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Gauche alternative en Corse

Le Grand Barnum

nezrouge

Alors que l’avenir de l’actuel « Première dame de France » est suspendu, la presse vient remplir le vide avec une ancienne Première dame qui n’a jamais voulu raccrocher et qui vient nous glisser dans le creux de l’oreille un secret de Polichinelle et, lorsque l’on parle de Polichinelle, Nicolas Sarkozy n’est pas loin. Bernadette Chirac s’est aussi apitoyée sur le sort de Valérie Trierweiler. A se demander si les premières dames ne vont pas créer un syndicat. Même Cécilia, qui s’est pourtant éclipsée après le service minimum (sa présence à la cérémonie d’intronisation de Nicolas Premier) défend la création d’un statut particulier pour les épouses et les concubines des présidents de la République. Le problème de la polygamie et la solution du statut d’un harem présidentiel n’ont pas encore été abordés.

Mais revenons à la vieille Première dame des pièces jaunes. Sainte Bernadette aime les révélations surtout lorsqu’on les lui suggère. Donc c’est par elle que l’annonce semi-officielle est faite : Sarko va se représenter en 2017 et il le lui a confié. Elle a poussé la comédie jusqu’à dire : « J’ai interdiction de le dire, il va me gronder ». A la croire Sarkozy s’est confié imprudemment à la pipelette de service. Maintenant que son mari perd la mémoire et lui laisse le champ libre, cette dernière peut exprimer toute l’admiration qu’elle porte à celui qui les a trahis. Elle joue même son attaché de presse. "Il a l'expérience d'un premier mandat, il sait les pièges dans lesquels il ne faut pas tomber, les phrases qu'il ne faut pas dire", a-t-elle expliqué. Elle juge qu’il est le seul candidat de droite à pouvoir remporter le prochain scrutin présidentiel. Va-t-il faire à son tour le coup des anaphores ? Va-t-il mentir par omission ? Quels pièges va-t-il éviter pour installer les siens et y faire tomber l’électeur ? Travailler plus pour gagner plus ? Le piège est éventé. Travailler plus pour payer moins d’impôts ? Celui-là, on s’y attend. On se souvient encore du bouclier fiscal. Attention à l’effet Barnum avec les candidats qui veulent trouver les bons mots pour séduire et manipuler les électeurs.

Nous l’avons compris : Nicolas Sarkozy veut éviter les primaires de l’UMP. Les soutiens vont se multiplier pour éliminer les seconds couteaux. Il attendrait ceux du Centre, notamment de Jean-Louis Borloo et Rama Yade. Tout se trame à Sarkoland pendant que François Hollande navigue en pédalo et se promène en scooter. Les rôles sont distribués. Bernadette n’a fait que le lever de rideau. Le cirque est ouvert avec ses numéros de clowns, Sarko en Monsieur loyal et Hollande en Auguste. On va assister encore au Grand Barnum médiatique…. Attention, mesdames et messieurs, dans un instant on va commencer, Installez-vous dans votre fauteuil bien gentiment, 5, 4, 3, 2, 1, 0, partez, tous les projecteurs vont s'allumer et tous les acteurs vont s'animer en même temps. Attention, mesdames et messieurs, c'est important, on va commencer C'est toujours la même histoire…

Pourtant nous ne sommes qu’en 2014 et les élections présidentielles sont dans trois ans. Sarkozy piaffe d’impatience et les déboires de François Hollande ne ralentissent pas son ardeur mais l’attisent. Et puis il y a les affaires judiciaires. Ex-président candidat à la présidence, c’est déjà un statut qui met à l’abri des poursuites éventuelles. Et puis le devant de la scène doit lui manquer. Il a besoin de se sentir grand. On connaît le complexe qu’il a de cette petite taille qu’il partage avec Hollande.

Il est évident que la Cinquième république a donné un costume trop grand à son président pour qu’il incarne la grandeur de la France. Vivement une Sixième république plus démocratique avec un président moins clownesque.

U barbutu

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