Gauche alternative en Corse
La mort violente de Clément Méric est l’aboutissement de l’intérêt malsain porté aux groupuscules d’extrême-droite qui ont trouvé un terrain de jeux dans les manifestions contre le mariage pour tous. L’homophobie et les agressions contre la communauté gay leur ont permis de se défouler. Il leur manquait un baston avec les Antifascistes… résultat : la mort de Clément Méric, jeune homme brillant qui luttait déjà contre la maladie. Soigné pour une leucémie, il a trouvé une mort injuste et révoltante dans la rue. Si la classe politique s’est largement mobilisée contre les meurtriers appartenant à des groupuscules néo-nazis et fascistes, quelques personnages de l’UMP l’ont fait avec cynisme en fustigeant les militants d’extrême-gauche autant que les fascistes. C’est le cas de l’inénarrable Jean-François Copé. Ce leader de l’Ump n’oublie pas qu’il a à ses cotés d’anciens militants de l’extrême-droite comme les Longuet, Devedjian et Madelin pour ne citer que ce trio d’ex-membres du mouvement Occident dissout dans le passé.
Il ne lui reste plus qu’à trouver une victime de l’extrême-droite et à rendre hommage au collabo-nazi Robert Brazillach, comme l’a fait souvent Jean-Marie Le Pen et notamment à un meeting de sa fille en 2012 sous les ovations de son auditoire : « Au berceau de l'enfant d'honneur... on a vu deux fées apporter deux présents... le courage avec la gaieté ».
François Fillon dénonce le "crime odieux, ce meurtre qui témoigne d'une barbarie » mais refuse tout amalgame avec le "mariage pour tous" ou une droitisation de la vie politique française. Il n’a sans doute pas bien regardé les images des manifestations contre le « mariage gay » aux quelles il n’a pas particité. Il s’est pourtant dématqué de cette droitisation de ses rivaux : Copé et Sarkozy.
Sous l’influence du Conseiller d’extrême-droite Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy a favorisé le passage de l’Ump au bleu Marine et banalisé la xénophobie en stigmatisant des communautés. Il n’est donc pas étonnant que le Front national progresse dans les sondages et que les groupuscules violents gravitant autour des Lepénistes veuillent en découdre avec les Gays, les Arabes, l’extrême-gauche et les Antifascistes. Au nom de la liberté d’expression, des néo-nazis et des fascistes déversent leur haine en affichant leur violence dans les stades et dans la rue. Clément Méric a été la victime du silence d’Etat sur la dangerosité de ces groupuscules.
On ne peut rester silencieux devant la montée de cette extrême-droite qui a déjà fait ses preuves dans le passé et ne pas se laisser tromper par le verni démocrate qui leur sert de masque. Sur le site http://www.tolérance.ca, nous avons relevé cette citation.
Une citation :
« Car il est des silences coupables, plus assassins qu’aucune parole, qu’aucune arme peut-être. Car il est des silences complices dont le nombre fait la force, et la force la loi. Celle des majorités silencieuses qui sert de caution et d’alibi aux crimes contre l’humanité. »
Un poème :
Un Allemand, abusé d'abord par le national-socialisme dans les années 1930, a par la suite écrit un poème…
Le poème de Martin Niemöller
Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes
Je n’ai rien dit
Je n’étais pas communiste.
Lorsqu’ils sont venus chercher les sociaux-démocrates
Je n’ai rien dit
Je n’étais pas social-démocrate.
Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes
Je n’ai rien dit
Je n’étais pas syndicaliste.
Lorsqu’ils sont venus chercher les catholiques
Je n’ai rien dit
Je n’étais pas catholique.
Lorsqu’ils sont venus chercher les Juifs
Je n’ai rien dit
Je n’étais pas Juif.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.
Traduction de l’allemand, version française la plus courante
Version anglaise
First they came for the Communists,
and I didn’t speak up,
because I wasn’t a Communist.
Then they came for the Jews,
and I didn’t speak up,
because I wasn’t a Jew.
Then they came for the Catholics,
and I didn’t speak up,
because I was a Protestant.
Then they came for me,
and by that time there was no one
left to speak up for me.
Un livre :
Un article intéressant sur le livre : A l’heure où de sinistres ligues sont lâchées dans les rues, où le retour de l’extrémisme assassin s’accomplit au grand jour, où l’ambiance délétère de la société française, pleine d’effroi pour ce Dernier Virage à Droite qui la tente tellement désormais, éclate au grand jour, il y a tout à la fois quelque chose comme une sourde angoisse qui perce de cet essai de Didier Eribon, et l’espoir, immense, que nous avons peut-être la maturité de ne pas nous laisser enfermer dans les plis nauséeux d’on ne sait quelles annales typiquement françaises…. Pour la suite CLIQUER ICI
Un documetaire
Battone