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Gauche alternative en Corse

Etat d'urgence


impossible

L’expression a été lâchée par notre président lors de la conférence de presse qu’il a organisée à l’issue de l’historique sommet social à l’Elysée d’aujourd’hui.  « Il faut prendre des décisions fortes et rapides. Des mesures d’urgence sont indispensables », a-t-il déclaré avec toute la solennité qui sied à la situation actuelle. On a failli le croire.
Quelles sont ces décisions et ces mesures de choc pour faire face à l’accroissement du chômage, à la hausse du coût de la vie et à la poursuite des délocalisations (voir la dernière en date, celle qui menace la société Lejaby en Haute Loire) ?
Sarkozy s’est appliqué à énumérer ces décisions et mesures, avec toute la conviction qu’on lui connaît. Lui le protecteur des Français.
Il faut tout faire pour maintenir le lien entre le salarié menacé de perdre son emploi et son entreprise, a-t-il martelé avec force. Donc on va privilégier le chômage partiel. Mieux vaut cette formule que de laisser des individus sur le carreau. Les chômeurs de longue durée vont enfin voir le bout du tunnel. On va leur proposer des mesures de réinsertion. Les jeunes n’ont pas été oubliés. On aidera les petites entreprises à les embaucher, en les exonérant de charges sociales, pendant six mois. Enfin, Pôle emploi, quelque peu malmené ces derniers temps se voit octroyer mille emplois supplémentaires, en contrat à durée déterminée. Il était temps. Coût total de l’opération : 430 millions d’euros. Il ne s’agit pas de nouvelles dépenses pour l’Etat. On prendra la somme sur d’autres postes. Le tour est joué. On habille Pierre pour déshabiller Paul.
Ces mesures, un peu tardives, n’ont pas convaincu les syndicats des salariés. Seule la Pariseot, grande prêtresse du Medef, a exprimé avec jubilation sa satisfaction. Qui se ressemble, s’assemble.
Quant aux décisions qui fâchent, genre Tva sociale, on verra plus tard.
Une fois de plus, au-delà de mesures qui ne cassent pas trois pattes à un canard notre président s'est livré à une opération enfumage de première à cent jours de l’élection présidentielle. Au fait, a-t-il dit quelque chose sur son fameux bilan après cinq ans de pouvoir ? A-t-il
simplement évoqué un semblant de responsabilité dans la  crise actuelle ? Faut pas rêver. Chasser le naturel, il revient au galop. Décidément il est incorrigible. Y a-t-il encore beaucoup de gens pour se laisser berner ? Il est vrai qu’il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

 

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