu par Mathieu Souquière, conseiller stratégique au Ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. Il demande au conseiller s’il y a dans la loi El Khomri qui permet de lutter contre les délocalisations, en prenant pour exemple l’entreprise LVMH de Bernard Arnault qui licencie en France pour délocaliser en Pologne, en Bulgarie et bientôt en Grèce. Il s’agit d’une question fermée à laquelle le conseiller devrait répondre par oui ou par non. Il choisit de nous dire « merde » en ne répondant pas,  après avoir balbutié : «  Les localisations sont un sujet sérieux, une question importante  mais c’est un petit sujet, la loi El Khomri est un sujet plus vaste… ». Il s’est lancé dans la récitation pitoyable de l’argumentaire ministériel sur la Loi El Khomri. Il nous fait alors une démonstration affligeante de la langue de bois. Il martèle un mot « fléxisécurité » suivi de « souplesse » répété quatre fois en quelques secondes. « Plus de souplesse, plus de souplesse, plus de souplesse ». On dirait la méthode Coué personnellement expérimentée et appliquée aux autres. S’est-il lui-même convaincu des bienfaits du recul des acquis sociaux ?   La souplesse doit être le trait de son caractère des conseillers ministériels avec la docilité. Ils sont payés pour être dociles en attendant de gravir les échelons politiques.  Il faudrait, explique-t-il,  de la flexibilité et de la souplesse pour tous les salariés. Ce grand garçon développe fastidieusement  un discours qui remet en cause un siècle de conception du code du travail. Il ne s’agit plus d’adapter l’entreprise à l’humain mais d’adapter l’humain à l’entreprise. On accordera des droits et des libertés qu’en fonction des besoins de l’entreprise. Voilà le changement de paradigme voulu par la doxa libérale et ses donneurs d’ordre. Voilà ce qu’un conseiller explique en récitant sa leçon qui prend la tournure d’un foutage de gueule. Ecoutez bien, y compris les commentateurs ! En écoutant Gérard Filoche qui intervient en tant qu’ancien inspecteur du travail, on se demande ce qu’il fait encore au parti socialiste en dehors d’y conserver sa carte.  Le linguiste Alain Rey met à mal le discours indigent du conseiller de Myriam El Khomri.

 

 

Ruffin a posé la même question à des députés en se déplaçant à l’Assemblée nationale avant de rencontrer à  Mathieu Souquière…  Le député de la Manche (Parti LR) Philippe Gosselin répond « Je n’en sais rien » et visiblement la loi El Khomri ne l’intéresse pas sous cet angle-là. Ensuite c’est Isabelle Attard, député du Calvados sans étiquette, qui reconnaît que la loi est une loi de droite avec un « petit quelque chose de gauche et elle ajouté : «  C’est la vaseline, c’est le petit quelque chose de gauche ». Elle avoue n’avoir pas lu tout le projet de loi. C’est toutefois grâce à elle que François Ruffin obtient son rendez-vous au Ministère du travail. Elle parle au téléphone avec Mathieu Souquières à qui elle fait savoir que la langue de bois utilisé depuis 4 ans ne suffira plus.

 

 

Où est Macron ?

 

En déplacement ce jeudi matin à Chartres pour une rencontre sur le thème de l'emploi, le président de la République n'a cessé de chercher son poulain Emmanuel Macron, qui traînait toujours quatre ou cinq mètres derrière, comme le révèle Le Parisien. "Emmanuel n'est pas là ?", a ainsi demandé le chef l'Etat à plusieurs reprises à sa garde rapprochée lors de la visite d'une usine de l'entreprise danoise Novo Nordisk. "Il est où Macron ?", a réitéré quelques minutes plus tard un François Hollande agacé, cherchant son ministre du regard. "Ah, il est là !". On à l’impression que François Hollande aimerait bien mettre une laisse au ministre de l’économie. Il n’aime pas le savoir derrière lui par per de le retrouver devant.

Merci Myriam ! Où est Macron ? Hollande ou Sarkozy ?Nous l’avons retrouvé plus facilement que son mentor. Il est omniprésent devant ce dernier dans la grande presse qui s’est mobilisée pour nous servir du Macron tous les jours comme jadis elle nous servait du Sarkozy jusqu’l’écoeurement. Pas besoin de le chercher, il est partout !

Porté par des sondages flatteurs, Emmanuel Macron multiplie les initiatives médiatiques, alimentant les doutes quant à ses intentions pour 2017. Dernière sortie en date, dans une interview au Dauphiné libéré, à paraître vendredi 22 avril, Emmanuel Macron se dit « loyal sur le plan personnel » au président de la République, mais il estime que sa nomination par François Hollande n’en fait pas « son obligé ». Une réponse à François Hollande qui l’avait recadré et avait dit chez David Pujadas que Macron sait ce qu’il lui doit. Le Rastignac de l’Elysée semble miser davantage sur le naufrage du capitaine de pédalo que sur la locution latine « Fluctuat nec mergitur » qui sert de devise à la ville de Paris. Et son pari est celui du « ni droite ni gauche » en réponse à l’impopularité de Hollande et Sarkozy, donc du « ni Hollande ni Sarkozy » qui apparaît dans les sondages. Il reste la morale de la fable « Le Corbeau et le renard » qui pousse à savoir garder la raison même quand quelqu'un nous flatte et nous dit ce que l'on veut entendre. Il faut savoir garder les pieds sur terre. La grenouille de l’Elysée semble se gonfler comme une baudruche et suivre la montée de la température du baromètre des sondages. La chute n’en sera que plus dure.  Son mouvement « En marche » est une bulle politique qui pourrait vite éclater.

Allez ! Nous allons poursuivre avec un peu d’humour sur les dernières déclarations d’Emmanuel Macron qui veut supprimer l’ISF, tout comme Sarkozy.

 

Tous ces ambitieux technocrates ministériels, qui font des carrières politiques, sont faits dans le même moule. Leurs discours sont médiocres mais ils ont le monopole des médias qui appartiennent à des grands patrons.  Ils sont actuellement dérangés par les luttes sociales et le mouvement Nuits debout qui parasite leur nouveau créneaux politicien « ni droite ni gauche » dans lequel tous les ambitieux s’engouffrent.

Actuellement les nuits debout  inquiètent la classe politique et la doxa libérale qui ont voulu faire croire, pour les uns, qu’il s’agit de quelques centaines d’agitateurs.  Pour d’autres ce seraient des débats entre adolescents et bobos de gauche. D’aucuns voudraient interdire ces rassemblements nocturnes et tous les moyens sont bons pour jeter le discrédit dessus. Nous avons trouvé, dans le journal Fakir,  une déclaration  de l’économiste Frédéric Lordon qui nous paraît une bonne réponse aux détracteurs d’un mouvement qui n’est pas neutre et qui n’a rien à voir avec le « ni droite ni gauche », nouvelle fourberie trouvée par les propagandistes de droite et les ambitieux du Système en place. Que nous dit-il ? « Je vais le dire ici d’une manière qui pourra en froisser certains, je m’en excuse, mais je le dis quand même : nous ne sommes pas ici pour faire de l’animation citoyenne « all inclusive » comme le voudrait Laurent Joffrin et Najat Vallaud-Belkacem. Nous sommes ici pour faire de la politique. Nous ne sommes pas amis avec tout le monde. Et nous n’apportons pas la paix. Nous n’avons aucun projet d’unanimité démocratique. Nous avons même celui de contrarier sérieusement une ou deux personnes. Alors oui, du moment où les chefs éditocrates s’apercevront que nous ne voulons pas aller dans l’impasse où ils nous dirigent, leur bienveillance apparente pourrait connaître quelques altérations. Ils nous diront sectaires, comme ils disent sectaires ceux qui refusent d’aller dans leur secte ».

 

Sarkozy ou Hollande?

 

Nous sommes à un an des Présidentielles et la campagne est lancée. La machine médiatique apporte son flot de propagande libérale et de diabolisation de la gauche dite radicale ou extrême. Pour le moment, même s’ils ne se sont pas officiellement déclarés, la presse laisse entendre que Hollande et Sarkozy seront candidats à leurs réélections malgré leurs mauvais sondages. Hollande a les yeux rivés sur la courbe du chômage tout en surveillant Valls et Macron. Nicolas Sarkozy pense toujours d’abord à l’argent et son équipe a lancé une campagne de soutien et de récolte de fonds en vue de sa candidature aux Primaires de la droite. Primaires socialistes et primaires à droite ? Aucun des deux sortants ne semble souscrire de bon gré à cette présélection. Les manigances s’activent dans les coulisses des partis.

Il nous est revenu à la mémoire le film "Président" de Verneuil (dialogues de Michel Audiard, d'après un roman éponyme de Georges Simenon) et cette citation du président Beaufort joué par Jean Gabin : "Mais en écoutant M. Chalamont, je viens de m'apercevoir que le langage des chiffres a ceci de commun avec le langage des fleurs, on lui fait dire ce que l'on veut. Les chiffres parlent, mais ne crient jamais. C'est pourquoi ils n'empêchent pas les amis de M. Chalamont de dormir. Permettez moi messieurs, de préférer le langage des hommes : je comprends mieux".

Ceux qui préfèrent aujourd'hui le langage des chiffres (comme Chalamont) sont ensuite d'accord avec le président Beaufort, lorsque le langage des chiffres n'est plus celui des fleurs comme dans l'affaire Bigmalion.

La question se pose de savoir comment un ancien Président , qui porte un sombrero auquel  sont accrochées des clochettes judiciaires, pourrait se présenter de nouveau aux élections présidentielles, après avoir repris le pouvoir au sein de son parti politique, avec l'aide de son clan qui est une armée de Boubaki ? Est-ce possible ? Il paraitrait que oui.

Quant à Hollande qui a choisi le langage des chiffres, il a du mal à faire qu’il ait quelque chose en commun avec celui des fleurs. Tout ce qu’il a trouvé à dire c’est que « ça va mieux ! » même si ça ne va pas bien. Son premier ministre a même osé dire que la pauvreté est en recul alors que justement les vrais chiffres le contredisent. La pauvreté augmente en même temps que le chômage et la précarité, malgré les changement de méthodes adoptés par l’INSEE en 2011, 2013 et 2014 pour afficher un diminution de 0,3%. Le langage des chiffres ? Quand c’est utile, on lui fait dire ce que l'on veut. Les chiffres parlent, mais ne crient jamais. C'est pourquoi ils n'empêchent pas les amis de M. Hollande de dormir.

Les mouvements fidèles aux idéaux de gauche s’opposent à la politique suivie depuis trente ans et aspirent à une politique alternative mettant fin à l’alternance au sein d’une classe politique réactionnaire. Ils ne font pas de l’agitation citoyenne mais de la politique au sens noble du terme, c’est-à-dire au service de l’intérêt général et non pas d’une classe dominante de nantis. L’humanisme, ce n’est pas revenir sur cent ans de lutte sociale pour mettre l’homme au service des entreprises gérées dans une logique financière pour entretenir des rentes et générer toujours davantage de profits à quelques milliardaires, dans une république bananière.

 

U Barbutu

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