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Gauche alternative en Corse

Elle était d'extrême droite...

LePen_RTL

Avant elle était l’extrême-droite ! Mais ça, c’était avant ! La présidente du Front national ne veut plus être d’extrême-droite  car elle voit dans l'utilisation de ce "terme volontairement péjoratif" par les journalistes "un acte de militantisme" et même une « bavure intellectuelle » destinée à "nuire au Front national" en rompant l’impartialité à laquelle ces derniers sont tenus. Elle demandera donc à la Justice de reconnaître que le terme est péjoratif. Etonnant !

Maintenant, il reste à déterminer ce qui a rendu le terme d’extrême-droite si péjoratif qu’elle le dit en voulant rompre surtout avec l’histoire du Front national et de tous les groupuscules qui gravitent autour. N’est-ce pas cette histoire qui fait de l’extrême-droite, le choix du racisme, de la xénophobie et de l’ultranationalisme conservateur ? Marine Le Pen s’attaque à la connotation péjorative plutôt qu’à son origine qu’elle ne renie pas. N’est-ce pas l’évolution de la droite dite républicaine qui lui en a donné l’idée, lorsque l’on constate la droitisation de Nicolas Sarkozy sous l’influence de son conseiller Buisson venu du FN ? N’est-ce pas aussi le mouvement contre le Mariage pour tous avec ses manifestations où se côtoyaient élus de l’UMP et du FN ? N’est-ce pas encore  les clins d’œil de Fillon qui voit dans le FN un allié respectable ?

Déjà certains élus UMP et parfois socialistes ont voulu mettre l’extrême-gauche au même rang que l’extrême-droite. Il est vrai que la presse s’est employée et s’emploie à rendre le terme d’extrême-gauche péjoratif. Toutefois, le passé de l’extrême-gauche n’a rien à voir avec l’ultranationalisme, la xénophobie et le racisme. Bien au contraire. C’est d’ailleurs la gauche qualifiée d’extrême-gauche qui porte les valeurs de toute la Gauche là où les dirigeants socialistes les renient. Au-delà de la Droite infiltrée par des transfuges du FN, on peut s’interroger sérieusement sur les positions de l’actuel ministre de l’Intérieur, Manuel Valls et notamment sur ses déclarations sur les Roms. Les thèmes et les thèses du FN sont banalisés au sein de l’UMP et maintenant au sein du Parti Socialiste. Cette banalisation est l’oeuvre des politiciens en quête d’électeurs promis au FN. A partir du moment où la xénophobie et le racisme se répandent dans leurs propos, on se demande jusqu’où va l’extrême-droite dans les hémicycles parlementaires et jusqu’aux plus hauts niveaux de l’Etat. Les journalistes doivent se poser des questions devant les menaces de Marine Le Pen qui n’est plus avec le FN la seule à défendre une politique xénophobe et raciste. Il reste à savoir si le terme « Extrême-droite » va devenir une injure aux yeux des juges lorsque  la Présidente du FN mettra à exécution sa menace dérangeante pour certains. Comment vont-ils pouvoir faire appel au vote républicain contre une extrême-droite qui ne dit plus son nom ?   

Mais ne nous y trompons pas ! Les propos de Marine Le Pen tiennent plus de la stratégie politicienne que d’une véritable intention de déposer plainte contre des journalistes dans des procès d’intention basés sur la connotation péjorative du terme « extrême-droite » qui déboucherait sur les raisons historiques et politiques de cette connotation. N’oublions pas qu’elle a reçu une formation d’avocate et sa menace n’est qu’un effet de manche.

Fucone

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