Gauche alternative en Corse
Selon un récent sondage….
A la question "êtes-vous satisfait de l'action de François Hollande?", 22% des personnes interrogées répondent oui, contre 77% non (-2). 3% des sondés sont "très satisfaits", 19% "assez satisfaits", 34% "assez mécontents" et 43% "très mécontents". 1% ne se prononcent pas (NSP).
50% de ses électeurs au premier tour en 2012 se disent satisfaits, contre 48% de mécontents (2% NSP). 19% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon expriment leur satisfaction, contre 81% leur déception. La proportion est sensiblement identique parmi les électeurs de François Bayrou (18% de satisfaits, 79% de mécontents).
Le chef de l'Etat avait atteint dans ce baromètre son pic d'impopularité en mai avec 81% de sondés mécontents de son action (18% de satisfaits).
Envers et contre la majorité des Français, le Chef de l’Etat continue à jouer le chef autiste sauf pour le Medef. Il en appelle à la responsabilité de chacun pour une concertation sociale pipée à l’avance par le grand patronat et parle de compromis nécessaires alors que sa politique apparaît comme une compromission chaque jour plus visible avec son ennemi de campagne électorale : la Finance. Bien sûr, il peut compter sur les lobbies libéraux qui tirent les ficelles des médias. Nous avons pu le constater encore ce soir au journal de 20 heures sur la 2ème chaîne. Les acquis sociaux que sont les comités d’entreprises et les droits syndicaux seraient des freins à la compétitivité. C’est l’Ifrap qui le dit et c’est Pujadas qui cite une fois de plus cette think tank ultralibéral qui ne cesse d’attaquer la fonction publique, le syndicalisme et la fiscalité.
Demain, la CGT et FO ne participeront pas à la seconde journée de la troisième conférence sociale du quinquennat de François Hollande. Pour le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, parle d’un « vrai bug dans le dialogue social". Son homologue de la CGT, Thierry Lepaon, n’honorera pas de sa présence le discours de Manuel Valls dont on connaît déjà le fond. Le premier ministre s'est récemment exprimé dans le journal Les Echos en faveur du patronat, avant même que la conférence sociale ne s'ouvre, Il veut sortir la France de ses blocages. Il interroge avec l’arrogance qu’on lui connaît : Faut-il choisir une gauche pure, parfaite mais figée, qui parfois ignore la réalité du monde, ou une gauche qui, dans l’épreuve, réforme». Ni lui ni Hollande ne changeront de cap. Ils ont choisi leur camp et ce n’est pas celui des syndicats des salariés. « Je comprends évidemment l’inquiétude, l’angoisse, l’exaspération parfois, de beaucoup d’entrepreneurs, qui créent la richesse et l’emploi et dont les carnets de commandes sont insuffisants et incertains… » Voilà, ce qu’a dit le premier ministre, lorsque le Medef a menacé de ne pas se rendre à la conférence sociale. Comprend-il aussi bien les syndicats qui vont boycotter cette même conférence ?
De son côté, la CFDT a désapprouvé le boycott et accepte donc de siéger dans une conférence dont les enjeux sont importants, puisqu’il s’agit de « simplifier » le code du travail. Le simplifier au profit de qui ? On nous répondra de la compétitivité… Il faut bien sûr comprendre au profit du patronat.
U Barbutu