Alors que la SNCM est dans la ligne droite pour savoir ce qui lui est réservée à l’arrivée en avril, puisque ce sera le mois prochain qu’on saura si un financement et un nouvel investisseur ont été trouvés pour l’acquisition de nouveaux navires, le Syndicat des Travailleurs Corses fait bande à part en ayant déposé un préavis de grève concernant la CNM pour le 24 mars prochain alors que l’Intersyndicale dont il ne fait pas partie en a déposé un autre pour le 26 mars relatif à la survie de la SNCM.
Cyril Venouil, délégué STC de la compagnie, n’a pas donné le détail des discussions en cours avec la direction, le blocage porterait exclusivement sur des points internes à la compagnie, à savoir« le respect des accords signés, les effectifs à bord du «Piana » (NDLR : le plus récent des trois navires de la Méridionale) et le déroulement de carrière d’une certaine catégorie de personnel ».
Après le préavis du STC concernant la Méridionale, un autre préavis de la CFE-CGC, suivi par la CGT ainsi que d'autres syndicats de l'intersyndicale (à l'exception du STC) a été déposé et concerne la SNCM pour le 26 mars. Les cinq motifs ont fait l’objet du communiqué reproduit ci-dessous :
Malheureusement, ce sont les marins de la SNCM et de la CNM qui sont les victimes d’une partie qui se joue à Bruxelles. En faisant grève, ils pénalisent encore leur compagnie et les voyageurs qui veulent leur faire confiance. Tout cela leur est préjudiciable. Ils le savent mais n’ont comme moyen d’action que la grève. Une fois encore, ils n’ont pas l’assurance que les accords signés seront tenus par toutes les parties et l’Etat donne l’impression de vouloir les rouler dans la farine tout en gagnant du temps.
Matalone