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Gauche alternative en Corse

Cause toujours, tu nous intéresses !

Publié le 26 Mars 2014 par Manca alternativa

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Agitation et forte inquiétude dans le landernau élyséen et rue Solferino à Paris. D’aucuns s’attendaient à un recul socialiste au premier tour des élections municipales, mais certainement pas à une Bérézina. Alors, depuis dimanche soir 23 mars, on assiste à une véritable pantalonnade. Tous les caciques du Parti socialiste, et autres membres du gouvernement, la mine déconfite, montent au créneau. Ils en appellent au sursaut, à l’union de la gauche, au Front républicain pour limiter les dégâts et barrer la route à l’extrême-droite. Le pompon revenant à Jean-Marc Ayrault avec la déclaration irresponsable qu’il a faite devant les caméras de télévision. Ils se répandent dans les media pour répéter en boucle la même salade : le pouvoir « a entendu les Français. On n’attendra pas le deuxième tour, il faut tirer la leçon, celle de travailler au redressement du pays avec plus de force, plus de cohérence et de justice sociale ». Des phrases toutes faites, d’une vacuité impressionnante. Jamais un mot sur la responsabilité des gouvernants actuels. Rien sur un éventuel changement de cap. Pour faire bien, on parle d’un remaniement du gouvernement, et on suggère même, d’une manière à peine voilée, de se débarrasser  du premier ministre. Vieille technique du bouc émissaire. On grenouille par la même occasion pour remplacer les éventuels sortants. Les candidats sont légion disent les mauvaises langues. Au passage, on susurre qu’il serait envisagé de baisser les impôts des ménages. La ficelle est un peu grosse. Qui peut croire encore à un tel baratin ?

Le pouvoir actuel paie lourdement ses revirements et ses trahisons. Indubitablement il a préféré s’acoquiner avec la Troïka et les marchés financiers que de travailler à un vrai changement de politique. Il fait du Sarkozy, sans Sarkozy. Il a tourné le dos aux besoins et aux aspirations de toutes celles et de tous ceux qui ont contribué à l’élection de François Hollande.

Le discrédit sur les valeurs de gauche

Il faut le répéter, les socialistes et leurs alliés ont ainsi contribué à jeter le discrédit sur la gauche dans l’esprit de millions de gens et à renforcer cette idée développée par le Front national, « gauche et droite, c’est la même chose, tous pourris ». Résultat : augmentation sensible de l’abstention, 38,60%, la plus élevée sous la cinquième République et  accroissement – mécaniquement - de l’influence de la formation de la dynastie des Le Pen.

Dans ce contexte, le Front de gauche, malgré une certaine confusion provoquée par des alliances conclues entre le Parti socialiste et le Parti communiste – qui furent, à notre humble avis, des erreurs grossières – a toutefois résisté et maintenu ses positions. Dans certains cas, il progresse même. Comme par hasard, les media se sont bien gardés d’en parler, préférant, comme depuis des semaines, de faire de la promotion – et ce d’une manière éhontée – du Front national.

Redonner à la gauche ses vraies valeurs

Le Front de gauche doit désormais faire face à une tâche redoutable, celle de redorer le blason de la gauche, éclaboussé par les pratiques du pouvoir socialiste. Il faut regagner les confiances de millions de personnes, dégoûtées de la politique politicienne, a pulitichella, comme on dit en Corse. Des salariés, des chômeurs, des jeunes, des retraités qui se sont égarés dans les bras des néo-fascistes – appelons un chat un chat – ou réfugiés dans l’abstention. De même, tous ceux qui ont pu être abusés par les solfériniens.

Le Front de gauche doit également surmonter ses difficultés internes et développer ses propositions pour une vraie alternative de gauche à la politique d’austérité menée par François Hollande et son gouvernement. Les prochaines échéances électorales, comme les européennes et les cantonales seront des moments forts pour faire entendre la voix du changement. De même la grande manifestation du 12 avril 2014, à Paris. Manca alternativa y sera.

Maria Maddalena Lanteri

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