• Ces colosses aux pieds d'argile!

    La décision de la BCE de maintenir un statu quo dans sa politique économique s est révélée à moitié surprenante. Les marchés et certains responsables européens attendaient de sa part un soutien accru à l'économie européenne.
    Les dirigeants de l'institution ont jugé qu'il n'y avait pas d'urgence à injecter de nouvelles liquidités dans des marchés déjà « surliquides » face à des entreprises qui n’investissent pas et des banques frileuses envers celles fragiles qui ont besoin de trésorerie. La reprise en termes de crédits reste faible... Les banques centrales sont des colosses aux pieds d’argile et une baisse du taux d’intérêt de 0,5% à 0,25% n’aurait aucun effet sur l’économie réelle. Les excédents financiers échangés à 0% ne rapportent rien. Les investisseurs recherchent des actifs en spéculant sur leurs valeurs.

    bce1

    Les banques centrales n’ont pas d’efficacité réelle. Elle peuvent freiner l’économie par un relèvement des taux mais non pas l’accélérer par une baisse. Cette baisse du taux  serait donc symbolique et ne constituerait qu’un effet d’annonce. La BCE a choisi le statu quo parce que la politique monétaire n’a pas l’influence qu’on lui donne. Ses décisions n’ont pas d’impact mécanique mais uniquement un effet de communication. Le gros défaut du capitalisme est de mettre les marchés financiers au cœur de la régulation  alors qu’il fabrique des bulles financières en spéculant sur la reprise économique. Edwin Le Héron est professeur à l’IEP de Bordeaux et spécialiste de la politique monétaire   Sur la radio « France Culture », il analyse la décision de la BCE.

    Battone

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