Un des grands thèmes de la politique que le gouvernement doit mettre en œuvre est la transition énergétique. Le crise ukrainienne a donné une urgence.
La France et d’autres pays d’Europe à l’instar de l’Allemagne, des Pays-Bas, de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal sont fortement dépendants du gaz russe. La crise ukrainienne a fortement tendu les relations entre l’Europe et Vladimir Poutine, en faisant prendre conscience à toutes ces nations européennes de leur extrême vulnérabilité face à cette source d’approvisionnement menacée par une crise politique majeure du jour au lendemain.
La diversification nécessaire des sources d’approvisionnement en hydrocarbures pousse à entamer la réalisation du projet de gazoduc Algérie-Sardaigne-Europe, dont les travaux peinent à démarrer. Le projet Galsi retrouve donc une certaine viabilité économique et financière. Le chantier de ce gigantesque gazoduc intercontinental, dont une bonne partie en offshore, devrait être lancé rapidement. La presse a parlé de séances de travail regroupant les parties algériennes et italiennes associées au projet.
La réalisation de ce gazoduc serait un enjeu capital, non seulement pour l’Italie, mais aussi pour la France qui serait ravitaillée à partir de la Corse et pratiquement tous les pays de la rive Nord de la Méditerranée. Selon le journal El Watan : « Cette grosse conduite de gaz naturel, d’une longueur de 900 km, dont 600 km sous la mer, acheminera le gaz naturel du gisement de Hassi R’mel (Algérie) vers l’Italie du Nord à travers la Sardaigne. Ce projet, confié à une entreprise créée en janvier 2003 par Sonatrach et quatre firmes italiennes (Edison, Enel, SFIRS et T.Hera), disposerait déjà des 4 milliards d’euros nécessaires à la réalisation de ce gazoduc supplémentaire ». L’Algérie devra mettre chaque année à disposition du Galsi environ 8 milliards de m3 de gaz. La Commission européenne et un consortium bancaire se tiendraient déjà prêts à financer les travaux nécessaires.
Il reste à évaluer les conséquences écologiques sur notre île et à connaître les éventuelles retombées économiques si elles existent. Un dossier à suivre...
Pidone