Gauche alternative en Corse
Dans la grande tradition nazie
Nous publions un communiqué que la Fédération pour une alternative, sociale et écologique, à laquelle appartient Manca alternativa, vient de publier sur les dernières prouesses de l'égérie du Front national.
"De ci, de là, on s’interroge. Comment La chef du Parti national social - comme elle le dit elle-même - peut-elle défendre les revendications ouvrières sur les bas salaires ou sur la retraite ? Comment peut-elle ainsi « dénoncer avec conviction » la finance mondialisée, le capitalisme cosmopolite ?
Il s'agit pourtant d’une grande tradition nazie. Rappelons-le : dans les années trente, en Allemagne et dans quelques pays d’Europe centrale, les nazis - membres du Parti National Socialiste - ont dénoncé dans leurs tracts le capitalisme « apatride et cosmopolite ». Ils reprenaient ainsi les revendications syndicales comme celles du front de lutte contre le chômage, communiste, nommé le Front rouge. Ils ont même distribué des tracts avec l’en-tête et les typographies du Front rouge. Mais ces tracts se terminaient pas un seul refrain : « Les juifs sont de trop ».
Hier, c'étaient les juifs. Aujourd'hui ce sont les étrangers et les français récemment naturalisés qui sont de trop pour l'héritière Le Pen.
Pour les nazis, dans les années trente, étaient responsables de la crise : les juifs, les tsiganes…, les communistes de toutes sortes et une grande part des socialistes, toute « cette lie du genre humain » !
Aujourd'hui, pour le Front national, les responsables du chômage et de la crise seraient les étrangers qui « volent les emplois des français » et « profitent » des aides sociales.
Rien de neuf dans tout ça !
Si on leur demandait : Reconnaissez-vous publiquement que tous les êtres humains ont une valeur égale ? Avez-vous des principes « élitistes » et racistes ? Personne n’aurait de doutes sur la réponse de Marine Le Pen et de ses sbires. D'ailleurs, invitée par les nazis d’Autriche, elle est allée à Vienne, ce 27 janvier – jour de commémoration de la Shoah - pour un grand bal viennois, organisé par les corporations d’étudiants d’extrême droite et dédié aux traditions des « néo-nazis » de ce pays.
À la fin des années 30, les fascistes allemands dénonçaient le capitalisme «apatride et cosmopolite ». Cependant, ils comptaient sur les cadeaux des banquiers et des riches industriels - General Motors, Procter et Gamble, Ford, Renault, Krups, etc. organisés en cartels internationaux basés en Allemagne, depuis 1920 - pour financer leur prise du pouvoir et la militarisation du pays.
Aujourd'hui, le Front National dénonce la mondialisation mais ne propose, évidemment, aucune expropriation des capitalistes ni aucune mesure de socialisation des richesses pour le bien de tous.
Ne laissons pas passer un mensonge du F-Haine. Ne manquons pas une occasion de rappeler de quelle tradition ils sont issus.
Ne les laissons pas tromper de braves gens, désorientés par une gauche sans courage politique et par une droite au seul service des riches ! "