" La France d'après ..." On se souvient de ce recueil de nouvelles de politique-fiction… Il a été publié en mars 2007. Anne Bosser, elle-même écrivaine et conceptrice du projet, avait demandé à une kyrielle d’écrivains d'imaginer la France un an après l'élection de Nicolas Sarkozy... Anne Bosser, coloriste de bandes dessinées, est membre du comité pour une sixième république et adhérente au Parti socialiste.
Présentation de l’ouvrage: En 2008... Sarkozy est élu président. 17 auteurs ont imaginé le pire. On vous aura prévenu. Nous sommes aujourd'hui en mars 2007. Un homme que nous savons impatient d'accéder aux plus hautes responsabilités de ce pays consacre chaque minute de notre existence à la poursuite de sa destinée. "Trop tard, trop loin... ou quelque chose de ce genre. J'écoutais toujours, immobile. Puis, à petits pas, sous la pluie, je m'éloignai. Je ne prévins personne.", se souvient Clamence dans La chute, de Camus. Trop tard ? Trop loin ? Devons-nous laisser l'Histoire suivre son cours ? 1984 de Georges Orwell, Le maître du haut Château de Philippe K.Dick... les exemples d'uchronie ne manquent pas. La politique-fiction d'anticipation peut aussi prédire... le pire. Imaginons la France d'après. Le cauchemar que nous ferait vivre Nicolas Sarkozy s'il était élu président le 6 mai 2007.
La réalité a-t-elle dépassé la fiction ?
Cette noire fiction contient dix-sept nouvelles. Les 17 auteurs ont imaginé le pire à venir et nous y sommes en risquant de prolonger le cauchemar. La réalité dépasse la fiction et devrait alimenter les imaginaires les plus noirs.
Au-delà du désastre financier et économique, Sarkozy par la voix de Guéant nous amènerait la fermeture à tout étranger hormis l’Allemagne et à la création de milices chargées de patrouiller dans les rues après un couvre-feu dans les cités... il instrumentalise les peurs. Contre cela, il faut agir au quotidien, comme le font tous ceux qui pensent autrement depuis Diogène … "
Bientôt cinq ans que nous subissons ce Bling Bling relooké en potiron. Malgré le confort, les gâteries, les avantages fiscaux dont bénéficient les riches, il y aurait encore des Français qui rouspètent et répandent des propos acerbes aux quatre vents, à hue et à dia, urbi et orbi. Il nous l’a fait comprendre: c’est comme cela et pas autrement. Alors, de quoi vous plaignez-vous ? Vous auriez pu élire un grand méchant avec de gros sourcils qui pratiquerait les électrochocs. Par exemple un mec du Front national… Vous avez choisi un petit, le genre Charlot dans le dictateur. Il ne faut même pas l'agiter pour s’en servir… Il se secoue tout seul. Il est un électrochoc en chair et en os. Au fond, vous l’aimez bien même lorsqu’il vous sert de la soupe de rutabaga. C’est un peu votre papa qui fait parfois la grosse voix mais qui vous chérit tendrement lorsqu’il utilise la poire à lavement pour nettoyer vos esprits frondeurs… Il pourrait baisser les bras mais ses mains toucheraient le sol. Vous lui aviez confié la France. Il avait promis de la restituer en bon état et patati et patata… Il se sent responsable de vous et en homme responsable, il n’a pas le droit de vous laisser espérer. Il vous demande, comme un devoir civique, de faire les autruches pour mieux vous plumer. Inutile de lui écrire, les enfants ! Vous êtes mécontents mais ce n’est pas de sa faute. En tant que Président, il décline toute responsabilité sur tout ce que vous voudrez. De toute façon, supprimer l’argent ça coûterait trop cher alors il vaut mieux supprimer des emplois. Quand il est arrivé, c’était la pétaudière. Il met de l’ordre. Il innove avec audace pour préserver la tradition, réformer les réformes, faire que les pauvres se sentent moins seuls en étant plus nombreux. Il aurait karchérisé les cités, il a mastérisé les profs. Avec les expulsions, il pasteurise la France. Il faut bien que quelqu’un défende Bling Bling. Alors nous sommes là !… Et il y a tant de choses à dire ! Nicolas est un saint. Il est le père Noël des Français. Alors, à l’approche du 24 décembre 2012, chantons ensemble…
Saint Nicolas, patron des écoliers,
Apportez-moi du sucre dans mes petits souliers.
Je serai toujours sage comme un petit mouton,
Je dirai mes prières pour avoir des bonbons...
Hè ! Stop! Je déconne ! Il y a longtemps que je ne crois plus au père Noël et à son double le père Fouettard. Pour tout dire, je n’y ai jamais cru…Vous aussi ! Tant mieux !
Signé; Pidone
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