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Gauche alternative en Corse

La cure d'austérité à l'espagnole

Le Parti populaire, émanation de l’Alliance populaire, parti post fasciste, a remporté les dernières élections en Espagne. Il a obtenu la majorité absolue aux Cortès, chambre basse du parlement. Le Parti socialiste est le grand perdant de ces élections. Il s’effondre et  paie très cher sa politique de rigueur et son alignement inconditionnel sur les exigences des marchés financiers. Seul, à gauche Izquierdo Unida, accroît son audience d’une manière significative, passant de 2 à 11 sièges.

Rappelons que le chômage atteint 21,52% de la population active. La dette souveraine s’élève à 9,30% du Pib. La bulle immobilière a littéralement explosé. Conséquence: des centaines de milliers de personnes ont perdu leurs logements, à l’instar de ce qui s’est passé aux Etats-Unis en 2008.

La victoire de la droite s’est faite paradoxalement dans un contexte de mobilisation sociale sans précédent, avec en particulier le mouvement des Indignados qui a rassemblé des millions de personnes à travers le pays.

Les électeurs ont surtout rejeté la politique d’austérité menée par les socialistes, plus qu’ils n’ont adhéré aux propositions de la droite.

Pour autant, les choses vont-elles changer en Espagne ? Il serait illusoire de le penser. Le nouveau gouvernement de Rajoy a annoncé la couleur. Ce sera le changement dans la continuité. Une stangata va s’abattre sur les Espagnols. Des mesures draconiennes vont être mises en œuvre. Il est prévu une ponction de 16,5 milliards d’euros dans le secteur public, déjà exsangue. Ces milliards s’ajoutent aux 65 milliards imposés par le gouvernement Zapatero. Ce n’est pas tout. Mariano Rajoy prévoit, dès janvier 2012, une loi de stabilité budgétaire qui devrait ramener la dette souveraine à 6% du Pib. En clair, cela veut dire que de nouveaux sacrifices se profilent à l’horizon. Bonjour les dégâts.

Rien ne change en Espagne, sinon l’aggravation de la crise, comme c’est le cas dans l’ensemble des pays européens, à des degrés divers. Les mêmes recettes sont appliquées, induisant les mêmes effets.

Ces exemples sont à méditer. Ils montrent que la voie choisie, celle de la soumission aux marchés financiers, n’est pas la bonne. Les faits sont là, implacables. Puisse le Parti socialiste français y réfléchir à deux fois.

En tout cas, notre détermination est encore plus forte au regard de ce qui se passe sous nos yeux. Il nous faut explorer d’autres voies que celle de l’austérité et de la dictature des marchés financiers. A ce jour, seul le programme du Front de gauche, avec son candidat à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, apporte une note différente et peut ouvrir des perspectives nouvelles pour le pays et pour l’Europe.

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