Gauche alternative en Corse
Par Manca alternativa
Le journal le Monde a rencontré récemment un « sage », en l’occurrence Michel Rocard. L’entretien a porté sur la crise actuelle et les moyens d’en sortir. Notre vaillant octogénaire a rappelé qu’il était un farouche partisan du traité de Maastricht et de sa dernière mouture, le traité de stabilité, de coordination et de gouvernance. Rappelons ce qu’il déclarait en 1993 : « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité, la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie ». On est prié de ne pas sourire face à d’aussi brillantes prévisions.
Michel Rocard s’est félicité que le gouvernement Ayrault ait élaboré un pacte de compétitivité sur la base du rapport Gallois. Il s’est même écrié : « Il était temps » qu’on reconnaisse enfin le monde de l’entreprise et qu’on prenne des mesures en sa faveur. Mais il est demeuré silencieux sur ceux qui paient le prix de la crise et qui paieront les conséquences prévisibles de l’application du pacte de compétitivité. L’entretien s’est conclu sur ce qu’on pourrait qualifier de perle. Notre visionnaire exhorte François Hollande de parler plus d’Europe et surtout qu’il accepte le commandement allemand ! On croit rêver. Il est loin le temps où notre homme était le secrétaire général du Psu.
Maria Maddalena Lanteri
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