Gauche alternative en Corse
La presse fait, dans sa plus grande majorité, la propagande libérale. Certains journaux n’hésitent pas à mettre à leur Une « La France des assistés » tout en étant subventionnés. Voici quelques exemples des unes de journaux subventionnés...
Le Point, appartient à la famille Pinault, sixième fortune de France (11 milliards d’euros). Ce patron « people » qui s’est dit offert en 2013 une maison à 16,5 millions de dollars à Los Angeles. Ce journal tient le pompon des faux-culs en titrant « La France des assistés ; Comment on les fabrique ? ». Il en rajoute dans l’ignominie avec deux autres titres…
M. Serge Dassault, cinquième fortune de France (12,8 milliards d’euros), sénateur UMP est propriétaire du Figaro. Les Echos qui peste contre les dépenses publiques appartient à M. Bernard Arnault, et a accepté en 2013 4 millions d’euros sur le dos du contribuable... Derrière la famille Dassault, François Pinault et sa famille sont classés comme la 6e fortune française, selon le classement établi par Challenges en juillet 2012. Bernard Arnault détient la tête de ce classement. La terminaison en « ault » de leurs patronymes serait-elle une explication généalogique à leur bonne fortune. Nous avons lu que l'origine en serait sûrement la racine germanique -Wald, de walden = gouverner. N’est-ce pas ce qu’ils font par presse interposée ?
Voilà les grands patrons de cette presse libérale qui s’attaque aux services publics et à ceux qu’ils appellent les assistés alors qu’ils profitent de subventions, c’est-à-dire de l’argent du contribuable. Pire, Bernard Arnault avait choisi l’exil fiscal en Belgique avant d’y renoncer. Il avait même déposé une demande de double nationalité franco-belge au moment où Depardieu, déjà exilé en Belgique, a obtenu un passeport est russe.
En 2014, deux-cent journaux subventionnés figurent sur la liste publiée par la Ministre de la culture qui s’était engagée à faire cette publication en 2013. Nous portons à votre connaissance le dernier communiqué de ce ministère.
Communiqué de presse du Ministère de la culture.
Le 29 avril 2014, le ministère de la Culture et de la Communication, poursuivant son action de transparence engagée l’an passé, rend public le montant des aides accordées en 2013 à la presse. Un tableau indique l’intégralité des bénéficiaires, pour chaque dispositif d’aide directe.
En outre, pour les 200 titres de presses les plus aidés, est publié comme l’an dernier l'aide reçue et le nombre d'exemplaires diffusés dans l'année.
Cette publication désormais régulière intervient conformément à l’engagement pris par la ministre de la Culture et de la Communication. Aurélie Filippetti avait en effet insisté, en présentant la réforme des aides à la presse en juillet 2013, sur la conditionnalité des aides, qui doit s’appuyer sur une plus grande transparence et une meilleure information de tous les citoyens. Les aides à la presse concourent à la modernisation et la diffusion partout dans le pays d’une presse pluraliste et diverse.
La publication des chiffres des aides à la presse intervient également conformément à la volonté du Gouvernement de moderniser, de simplifier et de généraliser l’accès aux données publiques. Elles sont disponibles sur le site internet du Ministère de la Culture et sur www.data.gouv.fr
La question n’est pas de remettre en cause les subventions mais de se demander qui décide de les allouer et sur quels critères ? Le critère serait celui de l’importance des tirages, selon la Cour des Comptes. Toutefois, il paraît évident que plus la subvention ait élevée plus le tirage est important. Cette explication est le serpent qui se mord la queue pour les moins subventionnés et un effet boule de neige pour les plus subventionnés. On remarque que, en 2013, Le Monde et le Le Figaro sont presque à égalité de subventions réparties en postales, dons à des tiers et dons directs... Ces journaux ont donc même bénéficié de services publics gratuits de la part de la Poste française.
Les deux journaux les plus subventionnés en 2013 sont donc…
LE FIGARO 16 179 637 € et LE MONDE 16 150 256 €.
Arrivent ensuite…
AUJOURD'HUI EN FRANCE AUJOURD'HUI EN FRANCE DIMANCHE 11 997 569
OUEST FRANCE - DIMANCHE OUEST FRANCE 10 443 192
LA CROIX 10 435 028
TELERAMA 10 105 985
LIBERATION 9 832 531
LE NOUVEL OBSERVATEUR 8 284 007
TELE 7 JOURS 6 947 010
L’HUMANITE - L'HUMANITE DIMANCHE 6 898 645
L’EXPRESS 6 349 770
TELE STAR 5 001 215
PARIS MATCH 4 965 561
LE POINT 4 658 889
LA NOUVELLE REPUBLIQUE DU CENTRE OUEST - NRCO DIMANCHE 4 594 863
LA DEPECHE DU MIDI - LA DEPECHE DIMANCHE 4 399 649
TELE LOISIRS 4 389 023
SUD OUEST - SUD OUEST DIMANCHE 4 075 490
LES ECHOS 4 039 648
LE PARISIEN LE PARISIEN DIMANCHE 3 971 527
Pour télécharger la liste des 200 subventionnés 2013 Cliquer ICI.
Parmi cette presse subventionnée, Il faut revenir sur Valeurs actuelles qui a pour sujets favoris l’immigration et les dépenses publiques avec, pour cibles, la fonction publique et les fonctionnaires. Ce journal a ses boucs émissaires avec des unes qui doivent contenter le Front national. Quelques exemples…
Le Loi Brachard de 1935 institua un statut du journaliste professionnel. Les députés avaient voté en 1934 l'allocation pour frais d'emploi des journalistes : un calcul du revenu imposable intégrant une déduction de 30 % des revenus bruts, pour les titulaires de la carte de presse, jusqu'à ce que le gouvernement d'Alain Juppé la supprime en 1996. Le système des aides à la presse en France, inventé par Pierre Laval en 1942. C’est sans doute pour cela que d’aucuns n’ont aucun scrupule à les encaisser pour déverser leurs idéologies d’extrême-droite. Le principe est plus ancien mais il s’agissait surtout d’une aide postale qui remonte à la révolution. Elle représente aujourd’hui une vingtaine de millions d’euros par an alloués sous forme de subventions réparties en fonction du nombre d’exemplaires tirés et vendus, alors qu’elle devait surtout favoriser un certain pluralisme du paysage médiatique, donnant ses chances aux nouveaux titres et un choix réel aux lecteurs.
La presse française est malade non pas que financièrement mais surtout moralement. Parfois des scissions apparaissent au sein des rédactions. On a assisté récemment au départ du rédacteur en chef de Libération, après une période de crise. Une grosse crise secoue actuellement le journal Le Monde, étant précisé au passage que le « Monde diplomatique » a perdu sa subvention cette année et ne s’en remet pas. Les deux adjoints de la directrice du journal, Natalie Nougayrède, ont quitté leurs fonctions. Cet événement est intervenu trois jours après la démission conjointe de sept des rédacteurs en chef du journal. Le quotidien a basculé dans le rouge en 2013, avec environ 2 millions d'euros de pertes, malgré les subventions. Sa diffusion papier a continué de s'effriter en début d'année. Il est devenu un organe de presse libéral qui fait campagne contre le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon, tout en jouant la stratégie de promotion du Front national. C’est le journal choisi par François Hollande pour publier son récent plaidoyer pour « l’Europe qu’il veut ». Nous nous arrêtons là car, si, du côté de la presse, l’hôpital se fout de la charité, on ne va pas aujourd’hui tirer sur l’ambulance présidentielle.
U cuginu di Diogène