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Gauche alternative en Corse

Le sarkotour a commencé...

Cette note ne fait pas partie de l’actualité mais ne sera qu’un bavardage sur le nouveau VRP du gaz de schiste.

sakodouble

A Lambersart, banlieue bourgeoise de Lille, Sarkozy n’a pas lancé sa campagne à la présidence de l’UMP mais celle aux élections présidentielles de 2017. Il a désigné son adversaire : François Hollande. Il a fait un discours de troisième tour des Présidentielles 2012. «Que reste-t-il de l’immense "Moi président"?» a-t-il questionné la foule pour ensuite prendre son successeur en ligne de mire, fustigeant sa personne et sa politique.

«Les Français trouvent que les sommets de l'Etat sont perdus, sonnés, incapables du moindre bond, sans perspectives, sans stratégie» … «Et que dire de ces comportements qui abaissent le débat public. La présidence dite normale? On imagine ce que cela aurait été si elle ne l'avait pas été», a-t-il lancé, sourire narquois aux lèvres devant la claque militante. Avec une certaine jubilation non contenue, il questionnait à nouveau son auditoire : «Le comportement exemplaire des ministres? Le Président qui ne se mêlera pas de tout? La vie privée qui ne devra pas interférer avec la vie publique?» poursuivant :«A mi-mandat présidentiel, c'est sans doute ce qu'on appelle un sans-faute. On s'attendait au pire, au moins de ce point de vue, on n'a pas été déçus».

Et puis il s’est mis en scène : «Deux ans et demi durant, j'ai assisté, triste et silencieux, à la destruction systématique de tout ce que nous avions fait, non parce que c'était mal, non parce que ça ne marchait pas, mais parce que c'était nous». Il n’a pas manqué d’appuyer où cela fait mal à gauche : «Au lendemain de l'élection présidentielle, tous ceux qui n'étaient pas socialistes, tous ceux qui ne pensaient pas dans la bonne direction, tous ceux qui n'appartenaient pas à la nouvelle majorité, étaient destitués, démis, accusés renvoyés», ajoutant : «Cette fascination pour la revanche a précipité notre pays dans la stupéfaction d'abord, dans l'indignation ensuite. Le nombre de mensonges, le nombre de gens à qui on a menti est si important, qu'aujourd'hui se répand partout en France, dans toutes les régions, dans toutes les catégories, une sourde colère».

Bien sûr, contraint par Alain Juppé et François Fillon, il a accepté l’organisation de primaires mais il a dégainé avec, pour argument : « aucune organisation ne peut fonctionner sans leadership » et, sous-entendu, le leader c’est lui.

Voilà un Sarkozy qui revient amnésique et qui a déjà oublié avoir été battu sur son comportement et sa politique. En fait, il reproche à François Hollande de n’être pas mieux que lui sur le plan de l’exemplarité et de la vie privée. Il oublie que la colère contre François Hollande n’’efface pas celle contre lui. En conclusion, il construit son retour sur l’échec de la politique de François Hollande qui n’a été pourtant que le prolongement de la sienne. Il refuse son propre bilan et se pose en chef charismatique. Il ne fait pas de doute qu’il reprendra sa place au sein de l’UMP ou de ce qu’il veut en faire, c’est-à-dire une machine à gagner les prochaines Présidentielles.

Il a sorti un discours électoral qui va au-delà de la présidence de l’UMP en balayant un peu tout: économie, immigration, homophobie, terrorisme, écologie… Sur ce dernier thème, il n’a pas rassuré les écologistes puisqu’il s’est dit favorable à l’extraction du gaz de schiste, mais s’est mis dans la poche les lobbies de cette extraction qui représente des enjeux financiers colossaux et des catastrophes écologiques tout aussi colossales. « Je ne peux pas accepter que les Etats-Unis soient devenus, du point de vue de l'énergie, indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie, alors que le chômage ravage tant de nos territoires et tant de nos familles, c'est inacceptable », a-t-il lancé. Aucun doute, il a déjà cédé aux lobbies qui veulent imposer l’extraction de ce gaz. Il cite les Etats-Unis. Alors nous vous donnons un petit aperçu de ce qui se passe là-bas…

A qui s’adresse cet engouement de Sarkozy pour le gaz de schiste ? Nous vous laissons réfléchir à cette question. Non, Sarkozy n’a pas changé.  D’ailleurs il ne s’en cache pas devant ses fans qui le veulent tel qu’il est. Il a même joué de sa réputation de batailleur, assurant qu’«il y aura des primaires à droite avant 2017, qui pourrait douter de bonne foi qu'il en fût autrement? Vous me connaissez ! »

On le connaît et c’est pour cela que l’on en veut plus ! Un petit groupe est venu le lui dire. Une dizaine de personnes a voulu perturber le meeting. «Sarkozy, délinquant», se sont-ils écriés. Réponse de Nicolas Sarkozy depuis le pupitre: «Ne nous intéressez pas à eux». En fait Nicolas Sarkozy veut que ses partisans ne s’intéressent qu’à lui. Il fait tout pour leur poser des œillères et ne leur demande que de braire.

U barbutu  

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