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  • Histoire de bashing

    Ou comment passer de la situation de victime à celle d’agresseur !

     

    Assurément Jean-Luc Mélenchon est souvent victime de ce qu’on appelle le bashing, en particulier dans les media. Cela a été flagrant lors de « l’Emission politique » du jeudi 25 novembre sur France 2. On ne peut que condamner les agressions systématiques orchestrées par des journalistes aux ordres. Il est grand temps de créer un Conseil de déontologie pour assainir le paysage audio-visuel national. On peut toujours rêver ! Mais Jean-Luc Mélenchon peut, dans certaines circonstances, passer de la situation de victime à celle d’agresseur. C’est particulièrement vrai dans « l’affaire corse ».

    Explications et analyse des différents tweets et commentaires officiels du leader de la France insoumise, au cours de la dernière période.

    Quel moustique a piqué Mélenchon ?Quatre au total ! C’est beaucoup pour une petite île de la Méditerranée pour laquelle il n’a pas toujours exprimé une grande tendresse. Par exemple, à une certaine époque, pas très lointaine, n’avait-il pas dit : « Le déshonneur ordinaire de la Corse contamine l’Etat républicain ».

    Cette « affaire » a commencé le 3 septembre 2017. De retour de la Réunion, Jean-Luc Mélenchon, remonté comme pas deux – quel moustique l’aurait piqué ? – s’est fendu d’un tweet assassin dont on soulignera la délicatesse à l’égard des Insoumis de Corse. Citons : « Des insoumis ont engagé une liste avec le Pcf sans prendre aucun avis, je ne soutiens pas cette initiative et condamne cette tambouille. » Remarque. L’accord avec le Pcf était loin d’être conclus. La direction nationale de la France insoumise était au courant depuis juin 2017. Ce tweet a provoqué parmi les militants insulaires une indignation quasi générale.

    Après ce fameux tweet, on a eu droit à deux commentaires. Un du 7 novembre et un autre du 4 décembre. Commentaires parsemés de quelques joyeusetés et autres gracieusetés. Une vraie anthologie. Morceaux choisis. On peut lire les propos très mesurés des interventions sur le blog de Jean-Luc Mélenchon.

    Une misérable usurpation de notre sigle !

    Dans son commentaire du 7 novembre, ce dernier s’emporte, sans aucune forme de retenue, en utilisant un langage très châtié. D’emblée il éructe : « C’est pourquoi je déplore que la liste Pcf et d’anciens communistes en Corse joue une misérable usurpation de notre sigle ». En aucun moment la liste « l’Avvene, a Corsica in cumunu n’a utilisé le sigle de la France insoumise. Donc, première contrevérité. Ce n’est pas tout : « Cette pauvre tambouille tourne le dos à toutes les questions qui se posent en Corse à partir du vote des législatives ». Jean-Luc Mélenchon a-t-il vraiment lu le programme de la liste, soutenue par la Corse insoumise, le Pcf, Manca alternativa et des militants syndicaux, associatifs et culturels ? Il faut croire que non. Ce programme se voulait en rupture avec le libéralisme, pour une transformation sociale, économique et écologique. Il dénonçait les politiques d’austérité et de régression sociale menées par les différents gouvernements depuis des décennies, comme il dénonçait les pratiques des clans et des dynasties politiques, le clientélisme, l’affairisme - pour ne pas dire plus - qui ont contribué à maintenir la Corse dans un état chronique de sous-développement, pour en faire la région la plus pauvre de France. Il avançait toute une série de propositions concrètes pour relancer l’économie de la région.

    Simeoni champion du dégagisme en Corse !

    Dans son commentaire du 4 décembre, au lendemain du premier tour de l’élection territoriale, Jean-Luc Mélenchon récidive et enfonce un peu plus le clou, toujours avec la même élégance. Il commence par un couplet dithyrambique sur la mouvance nationaliste. Nous citons : « La liste de monsieur Simeoni a fédéré les électeurs de Corse en un tout massif et puissant…Le dégagisme, c’est eux qui l’incarnent à l’évidence. C’est un dégagisme positif ». Notre leader de la France insoumise a sans doute mal analysé les résultats de l’élection. Certes, Pè a Corsica est arrivé largement en tête avec 45,36% des suffrages exprimés. C’est un bon score, mais qu’on doit relativiser. Le parti qui l’a réellement emporté, c’est celui des abstentionnistes, avec 47,87%. Cela ramène l’audience des nationalistes, tous confondus, à 25% des inscrits. Pas de quoi pavoiser outre mesure.

    Toujours sur les écrits de Jean-Luc Mélenchon du 4 décembre. Citons de nouveau : « Les urnes ont carbonisé les faux-semblants et le vieux monde sur l’île. La droite clapote, le macronisme coule, le FN s’effondre ». La droite clapote ? Elle conserve encore quelques belles couleurs, même si elle n’est plus au pouvoir régional, environ 28%. Le macronisme coule ? Les ex socialistes et radicaux dit de gauche, pour certains d’entre eux se sont convertis aux joies du macronisme, d’autres sont partis carrément à droite, d’autres ont choisi le silence. Le Front national s’effondre ? En effet, il ne fait que 3% des suffrages exprimés. En 2015, il obtenait 10%. Question à Jean-Luc Mélenchon, lui qui connaît si bien la Corse, où sont donc passés les 28% obtenus par Marine Le Pen au premier tour de la dernière présidentielle et les 48% au second tour ?

    Tous des faussaires et autres usurpateurs !

    Poursuivons : « Les faussaires du Pcf qui avaient usurpé notre identité sous le label « Corse insoumise » ont reçu la leçon qu’ils méritaient. Ils n’ont rien compris et vocifèrent que j’aurais provoqué leur déroute ». Rétorquons à Monsieur Mélenchon que la liste l’Avenir, la Corse en commun n’était pas la liste du Pcf, mais celle d’un large rassemblement de citoyens issus du monde du travail : des syndicalistes, des ouvriers, des artisans, des étudiants, des retraités, etc. contrairement aux autres listes où dominaient les avocats, les chefs d’entreprises, les professionnels de la politique. Elle était conduite par Jacques Casamarta, ex candidat de la France insoumise dans la première circonscription de la Corse du Sud. En outre le label « Corse insoumise » n’est pas la propriété de Mélenchon, c’est la propriété de toutes les militantes et militants qui se sont mouillés la chemise et le reste pendant les campagnes électorales de la présidentielle et des législatives, pour promouvoir le programme l’Avenir en commun et pour soutenir sa candidature et celles des représentants de la Corse insoumise dans les quatre circonscriptions de l’île. Quant à l’échec de la liste l’Avvene, a Corsica in cumunu, elle est due à plusieurs causes, entre autres, aux conséquences des différentes politiques d’austérité menés par le passé, y compris par François Hollande, socialiste, qui a contribué grandement à salir l’image de marque de la gauche, aux pratiques des clans et des dynasties locales, aux silences, sinon à l'hostilité de la presse régionale laquelle a fait par ailleurs la part belle à la droite traditionnelle et surtout aux nationalistes. Résultats : un rejet de la politique et des politiciens et une abstention massive, essentiellement parmi les couches sociales les plus défavorisées. Enfin, il faut ajouter le rôle négatif de Jean-Luc Mélenchon avec ses attaques inadmissibles contre son propre camp. Ce rôle a contribué à perturber bon nombre d’électeurs de gauche qui se sont réfugiés dans l’abstention. Notre tribun national jubile. Il n’y aura aucune voix à l’Assemblée territoriale pour porter les propositions contenues dans le programme l’Avenir en commun, avec sa déclinaison corse. Merci à qui ?

    Tous des communistes !

    Autre joyeuseté : « Sur 10 candidats : 7 communistes et 3 anciens communistes, dont l’ancien secrétaire général du Pcf en Corse, le tout dissimulé sous un rassemblement de sigles les plus exotiques et enrobé dans le grand bla bla contre Paris et Mélenchon. Bref de la tambouille ». On croirait lire du Berlusconi qui traitait tous ses opposants, en particulier les magistrats, de communistes. Bigre ! Comme si le mot communiste provoquerait chez Mélenchon une poussée d’urticaire. A-t-il la mémoire courte ? N’est-il pas un ancien trotskiste, un ancien socialiste ? Ces nombreux électeurs communistes, qu’il voue maintenant aux gémonies, n’ont-ils pas contribué à son score de près de 20% à la présidentielle et à son élection à Marseille ? En fait le chef de la France insoumise continue à régler ses comptes avec les dirigeants du Parti communiste et veut à tout prix éliminer toute concurrence possible.

    Bras cassés et piteuse équipe !

    Suprême gracieuseté. Ce monsieur « je sais tout de la Corse » a eu la plus grande considération pour les candidates et candidats de la liste l’Avvene, a Corsica in cumunu, en les traitant de « bras cassés » et « de piteuse équipe ». Des pieds nickelés en quelque sorte. Cela relève du niveau du caniveau, pour ne pas dire autre chose, plutôt que d’une véritable argumentation politique. Pourquoi un tel acharnement ? La réponse est simple. Les Insoumis de Corse, aux yeux de Jean-Luc Mélenchon, remettaient en cause le mode de fonctionnement du mouvement, mode selon lequel toute décision doit être prise par le noyau dur – à ce jour non encore élu - cornaqué, il va sans dire, par lui-même. Les groupes d’actions se contentant d’appliquer les ordres d’en haut et de distribuer les tracts ou de porter la bonne parole !

    Arrêtons-là l’énumération des propos scandaleux tenus par Jean-Luc Mélenchon à l’égard des Insoumis de Corse. Ce dernier nous avait pourtant habitués à une autre tenue, et à une autre retenue. Où est donc passé notre candidat à l’élection présidentielle ? Un candidat convaincant, pédagogue, brillant, apaisé. Un candidat que les Insoumis de Corse et Manca alternativa avaient soutenu dès le début.

    Dans cette affaire, il a dépassé le trait. U troppu stroppia, trop c’est trop. Il est dans l’outrance, l’invective. C’est un comportement indigne pour quelqu’un qui avait l’ambition d’accéder aux fonctions suprêmes de la France. Pour de nombreux militants de la vraie gauche, et en particulier dans notre île, c’est un failli. Il vient de perdre beaucoup de sa crédibilité. Disons-le, l’ennemi de Jean-Luc Mélenchon, c’est lui-même. 

    Jean Antoine Mariani

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    De l’espoir à la désillusion

     

    Réponse à Jean-Luc Mélechon

    Alors que la nécessité du rassemblement populaire se dessinait en Corse, l’espoir renaissait et la volonté de chacun devenait une volonté commune pour créer l’avenir insulaire sur des valeurs d’humanisme et de partage.

    Le rêve d’une Sixième République ne s’est pas envolé, Jean-Luc Mélenchon nous promettait la démocratie de la base, la révocation des élus... Fort de son image bien soignée après les présidentielles et sa députation, il s’oppose farouchement à notre liste de rassemblement l’Avvene, a Corsica in cumunu, cette dernière étant le fruit de l’œuvre démocratique de la base Insoumise en Corse. Le grand dirigeant qu’il prétend incarner, s’avère incapable de respecter ses propres militants, il ira jusqu’à nous infliger un véritable coup de poignard dans le dos avec ses tweets et ses commentaires assassins nous qualifiant de tambouille.
    En privé, il confiera à ses camarades qu’il a bien l’intention de faire ce qu’il veut en Corse et que nous allions « nous prendre une taule ». C’est ce qu’il espérait au profond de lui : enfin une victoire pour lui, celle de voir l’échec de la gauche en Corse.

    En Corse justement, il pourra compter sur une poignée de groupies insoumises, souhaitant la division et l’hégémonie du mouvement. Ces insoumis crieront à l’usurpation, comprenez-vous, ce sont des vrais insoumis EUX ! Certains le sont tellement qu’ils sont même insoumis à la démocratie interne, on passe de l’insoumission au coup d’état.

    Bouquet final au soir des élections, la seule liste de gauche obtient 5,68% des suffrages exprimés, après une campagne parsemée d’embûches, d’insultes et d’invectives venant pour la plupart de son propre camp. Exaltation pour Mélenchon, la gauche avait perdu, aussitôt il s’en ira féliciter ses nouveaux amis d’un soir : les nationalistes. Les mêmes qui se sont abstenus sur les ordonnances et sur le projet de loi sur la sécurité sociale. Ces derniers incarnent selon lui le « dégagisme ». Nous vous le disons, Jean-Luc Mélenchon, vous serez la prochaine victime du dégagisme, le programme l’Avenir en Commun est le meilleur que la gauche n’ait jamais connu, mais pas avec un despote à sa tête.
    La gauche n’est pas morte, elle se relèvera en se débarrassant de vous car finalement votre place n’existe que dans cette 5ème république aussi archaïque soit-elle.


    Dylan Champeau

    Ex-candidat de la Corse insoumise, dans la deuxième circonscription de la Corse du Sud

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    ELECTIONS TERRITORIALES 2017

    La liste l'Avenir, la Corse en commun remercie ses électrices et électeurs

     

    Un vif remerciement aux 6788 électrices et électeurs qui ont choisi le vote du changement avec la liste l'Avenir, la Corse en commun – l’Avvene, a Corsica in cumunu.

    Cette liste, représentant la gauche sociale et environnementale, a réalisé 5,68 % lors de cet important scrutin. Par rapport à la liste du FDG de 2015, elle progresse très légèrement en pourcentage, mais elle ne se maintiendra pas au deuxième tour, car elle ne fusionnera avec aucune autre liste. Elle ne négociera pas de strapontins. Elle restera claire dans ses intentions politiques et elle ne soutiendra personne pour ce second tour.

    Il faudra, dans les jours qui viennent, avec tous les militant(e)s engagé(e)s dans la démarche de rassemblement, tirer tous les enseignements de cette campagne qui a été rendue très difficile par les violentes attaques verbales et l'entreprise systématique de dénigrement dont la liste a été victime. Cette situation a pesé lourd dans les résultats. Des esprits malsains, au sein même de notre mouvement FI et de cette gauche de la transformation sociale, ont conduit à empêcher la Corse d'avoir une représentation démocratique de notre liste au sein de l'Assemblée Territoriale. Ils ont, de ce fait, exclu la gauche de cette institution la laissant uniquement entre des mains libérales.

    Ajaccio le 5 décembre 2017.

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  • La gauche éliminée de l’Assemblée territoriale

     

    La vraie gauche n’aura aucun représentant au sein de l’Assemblée de Corse. Son score, 5,68% ! Ce n’est pas le meilleur scenario qui vient de se produire. Notre île serait-elle atteinte du syndrome italien, à savoir la disparition pure et simple de la gauche du paysage politique ?

    La liste Pé a Corsica est la grande gagnante du scrutin avec 45,36% des suffrages exprimés. Si on ajoute le résultat obtenu par Core in fronte, la mouvance nationaliste dépasse les 52%.

    Les deux listes de la droite classique obtiennent respectivement 15 et 12,8%.  Celle de la République en marche vers le passé, 11,3%.

    Le Front national s’arrête à 3,3%. On peut s’interroger sur ce faible score, sachant que Marine Le Pen avait obtenu près de 28%, au premier tour de l’élection présidentielle ! Mais où sont donc passées ces voix et qui en a profité ? La question mérite d’être posée.

    Enfin, un parti triomphe, celui des abstentionnistes. Il frise les 48%. Niveau jamais égalé pour des territoriales. Les causes sont probablement à rechercher dans le rejet de la politique politicienne, dans le désarroi et la désespérance qui règnent chez de nombreux insulaires, en particulier parmi les couches sociales les plus défavorisées.

    La victoire de Pé a Corsica est sans appel, ni contestation. La mouvance nationaliste et ses dirigeants ont su capter, au fil des années, un profond désir de changement, en particulier chez les jeunes, à partir de revendications pour l’essentiel identitaires. Mais l’euphorie des élections passées, il n’est pas sûr que ces revendications permettront de régler les problèmes de fond qui secouent la Corse, à savoir, le chômage, la création d’emplois utiles, le logement social, la santé, la lutte contre la spéculation foncière et immobilière, l’affairisme, etc. La future majorité sera très vite confrontée à ces problèmes.

    Revenons au score de la liste l’Avvene, a Corsica in cumunu, soutenue par la Corse insoumise, le Parti communiste et Manca alternativa/Ensemble. Elle avait un espace remarquable à conquérir. Elle se présentait avec un programme anti austérité, de rupture et de transformation sociale, économique et écologique. Elle n’y est pas parvenue. Elle n’a pas été entendue par les dizaines de milliers de Corses qui vivent dans la souffrance et la précarité.

    A chaud, on peut dégager plusieurs causes. Il y a tout d’abord le rôle des media qui ont souvent occulté la présence de cette liste. Il y a les effets dévastateurs de la politique menée par François Hollande et par les pratiques des clans et autres dynasties durant des décennies. Il y a aussi les relations souvent exécrables entre Jean-Luc Mélenchon et les dirigeants du Parti communiste. Enfin, il y a l’attitude à l’égard des insoumis de Corse du même Mélenchon qui n’a pas cessé d’écrire des tweets assassins, peu dignes d’un homme politique de gauche. Cette attitude a sans doute dérouté de nombreux électeurs de gauche et coûté la qualification de la liste l’Avenir, la Corse en commun, pour le second tour des élections territoriales. Disons-le, Jean-Luc Mélenchon a privilégié la mouvance nationaliste au détriment de ses partisans. Il a commencé à faire du nettoyage parmi la France insoumise. Cela n’augure rien de bon pour le futur de la vraie gauche.

    Anghjulu Leonetti

    Dernier tweet de Jean-Luc Mélenchon :

    " Le dégagisme, c'est Simeoni, bravo ! Macron sévèrement puni. Le Fn ridiculisé. L'usurpation d'identité et la tambouille du Pcf ont été durement sanctionnées."

    C'est ce qu'on appelle : tirer sur l'ambulance.

    Attention à ton propre dégagisme, Jean-Luc.

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    Corse

    Nationalistes vent en poupe

     

    Le premier tour des élections territoriales en Corse, a consacré le triomphe annoncé des nationalistes. La seule liste de gauche, présentée par la Corse insouimse, le Parti communiste et Manca alterativa/Ensemble, a eu un score médiocre. Pourtant Jean-Luc Mélenchon exulte. Tour d'horizon.

    Article paru dans Regards du 4 décembre 2017 et signé par Roger Martelli, historien.

    http://www.regards.fr/qui-veut-la-peau-de-roger-martelli/article/corse-nationalistes-vent-en-poupe

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  • Le soutien du mouvement Ensemble

    à la liste l'Avvene, a Corsica in cumunu

     

    Interview de Jean-François Pellissier et de Roland Mérieux, membres de la direction du mouvement Ensemble.

     

     

    Message de Jacques Casamarta, tête de la liste l'Avvene, a Corsica in cumunu, et membre de Manca alternativa, à l'occasion de l'assemblée générale du mouvement Ensemble qui se tiendra à Paris le 3 décembre 2017.

     

     

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    Forza l'Avvene, a Corsica in cumunu

     

    Une rencontre d’espérance

     

    Ajaccio. 30 novembre 2017. Grand café Napoléon. En fin d’après-midi.

    150 personnes ont répondu favorablement à l’invitation lancée par les candidates et les candidats de la liste l’Avvene, a Corsica in cumunu. L’ambiance était chaleureuse, décontractée. Plusieurs intervenants dont Jacques Casamarta, tête de liste, Josette Risterucci – qui mène actuellement, avec plusieurs de ses collègues,  une dure grève de la faim pour la survie de l’hôpital de Bastia – et Michel Stefani, conseiller territorial sortant. Tous les intervenants ont insisté à leur manière sur l’enjeu des élections. Il en va de l’avenir de la Corse.

    Forza l'Avvene, a Corsica in cumunu

    Deux logiques politiques s’affrontent. D’un côté, il y a le camp des libéraux, avec diverses listes, dont l’objectif fondamental est de sauvegarder certaines pratiques qui ont fait faillite, en particulier les pratiques fondées sur le clientélisme, la corruption, l’affairisme, le tout tourisme, la spéculation foncière et immobilière, etc. Si on devait faire le bilan de ces cinq dernières décennies, on pourrait dire sans se tromper qu’il est sinistrement négatif pour la grande majorité des Corses.

    Parmi ces libéraux, il faut citer bien sûr les tenants de la droite traditionnelle et tous ces pseudo hommes et femmes de gauche, prosélytes de la pensée jupitérienne, dont la seule vertu est l’opportunisme. Il y a aussi – il est nécessaire de le souligner – les représentants de la majorité sortante, à savoir les autonomistes et autres nationalistes. Ceux-ci développent des revendications essentiellement  identitaires qui sèment des illusions, en particulier chez une partie importante de la jeunesse. Qui pourrait croire sérieusement que le statut de résident, la coofficialité, l’autonomie ou l‘indépendance de la Corse permettront de résoudre les problèmes de fond qui secouent notre île ? L’exemple de Malte n’est pas particulièrement brillant.

    Forza l'Avvene, a Corsica in cumunu

    La deuxième logique politique, c’est celle préconisée par la liste l’Avenir, la Corse en commun, composée exclusivement de salariés, artisans, petits chefs d’entreprises, étudiants, chômeurs, retraités. Elle considère qu’on ne peut pas composer avec le libéralisme. Il faut s’attaquer par voie de conséquence aux causes de tous les maux dont souffrent non seulement la Corse, mais également toute la France et tous les pays européens. Il faut rejeter les politiques d’austérité et de régression sociale imposées par Bruxelles et les marchés financiers. Mais au-delà de la dénonciation, il est nécessaire, indispensable de proposer une alternative, c’est-à-dire la rupture avec le système actuel essentiellement basé sur le profit. C’est possible, à condition que tous les citoyens deviennent les acteurs de leur propre destin. L’abstention et le repli sur soi ne feraient que l’affaire des tenants du système actuel.

    Forza l'Avvene, a Corsica in cumunu

    Un appel a été lancé pour que le maximum de personnes votent et appellent à voter pour la seule liste de gauche.

    La rencontre s’est achevée avec des chants, interprétés par Dominique Ottavi, auteur-compositeur, candidat sur la liste de gauche. Parmi ces chants Bella ciao et Bandiera rossa.

     

     

    Forza l'Avvene, a Corsica in cumunu

    Forza l'Avvene, a Corsica in cumunu

    Forza l'Avvene, a Corsica in cumunu

     

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    La campagne s'active

     

    A la rencontre de la population

    Les militants et amis qui soutiennent la liste l'Avvene, a Corsica in cumunu, conduite par Jacques Casamarta, poursuivent leurs pérégrinations dans différents quartiers d'Ajaccio et alentours. Après Afa, les jardins de l'Empereur, Alata, hier et avant-hier, ils ont sévi, ce samedi 25 novembre, à Géant Casino, Mezzavia et à la Confina. Accueil intéressant, mais parfois mêlé d'interrogations.

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    Le début de la fin d’une grande espérance ?

     

    Où veut venir Mélenchon ?

    Que se passe-t-il chez Jean-Luc Mélenchon ? Quelle mouche l’a piqué ?

    Depuis quelques temps – disons depuis le 3 septembre – à son retour de l’île de la Réunion, il se livre à son tour à la pratique du « bashing » à l’encontre des insoumis corses ! Pratique dont il est lui-même victime de la part des media. Pourquoi ?

    A priori cela relève du mystère.

    Jean-Luc Mélenchon accuse ces insoumis d’être des manipulateurs, des usurpateurs – des escrocs en quelque sorte. Les mots sont forts, outrageants, blessants. Quel mépris pour des gens qui ont appuyé sa candidature dès le début, mouillé leurs chemises et le reste, sans compter, pendant les campagnes de la présidentielle et des législatives !

    Après un tweet assassin du 3 septembre, un flot de gracieusetés dans son blog du 7 novembre, il en remet une couche le 21 novembre, avec la même délicatesse, en accusant les insoumis corses d’être des falsificateurs, de gros et petits malins, en quête de sièges à la future Assemblée territoriale. Et pour parfaire le tout, il les traite de communistes – on croirait lire du Berlusconi – comme si le mot communiste serait synonyme de diable. Il est bon de lui rappeler, entre autres, que sans les électeurs communistes et sympathisants, il n’aurait pas pu mener totalement à bien sa campagne et obtenir un score très honorable à l’élection présidentielle. Donc, aucun insoumis corse ne trouve grâce à ses yeux, à l’exception d’un quarteron de dévots, en quête de reconnaissance. Dévots que l’on n’a pas vus souvent pendant cette dernière élection, mais qui se répandent allègrement sur les réseaux sociaux pour cracher sur la liste l’Avvene, a Corsica in cumunu, en omettant bien évidemment de porter une quelconque critique sur les autres listes. Comme c‘est bizarre mon cousin. Rappelons également à Jean-Luc Mélenchon que parmi ces usurpateurs, il y a la deuxième de liste, Josette Risterucci, qui fait actuellement la grève de la faim - et ce depuis quinze jours - avec plusieurs de ses collègues de la C.g.t, pour sauver l’hôpital de Bastia, de l’asphyxie financière. Bonjour la solidarité de classe.

    On aura compris que Jean-Luc Mélenchon ne veut pas de la liste l’Avenir, la Corse en commun, composée exclusivement de salariés, de retraités, de jeunes, d’artisans. En un mot de petites gens dont le seul souci est combattre non seulement la politique d’austérité du pouvoir jupitérien, mais également de mettre un terme au clientélisme, à l’affairisme, à la pulitichella qui ont tant fait de mal à la Corse et à la grande majorité de Corses et de proposer un vrai programme de rupture et de transformation sociale, économique et écologique, pour une Corse fraternelle, démocratique et solidaire.

    Enfin, Jean-Luc Mélenchon appelle ouvertement à l’abstention ! Ultime coup de poignard dans le dos des insoumis corses. Préfère-t-il une Collectivité territoriale en totalité entre les mains de la droite clanique, dynastique, macronienne, du Front national et de la mouvance nationaliste, sans empêcheurs de tourner en rond ?

    Quoi qu’il en soit, les partisans de la seule liste de gauche, de plus en plus nombreux, iront à l’élection dans la plus grande sérénité, avec la conviction qu’ils pourront contribuer à l’élection du plus grand nombre d’insoumis et autres femmes et hommes de gauche.

    Quant à Jean-Luc Mélenchon, un conseil : arrêter de faire le vide autour de soi. Sinon plus dure sera la chute.

     

    Maria Maddalena Lanteri

    * Fai de ben a Bertrand... http://www.mancalternativa.com/des-insoumis-oui-des-devots-non-a132573158

    Extrait du blog de Jean-Luc Mélenchon - 21 novembre 2017

    "En fin de semaine se tiendra la troisième Convention du Mouvement « La France Insoumise ». Comme les deux précédentes, elle ne prétend pas fixer une forme définitive de l’outil que nous sommes en train de créer. Nous sommes en évolution permanente. Une pression s’exerce sur nous pour nous faire revenir aux formes classiques des organisations politiques traditionnelles. Parfois, elle est aussi relayée ici ou là de la part des gens qui ont hâte de s’approprier le sigle en vue des diverses élections qui auront lieu. Ceux-là sont parfois des militants madrés. Ils savent quoi dire pour se gagner l’intérêt des médias. C’est le mode « Corse insoumise » où dix gros malins s’approprient le sigle au nom d’une « baaaase » préfabriquée pour faire leur tambouille locale dans le plus total mépris des autres insoumis et de tout le mouvement. En général le PCF ou les gauchistes ne sont pas loin pour opérer ce genre de falsifications électoralement juteuses, pensent-ils. Ainsi en Corse où sur dix candidats il y a 7 communistes et, sur les trois restants, trois « anciens communistes » dont l’ancien secrétaire départemental du PCF. Mettons donc de côté le commentaire sur ces petits malins qui jouaient déjà le même jeu trouble dans les élections précédentes sous le timbre « Front de gauche » parfois même avec ma photo. Ne serait-il pas plus honnête que chacun aille de son côté, fasse sa démonstration politique et que le débat s’ouvre sur des bases claires ? Mais ce n’est pas possible. En Corse, le débat utile qui prépare le futur, c’est celui à mener avec les autonomistes. La course aux sièges a tout bloqué, tout empêché. Dont acte. Nous devrons porter cette croix en appelant chaque fois les électeurs à ne pas se laisser berner. Mieux vaut s’abstenir que cautionner de telles pratiques."

     

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