• Le MES est dit...

    mécanicienseuropéens

     

    Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilité financière(MESF), conjointement avec le FMI, ont pour objectif de renflouer les États membres en difficulté. Toutefois, le FESF et le MESF étaient destinés à être temporaires (jusqu'à fin 2013) car ces deux mécanismes n'avaient aucun fondement juridique dans les traités de l'Union européenne. Afin de résoudre le problème du fondement juridique, le gouvernement allemand indiqua qu'un amendement au traité serait nécessaire. Cependant, après la ratification difficile du traité de Lisbonne, certains États et hommes d’État se sont opposés à une modification du traité, notamment le gouvernement britannique  qui s'opposait à des changements affectant le Royaume-Uni C'est finalement avec le soutien de Sarkozy que l'Allemagne obtint l'aval du Conseil européen  d'octobre 2010.

    Aujourd’hui, nos députés  ont voté un invraisemblable projet du nom de Mécanisme Européen de Stabilité. Ce texte est d’une dangerosité sans précédent car il enfreint les principaux fondements démocratiques dela séparation des pouvoirs. Les députés, qui ont approuvé le texte par 256 voix pour, 44 contre et 131 abstentions, doivent ratifier dans la foulée le traité fixant les modalités de fonctionnement du MES. En dépit de l'abstention socialiste, l'Assemblée nationale a donc ratifié  l'accord européen permettant la création d'un Mécanisme européen de stabilité (MES). Ce dispositif est voué à devenir le pare-feu de la zone euro contre les crises de la dette. Parmi les votes contre, ceux du Front de gauche: Mélenchon, en tête, mitraillant l'accord.

    Le  pacte de stabilité budgétaire conclu entre 25 pays de l'UE doit être officiellement signé le 1er mars et François Hollande veut le renégocier. Mais un lien fort existe entre les deux, car les prêts du MES ne pourront être accordés qu'à des pays membres du pacte.  Le pacte de stabilité budgétaire, "tel qu'il se présente aujourd'hui, ne prévoit pas d'engagement fort en faveur de la croissance", a déclaré le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault.

    L'abstention socialiste a été qualifiée de "faute historique" par le Premier ministre François Fillon, tandis que le chef de file des députés UMP Christian Jacob a accusé le PS de "donner un gage à Mélenchon".

    Les écologistes se sont abstenus sur le premier traité car ils approuvent le principe "d'une mutualisation des dettes dans l'UE", mais se sont opposés au second car "il n'est pas question de donner un quitus au couple Merkozy", a expliqué le député d'EELV François de Rugy. C'est la logique écolo...

    Mélenchon,lui, s’élève clairement contre le mécanisme...

    Jean-Luc Mélenchon et ne s'estpas du tout satisfait de l’abstention des socialistes. "Comment un parlementaire de gauche peut s'abstenir" sur le MES qui donne "le médicament qui va tuer la Grèce" et impose à tous  « le modèle austéritaire »? a-t-il demandé devant la presse. Pour le candidat du Front de gauche, le « oui » au  MES obtenu à l’assemblée nationale hier qui sera suivi d’un vote au Sénat le 28 février prochain, est une acceptation du nouveau traité européen prôné par le couple franco-allemand et promet des plans d’austérité à venir. Tous les élus qui ont voté « oui » sont partie prenante de l’austérité allemande et engagent la France dans une aide de 142 milliards en faveur de l’Italie et l’Espagne, avec la perspective de subir le même sort que la Grèce pour tous.  

    La Grèce vient de se voir allouer 230 milliards... pour quel résultat? Jean-Luc Mélenchon qualifie cette aide de système Shadok. La Grèce, depuis la première intervention du FMI avec DSK, en est à son neuvième plan d’austérité et une crise politique majeure qui a débouché sur la mise en place non démocratique d’un nouveau gouvernement docile. Au lieu d’avoir renfloué un pays trop endetté directement sur les fonds de la BCE, les instances européennes ont préféré prêter au banque à 1,5% et la Grèce emprunte ensuite aux mêmes banques au taux le plus haut d’Europe. Le comble est que la BCE a racheté des créances grecques aux banques ( donc ses propres prêts transformés en dette grecque). La Grèce est donc endettée auprès de la BCE au taux des banques privées. Voilà le modèle de renflouement proposé par l’Allemagne et accepté par Sarkozy ! Les Grecs ont la corde au cou et la Troïka européenne tient le bout et peut resserrer le nœud coulissant.

    A quelques semaines des élections présidentielles, la Droite européenne vient soutenir Sarkozy pour plus de dérégulation,  pour plus de libéralisme comme le réclame l’Anglais David Cameron. Par contre, les mêmes  ultralibéraux européens se sont mis d’accord pour plus de régulation des dépenses sociales. Au parlement, l’UMP s’active en faisant voter le MES mais aussi la TVA sociale.

    Pendant ce temps, le candidat Sarkozy fait la tournée des aciéries et autres entreprises pour faire les mêmes promesses qu’en 2007. Les ouvriers savent qu’il vient les baratiner et qu’il les laissera tomber après les élections. Nathalie Kosciusko-Morizet a abandonné son poste à l’écologie pour s’occuper de l’égologistique du candidat Sarkozy. Cette descendante de Lucrèce Borgia et du plombier polonais  est chargée de l’intrigue et des fuites organisées dans la nouvelle série Sarkolandaise. Nous savons déjà que Carla y occupe un rôle de composition, la femme béate d’admiration. Nous attendons l’entrée en scène de la petite dernière avec comme musique de générique ; «  Saga à fric …Ah ! Saga à fric…Ah ! … »

     Signé: Pidone

     

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