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Gauche alternative en Corse

Les affaires du football

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Les affaires judiciaires reprennent dans le milieu du football et Marseille revient à la Une comme à l’époque de Courbis.  A l’époque les enquêtes avaient fait apparaître des contrats offshore dans des paradis fiscaux. Le principe du droit à l'image est  en vigueur dans de nombreux clubs, toujours  dans des conditions restées opaques — notamment avec le versement de sommes aux joueurs sur des comptes off shore, par exemple via les filiales étrangères des sponsors du club. Ces pratiques n’ont sans doute pas cessé, car l'attrait d'un transfert juteux, immédiatement rémunérateur, ne cessera pas d'être une tentation pour les dirigeants de clubs et les agents de joueurs. Par ailleurs, on peut considérer que cet argent qui passe par des comptes off shore peut être une source de blanchiment et il n’est alors pas étonnant que le football intéresse le grand banditisme, puisque, selon la presse, il en est question dans cette nouvelle affaire qui a entrainé des perquisitions et des gardes-à-vue, notamment des présidents de l’OM qui se sont succédés depuis plusieurs années : Pape Diouf, Jean-Claude Dassier, Vincent Labrune. Cette opération policière survient le jour où l’équipe de France vient rencontrer la Suède au stade Vélodrome. Il y aura des absents dans la tribune d’honneur. Si cette nouvelle affaire a quelques ressemblances avec celle qui a valu des ennuis à Roland Courbis dans les années 1990, cela signifiera qu’il s’agit d’un système mafieux bien ancré. José Anigo est passé à travers les mailles du coup de filet car il n’était pas chez lui à Aubagne et se reposerait au Maroc. Rappelons que son fils Adrien, un temps agent de joueurs, a été victime d’un règlement de comptes. A l’époque, José Anigo s’est insurgé sur la réputation de « lien entre l’OM et le Milieu corso-marseillais » et affirmé avoir toujours voulu sortir son fils d’un Milieu qu’il ne fréquente pas.  Aujourd’hui un certain Christophe d'Anico (ne pas confondre avec José Anigo) serait impliqué «de près ou de loin sur les transferts de plusieurs joueurs pour les clubs de Bastia, d'Evian Thonon Gaillard et de l'OM», selon un article du Parisien début 2013. En outre, l’arrivée de Souleymane Diawara en provenance de Bordeaux à l’été 2009 est citée dans le dossier. Le Parquet de Marseille a ouvert une enquête des chef d’abus de biens sociaux en bande organisée et les gardes à vue peuvent durer 96 heures. Les malversations tourneraient, donc une fois encore, autour de transferts de joueurs dont Gignac, Nasri, Diawara et N’Koulou.

Un homme d'affaires, Jean-Luc Barresi, aurait touché de l'argent dans la transaction alors qu'il n'était pas l’agent du joueur. Les enquêteurs auraient «suffisamment d'éléments» pour passer au «crible la gestion présente et passée de l'OM» et des «transferts» présumés litigieux. Jean-Luc barresi, agent de joueurs,  est donc cité dans le dossier judiciaire mais les journalistes parlent aussi des bergers de Vescolasca et du dossier Federici. Une match judiciaire à suivre à Marseille et en Corse, en sachant que ce type de confrontation se termine souvent par un nul.

Décidément les frères Barresi Jean-Luc, Bernard et Alexandre font parler d’eux à Marseille. La fratrie devient célèbre. Le chef de clan, Bernard, est impliqué, entre autres, dans une affaire de corruption et de fraude aux marchés publics. Elle a provoqué la mise en examen du président (PS) du conseil général, Jean-Noël Guérini, et de son frère Alexandre.

Dans la ligue 2, une autre affaire judiciaire aujourd’hui : des suspicions de matches arrangés par le club de Nimes pour se maintenir dans cette division. Plusieurs clubs sont concernés et une dizaines de personnes ont été placées en garde à vue.

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On voit donc que, dans le milieu du football, il y a des affaires bien plus graves que celle du gardien de but Jean-Louis Léca qui a pris une ridicule suspension de deux matches pour avoir exhiber un drapeau corse sur le terrain de Nice après une victoire de SCB sur l’OGC. En outre les histoires de gros sous ne concernent pas que l’OM, les joueurs et le grand banditisme mais aussi les institutions nationales et internationales de ce sport, qui ferment les yeux et se bouchent les oreilles sur les pratiques financières des clubs. Il faut rappeler aussi le scandale de la désignation du Qatar comme le pays organisateur de la coupe du Monde 2022, un pays qui finance le terrorisme islamiste et pratique l’esclavage moderne. C’est aussi le Qatar qui utilise, depuis 2012,  l’image du PSG en le finissant à coups de millions d’euros.

Justement La Fifa vient  de porter plainte aujourd’hui auprès d’un tribunal helvète,  car des "soupçons" semblent "peser sur des transferts internationaux de patrimoine avec comme point de contact la Suisse", dans le cadre de l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, a indiqué la Fédération internationale de football. Cette plainte donnerait une suite judiciaire au  rapport Garcia qui a relevé "un mauvais comportement présumé de diverses personnes dans le cadre de l’attribution" des Mondiaux à la Russie en 2018 et au Qatar en 2022. Des  éléments existeraient de nature à  jeter la suspicion de malversation.  On se souvient des polémiques soulevées après la désignation du Qatar en 2022.  Cette annonce a été faite par l’AFP sans autre précision sur la nature des malversations.

Le PSG s’est hissé au niveau financier des grands clubs européens grâce à l’argent du Qatar. Coïncidence avec l’attribution de la coupe du Monde ?  De son côté, l’OM a, parmi ses sponsors, l’Azerbaïdjan dirigé par un dictateur. Et puis le football est aussi un miroir aux alouettes pour les jeunes qui rêvent d’être le futur Zidane, Ronaldo ou autres stars des stades… non pas pour prendre du plaisir à jouer au ballon mais dans l’espoir de devenir riche et célèbre. Parmi eux, certains viennent d’Afrique croyant à un Eldorado. De jeunes joueurs sont manipulés et escroqués par des agents peu scrupuleux. D’autres sont peut-être parmi ceux qui finissent leurs courses de hannetons pour gagner l’Eldorado sportif en se noyant au large de Lampedusa.

Enfin rappelons qu’en Corse, les magouilles d’un certain milieu, plus proche des affaires que du sport, ont laissé le souvenir de la tragédie de Furiani. 

U barbutu

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