Claude Guéant aurait bien touché des primes en liquide, prélevées sur les frais d'enquête de police, lorsqu'il était le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy place Beauvau entre 2002 et 2004. Une pratique pourtant interdite, en théorie, sous le gouvernement Jospin. L'ancien ministre de l'Intérieur aurait ainsi perçu illégalement 10 000 euros par mois sur cette période, soit un total de 240 000 euros. C'est ce que révèlent les conclusions d'une enquête, ordonnée par Manuel Valls en mai dernier, puis transmises à la justice par ce dernier.
Le code pénal français punit comme coupables de « concussion » les fonctionnaires ou officiers publics ainsi que leurs commis ou préposés, qui ordonnent de percevoir, exigent ou reçoivent ce qu'ils savent « n'être pas dû ou excéder ce qui est dû pour droits, taxes, contributions, deniers ou revenus, ou pour salaires et traitements ». Le Code pénal, en son article 432-10 définit et sanctionne ce délit d'une peine de prison accompagnée d'une amende.
Nous apprenons donc que Claude Guéant percevait 10.000 € en espèces par mois non déclarés et non imposés de 2002 à 2004 pendant qu’il était Chef de cabinet du Ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy avant de devenir son conseiller puis lui-même ministre de l’Intérieur. Cette dotation attribuée au ministère de l'Intérieur pour les personnels de cabinet était justifiée par les frais d'enquête et de surveillance des policiers de terrain. Elle fonctionnait comme une caisse noire. Si on saisit bien l’usage qui en a été fait, cela constitue bien le délit de concussion puisque Claude Guéant n’exerçait personnellement ni surveillance ni enquête. Les fonds excédaient bien ce qui lui était dû pour revenus et cet argent ne faisait l’objet d’aucun justificatif et bien entendu d’aucune déclaration fiscale. Nous attendons donc la mise en examen de l’intéressé pour concussion et fraude fiscale. Une enquête approfondie pour savoir jusqu’où ces pratiques sont allées sera ainsi effectuée…. Malheureusement, on va sans doute nous expliquer que les faits sont prescrit. Nous espérons au minima qu’il sera demandé aux concussionnaires de rembourser. Nous espérons que toute la lumière sera faite sur la prétendue « tolérance des services fiscaux » qui auraient donc laissé se perpétrer de tels agissements.
Toutefois, devant le recul de François Hollande sur la transparence des patrimoines des élus et l’appoint avec lequel Claude Guéant a justifié des achats importants en espèces par une concussion doublée d’une dissimulation fiscale, nous nous faisons peu d’illusion sur la moralisation des mœurs politiques… moralisation qui a entraîné un tollé chez les élus jusqu’au Président socialiste de l’Assemblée nationale. Nous assistons encore et encore à une banalisation des malversations commises par ceux qui devraient être des exemples. Ceux qui sont pris la main dans le pot de confiture bénéficient le plus souvent de l’immunité et de la prescription. Le scandale ne les fait même pas rester chez eux. En politique, lorsqu’ils sortent par la porte, ils attendent qu’on leur ouvre une fenêtre.
Claude Guéant a mis les mains dans le pot de peinture avec ses tableaux achetés peut-être et vendus surement. Il a mis les mains dans le pot de confiture des frais d’enquête et il s’est bien sucré. Le petit Guéant a dû trouver un grand plaisir à monter sur sa chaise de ministre pour atteindre d’autres pots. Il reste à savoir si, avec quelques potes, il s’est envoyé des pots de vin jusqu’à l’ivresse. En attendant il raisonne comme un pot de chambre sous le cul d’un malade. C’est normal après avoir tenu celui de son mentor élyséen qui pourrait aujourd’hui le lui renverser sur la tête pour ne pas rester dans la m... Qui paiera les pots cassés ? Les socialistes ont-ils découvert le pot aux roses, depuis la déconfiture de la droite à l’élection présidentielle et là, pour le coup, ce n’est pas de pot pour Claude Guéant.
Aujourd’hui, le cabinet Guéant Avocats siège –discrètement – avenue George-V, en face du palace du même nom. De l’autre côté de la salle de réunion se trouve le bureau de François Guéant. «Guéant Jr », 38 ans, fils de Claude, fiscaliste, a mené après son bac des études de droit. Le duo aime la proximité des pots de chambre en argent. Ils ignorent sans doute le proverbe français qui dit que « Quand on a un pot de chambre en argent les bords sont minces ». En ce moment la presse ne leur envoie pas des fleurs ou, à en croire certains articles, dans un pot lancé du cinquième étage… Il suffit de lire la suite pour s’informer... en cliquant sur les adresses ci-dessous...
http://www.rfi.fr/emission/20130609-une-claude-gueant-missi-dominici-africain
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