• Silence, on déménage

    De sources officieuses, selon Amnistie Internationale, l’armée israélienne s’apprêterait à « déménager » manu militari 20 communautés de Bédouins palestiniens, soit 2300 personnes, dont une majorité d’enfants. L’objectif visé est de laisser la place nette pour agrandir la colonie de Ma’ale Andumin, en Cisjordanie occupée. Sans doute au nom d’une civilisation supérieure et d’un dieu tout puissant. Dans un premier temps, les autorités israéliennes auraient prévu de parquer les Bédouins sur un terrain situé à 300 mètres de la décharge communale de Jérusalem ! Mais dans un sursaut de générosité et d’humanité, elles se sont rétractées, sans toutefois proposer un autre emplacement.

    Pour mémoire rappelons que les Bédouins Jahalin ont déjà subi dans le passé les bienfaits de la civilisation dite supérieure. Cette communauté a été victime de nombreuses brimades et déplacements arbitraires. Par exemple, dans les années cinquante, ils ont été expulsés de la zone de Tel Arad, dans le Negev et refoulés vers la Cisjordanie. Après la guerre de 1967 et l’occupation de cette dernière, rebelote. Leurs nouvelles terres ont été confisquées par l’armée israélienne et déclarées zone militaire sans aucune autre forme de procès. D’autres terres ont été également enlevées à leurs propriétaires palestiniens pour être transformées en réserve naturelle et en zone d’habitation pour colons israéliens. En tout 150 implantations ont poussé comme des champignons en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu.

    L’Etat d’Israël serait-il au-dessus des lois internationales ?

    Dans cette affaire de déménagements, on doit relever le silence assourdissant, complice, des Etats occidentaux. Des Etats si prompts par ailleurs à défendre à travers le monde la veuve et l’orphelin. Que dit Sarkozy sur ces affaires d’expulsion et d’occupations illégales de terres d’autrui ? Rien.

    Posons la même question au candidat Hollande. Nous serions curieux de connaître sa réponse, surtout en pleine campagne préélectorale ? Participer au repas annuel du Crif est une chose – que nous ne contestons pas – se préoccuper du sort des Palestiniens en est une autre. Pour tout démocrate, pour tout progressiste, c’est une question fondamentale qui concerne la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes et du droit inaliénable de posséder leurs propres terres.

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