Gauche alternative en Corse
Remercié de façon cynique par Sarkozy en 2003, l'ex-patron de la police toulousaine a riposté en 2010 ! Jean-Pierre Havrin, ancien patron de la police toulousaine délogé de son poste en 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait réglé ses comptes sans que cela soit beaucoup repris par les média..
Devenu adjoint au maire PS de Toulouse en charge de la sécurité, Jean-Pierre Havrin a raconté dans un livre comment Nicolas Sarkozy a mis fin à la police de proximité.
Dans son ouvrage intitulé "Il a tué la police de proximité" paru le 18 novembre 2010 aux éditions Robert Laffont, Jean-Pierre Havrin relate la fameuse visite de Nicolas Sarkozy, le 3 février 2003, à Toulouse. Une visite où Nicolas Sarkozy lui avait lancé, en guise de désaveu: "Les policiers ne sont pas là pour jouer au foot".
Dans un reportage, l’auteur apporte plus d'informations en révélant que le ministère de l'Intérieur l'avait incité à préparer cette visite sur le thème de la prévention. Une sorte de piège organisé par le service de communication de celui qui était à l’époque Ministre de l’Intérieur.
Aujourd’hui ce témoignage est l’exemple des méthodes de communication du Président-candidat qui ne recule pas devant la manipulation la plus injuste. Après la sortie méprisante du Ministre du « tout répressif », on peut s’imaginer le moral en berne des fonctionnaires de police toulousains victimes du piège médiatique.
Aujourd'hui, c'est l'actualité sanglante qui donne l'occasion au "Président-candidat ex-Ministre de l'Interieur" d'axer sa campagne présidentielle sur la sécurité, son thème de prédilection car il lui permet de jouer sur les peurs. L'affaire Mohamed Merah apparaît toutefois complexe et nous verrons ce que révèlera l'enquête judiciaire. Toutefois n'y aurait-il pas un lien entre 2003 et 2012? La police de proximité aurait-elle pu éviter un drame que la DCRI n'a pas su anticiper? Des questions qui se posent mais la question essentielle reste: Un homme politique peut-il se servir, sans vergogne et à des fins électorales, du sentiment d'insécurité au détriment de la sécurité elle-même?
Nous faisons tout de même le pari que la majorité des électeurs ne se laisseront pas manipuler par des gesticulations méditatiques qui ne trompent plus grand monde.
signé: Pidone
L'auteur parle de son livre...
Explications...