Gauche alternative en Corse
François a présenté ses vœux aux Français et il les a tous mis dans le même panier libéral. "Je propose un pacte de responsabilité aux entreprises. Il est fondé sur un principe simple : moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en même temps, une contrepartie, plus d'embauches et plus de dialogue social". Voilà la phrase de François Hollande qui résume son projet d’action sur l’emploi et le chômage. On a encore en mémoire toutes les réformes du code du travail qui n’ont jamais été accompagnées d’obligations légales imposées au patronat. Elles ne sont jamais traduites par des efforts de sa part pour créer des emplois et lâcher des avancées sociales. Et même si l’on revient sur une de ces avancées imposées qu’ont été les 35 heures, le tort a été de ne pas imposer aussi des créations d’emplois et de ne pas interdire les licenciements boursiers. Ensuite la défiscalisation des heures supplémentaires a été la parade de la Droite avec le slogan de Sarkozy « Travailler plus pour gagner plus ».
Notre capitaine de pédalo continue à labourer la mer dans le sillage de son prédécesseur. Il s’accroche à la courbe du chômage comme à une bouée de sauvetage qui s’alourdit pourtant chaque mois et le plombe. L’un de ses proches conseillers a dit qu’il ne changera pas de cap et que, dans la tempête, il est insensible à la force des vents. Autant dire que nous avons affaire à un psychorigide totalement englué dans une idéologie libérale qui a pourtant conduit la France et d’autres pays européens dans une impasse économique et sociale. Nous avons un président élu par un électorat de gauche et qui, au bout de deux ans d’exercice, parle encore de dette, de restrictions budgétaires et de pacte avec le patronat. Il n’a pas eu un mot pour le pouvoir d’achat et les salariés. « Nous devons faire des économies partout où elles sont possibles », dit-il et il vise plus particulièrement les collectivités locales dont les compétences devraient être clarifiées dans la perspective « à terme baisser les impôts », « devenus trop lourds » et il ajoute : « J'assumerai, moi-même, la responsabilité et le suivi de ce programme d'économies durant tout le quinquennat » tout en réfutant sa responsabilité dans l’alourdissement de cette fiscalité qui n’est dû, selon lui, qu’à une accumulation des prélèvements depuis de nombreuses années. Au moment où les taux de TVA sont revus à la hausse, n’attendons pas de lui le moindre mea culpa sur quelque sujet que ce soit.
Décidément ses vœux sont aussi décevants que sa politique menée depuis son élection. Au lieu de faire oublier la nocivité sociale de son prédécesseurs et de redonner l’espoir aux Français, il apparaît comme un gestionnaire aux petits pieds chaussés de semelles de plomb.
On le disait jovial et il apparaît austère. Il avance tête baissée et à l’écoute de lui-même. Tout en restant dans sa tour d’ivoire, il a abordé des sujets plus consensuels comme celui des otages français avec la bonne nouvelle d’une libération récente, celle du père Vandenbeusch. Sur le lutte contre le racisme, il a usé d’une formule péremptoire : « Je serai intransigeant face à tout manquement, face au racisme, face à l'antisémitisme, face aux discriminations. La République, elle n'est pas négociable". Sans aucun doute, à cause du racisme et de l’antisémitisme, la banane et la quenelle ont une connotation plus condamnable que celle du Flamby. Malheureusement, ce sont trois denrées souvent servies dans les cantines et un menu élyséen. Hier encore, François hollande a présenté ses bons œufs et encore une fois a prêté le flanc à toutes les critiques. Selon la formule, il continue à agir au flan.
U Barbutu di Natale