Gauche alternative en Corse
Le Prix du menteur en politique a été créé à l’initiative de Thomas Guénolé le 19 janvier 2015. Cette distinction sera décernée « avec humour » pour inciter la classe politique à moins mentir, pour sensibiliser le journalisme politique à l’importance du fact-checking, et pour encourager le grand public à vérifier la véracité de ce que dit le personnel politique. Le prix est destiné à être proclamé chaque début d’année, pour les mensonges politiques de l’année précédente. Le Prix 2014 sera ainsi décerné en février 2015. Le jury du prix est composé de journalistes, notamment spécialisés en fact-checking politique.
La vérification par les faits (ou revérification, en anglais fact checking) désigne une démarche visant à valider l’exactitude des chiffres rapportés, d'affirmations, d'informations, ou de faits allégués dans un texte ou discours. Cette pratique s’applique le plus souvent aux déclarations des hommes politiques, et de plus en plus des experts (en économie, santé publique, environnement, sociologie, etc.) et de manière générale aux partenaires sociaux. Il s'agit souvent d'affirmations produites par des personnalités à la radio, la télévision, dans des discours publics, ou d'affirmations publiées dans des rapports, périodiques, dont la véracité ou l'exactitude pourrait être mise en doute.
Si on consulte les nominés, ils sont une dizaine dont Nicolas Sarkozy pour ses dix-sept mensonges en boucle pendant sa campagne de réélection à la tête de l’UMP. Toutefois, bien que Sarkozy semble détenir déjà la palme en matière de manipulation des chiffres, c’est Jean-Luc Mélenchon qui est mis en photo d’illustration par le journal Le POINT pour s’être défendu des accusations d’absentéisme au parlement européen sur les chiffres fournis par la presse. Voilà une façon d’utiliser l’humour de Thomas Guénelé pour cibler le Front de gauche.
Dans le jury de ce pseudo-ptrix, il n’y a pas de journaliste du POINT. On sait déjà pour qui son rédacteur en chef aurait voté. On se demande ce que Jean-Luc Mélenchon fait dans les nominés en regard de ce qui lui est reproché abusivement. Nous verrons le 8 février qui remportera le prix et qui sera mis en photo pour annoncer le résultat. Son qualificatif « humoristique » apparaît comme un cache-sexe politique. « Cette distinction est décernée avec humour pour inciter la classe politique à moins mentir, pour sensibiliser le journalisme politique à l'importance du fact-checking, et pour encourager le grand public à vérifier la véracité de ce que dit le personnel politique ». On aimerait le croire. Même pas drôle ! Nous décernons à son organisateur la noix d’honneur et le Gérard du journalisme humoristique.
Thomas Guénelé se présente comme conseiller politique indépendant. Il écrit des chroniques politiques dans le Nouvel Obs et parfois dans Libération, Atlantico et Huffington Post. Il est l’auteur d’un petit guide du mensonge en politique. Son prix est une façon de faire parler de lui. Ne doutons pas que le résultat sera repris par tous les médias auxquels il contribue.
Pour consulter les renseignements sur ce prix cliquer ICI.
Il est étonnant de ne trouver le nom d’aucun journaliste et commentateur politique dans la liste des nominés. Sans aucun doute ils sont trop nombreux et leurs mensonges innombrables ? On peut y ajouter la manipulation des sondages effectués par des officines à la demande des uns et des autres. Le mensonge fait partie de la liberté d’expression. On a le droit de mentir à condition de ne pas se faire prendre.
Parlons-en de la liberté d’expression ! La presse française s’est largement mobilisée pour défendre celle de Charlie Hebdo mais elle ne défend même plus celle des grands médias. Un banquier à la tête de « L’Express » et « Libération » et cela se fait dans les coulisses des capitaux de Mag & News Co, le groupe de presse constitué par Patrick Drahi, qui regroupe Libération, L'Express, la chaîne d'information basée en Israël "i24", ainsi que les titres de Marc Laufer, comme 01net. Ce dernier va d’ailleurs devenir le directeur général du nouvel ensemble. L’ordre règne dans le monde médiatique. Les grands patrons de presse sont à la baguette de tous les grands médias. Les chaînes publiques sont entre les mains de quelques clans qui se mettent au service des plus puissants à l’affut du vent qui risque de tourner. Dans le gotha de la presse écrite, les subventions permettent la survie des grands titres au détriment de la création de nouveau journaux qui doivent se battre seuls pour exister.
Monsieur Guénolé et son équipe de journalistes font le tri sélectif des mensonges chez les politiciens. Il ferait bien de s’intéresser à ceux de ses amis et/ou clients dont il est le conseiller et/ou le commentateur politique. En dehors des titres déjà cités plus haut, il serait régulièrement consulté dans les médias, notamment par France 3, France 24, France Culture, France info, Europe1, Lemonde.fr, Lepoint.fr ou Lefigaro.fr. Cela en dit long sur la diversité d’opinions de tous ces médias et les compétences de ce politologue très médiatisé jouant l’humoriste sur son site personnel. Il ne faudrait pas que son prix du menteur en politique soit lui-même un gros mensonge politique, après des articles comme celui du POINT. En politologue avisé, il doit savoir qu’en politique l’humour peut tuer.
U barbutu