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Gauche alternative en Corse

Adieu Sarkozy, nous voilà!...

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Surfant sur la vague bleu marine, Sarkozy défie ceux qu’il appelle les « corps intermédiaires » et s’invite le "Premier mai" de façon guerrière au Champ de Mars avec, pour slogan, « Le travail c’est la liberté » que les déportés pouvaient lire en allemand sur le fronton des camps de concentration. Non seulement il a distillé à travers ses discours et ses slogans de campagne les thèmes de l’extrême-droite mais il fait montre de la même agressivité de matamore que l’on connaît à Jean-Marie Le Pen. Ses mots et ses gestes justifient même aujourd’hui l’étymologie du mot « Matamore » qui vient de l'espagnol mata moros, tueur de maures et en arabe "mate » signifie mort. C’est un personnage de la commedia dell'arte mais la comédie que nous joue le locataire de l’Elysée est indigne et nauséabonde.

Rappelons-nous le discours de Sartkozy à Lille…

« Je veux être le porte-parole de cette France qui veut vivre de son travail. Je veux être le porte-parole de cette France pour qui le travail est une valeur et qui se désole quand elle voit le travail déconsidéré, quand elle voit le travail abîmé. Vous êtes la France du travail, celle des ouvriers qui veulent sauver leur entreprise, cette France qui ne ménage jamais ses efforts… La crise, la crise que nous connaissons depuis trois ans, a anéanti bien des efforts et ruiné bien des espoirs. Mais sur ces terres du Nord où se mêlent les souvenirs de drames insoutenables et de réussites éclatantes, sur cette terre du Nord il y a encore une agriculture, une industrie, un artisanat qui ne sont pas tournés vers le passé mais qui sont tournés vers l’avenir. Et ce miracle, ce miracle parce que c’en est un, il n’a qu’une cause, le travail. Votre travail ! Voilà pourquoi le travail est la valeur cardinale de la République française… C’est le travail qui a fait la prospérité d’hier. C’est le travail qui fera la prospérité de demain. Les Trente Glorieuses, c’était la glorification du travail. Et les trente années qui ont suivi pendant lesquelles la France a pris du retard, pendant lesquelles la France a parfois reculé, ce furent les années de la dévalorisation du travail. La crise sans précédent que nous vivons, c’est d’abord une crise du travail. C’est une crise de la suprématie accordée à la spéculation et à la rente sur le travail. C’est une crise de l’assistanat qui avait fini par payer davantage que le travail. … »

Sarkozy propose une collaboration économique avec l’Etat allemand qui veut soumettre les peuples d’Europe à l’ultralibéralisme et à l’austérité. Pour donner un prolongement à ses envolées idéologiques, on trouve les mots du candidat UMP dans un discours prononcé par Pétain le 11 octobre 1940 sur l’ordre nouveau. Pour ceux qui veulent lire le discours original de Pétain, cliquer sur le lien ci-dessous:

petainoctobre1940site

Sarkozy nous voilà… pour te dire de dégager !

pétain-1maiDepuis que les sondages lui sont défavorables, Sarkozy semble monter en agressivité et mensonges. On connaît son côté mythomane lorsqu’il a voulu faire croire qu’il était à Berlin lors de la destruction du célèbre mur ou plus récemment qu’il s’était rendu sur le site de la catastrophe nucléaire japonaise, voyage démenti par celle qui est aujourd’hui la porte-parole de sa campagne électorale. Un jour, il parle d’un Premier Mai du vrai travail, le lendemain il nie avoir employé l’expression «vrai travail», malgré un enregistrement audiovisuel. Par un glissement sémantique dont il est coutumier, il emploie alors une autre : «les valeurs du travail» qui n’a plus rien à voir avec le contexte de son discours contre les syndicats et les chômeurs.Si on réécoute ses vraies paroles, il ajoute "le vrai travail pas le statut", laissant entendre qu'il s'attaquera au code du travail et au statut des fonctionnaires. Pétain avait déjà voulu récupérer la fête du travail.

Quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, le Canard Enchaîné a révélé l’organisation d’un « lunch » de millionnaires dans un grand palace parisien de la place de la Concorde, pour un fundraising en faveur de Sarkozy. Le couple Balkany est allé plus loin en passant la nuit au Crillon, comme l’a confirmé Le Figaro. Cette anecdote fait penser à la décadence chez Pasolini (Salo) ou Buñuel (Le charme discret de la bourgeoisie). Le quinquennat a commencé au Fouquet’s, se terminera-t-il au Crillon?…

Sarkozy croit encore à son talent pour faire passer des vessies pour des lanternes. D’aucuns le trouvent charismatique. Nous le trouvons ridicule. Il ne fait que s’enferrer dans des attaques mensongères contre la gauche, ne pouvant répondre à celles dont il fait l’objet et qu’il mérite. Il a la méchanceté et la mauvaise foi du mauvais perdant. Comme il ne peut revenir sur une politique favorable à ses amis du Fouquet’s et du Grillon, il ne lui reste plus qu’à exploiter les peurs et en premier lieu celle de la xénophobie pour convaincre les électeurs du Front National de voter pour lui.

Ces six millions de voix dont il est en partie responsable par les peurs qu’il a entretenues et la stigmatisation des immigrés arabes, il veut aller les chercher avec les dents, pour reprendre son expression. Il risque fort de se les casser. Ses dents longues n’ont fait que déchirer sa majorité que le Front national rêve d’avaler toute mâchée. Il aura été le pire des leaders pour la droite et un piètre président pour la France. Il s’est entouré de politiciens de petite envergure. Il a fait des gouvernements Fillon un rassemblement partisan d’arrivistes aux petits pieds en confiant de grands ministères comme L’Education nationale, la justice, la santé… à des incompétents avec, pour seule mission, de réduire le nombre des fonctionnaires et de casser le service public.

Jamais un Président de la république n’aura autant divisé les Français et n’aura focalisé sur sa personne autant de haine et de déception. Il a fait de l’ultralibéralisme son unique crédo auquel il a ajouté des convictions d’extrême-droite qu’il laissait transparaître déjà au début d’une carrière politique commencée à Neuilly. Il n’a eu qu’à s’installer dans le fauteuil d’Achille Peretti, son mentor dont il a épousé une nièce en premier mariage. Il faut rappeler que Madame Sarkozy mère était une proche collaboratrice de feu Achille Peretti.

Sarkozy peut parler du travail et du mérite. Nous connaissons ses résultats universitaires médiocres et savons qu’il est né le « cul dans le gâteau ». On sait l’appui qu’il apporte à son fils Jean qui a les mêmes dispositions que son père pour les études. Le fiston fera une carrière politique comme son papa à partir de Neuilly et sous le chaperonnage du couple Balkany... à la bonne école des petits arrangements.

La liste des griefs est longue. Sarkozy a abaissé le débat politique, conduit la France à plus d’inégalités et s’est affiché comme le VRP d’un système capitaliste et spéculatif qui a conduit à la crise. On se souvient de l’époque où il faisait la propagande pour l’endettement immobilier des ménages en les poussant vers les surprimes. Aujourd’hui encore il veut faire payer la crise à ceux qui en sont victimes. Son camp se moquait de la gauche lorsqu’elle a parlé de croissance là où Sarkozy ne disait que rigueur, en osmose avec Merkel. Aujourd’hui même la direction de la Banque Centrale Européenne parle de croissance en lui infligeant un camouflet cinglant. En Allemagne, Merkel qui l’avait soutenu un temps semble l’abandonner et s’être faite à l’idée de son départ, déjà annoncé par une partie de la presse étrangère qui se montre sévère à son égard.

Sarkozy, submergé par la vague bleu marine, a encore dépassé le mur du çon lorsqu’il a affirmé que François Hollande a reçu les soutiens de Tariq Ramadan et de 700 mosquées. Interrogé par Patrick Cohen sur ses sources, le chef de l'Etat ne répond pas. Il se félicite en revanche que les organisations musulmanes aient démenti le soutien de 700 mosquées au candidat PS. Jusqu’où ira-t-il dans l’abject?

Le 6 mai sera l’occasion de mettre fin à une période déclinante de la France sur tous les plans que ce soit social, économique, moral, culturel ou politique. Ce sera l’occasion d’aller vers plus d’égalité, plus de liberté et plus de fraternité.

Voter pour le candidat Hollande, c’est faire preuve de citoyenneté et œuvre de salubrité publique. Il faut que Sarkozy quitte l’Elysée. Il faut qu’il perde son immunité. Son départ permettra à la presse et à la justice de retrouver un peu plus de liberté. Le Front de gauche sera présent auprès des salariés et des syndicats pour que la crise soit combattue avec plus de justice sociale.

Le départ de Sarkozy est une étape à franchir. Ensuite se dérouleront les élections législatives qui permettront de renouveler l’Assemblée nationale… Le Front de gauche, fort de ses 11,1% (sans compter les votes dits « utiles » du premier tour) sera présent dans cette deuxième très importante bataille politique.

 Signé: U Fucone

 

 

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